Tombouctou : la MINUSMA continue son soutien au Festival du Vivre Ensemble

24 janvier 2020

Tombouctou : la MINUSMA continue son soutien au Festival du Vivre Ensemble

La Direction du Festival du Vivre Ensemble, en partenariat avec le Bureau de la Communication de la MINUSMA a organisé, du 17 au 19 janvier, la quatrième édition du "Festival du vivre-ensemble". Pendant trois jours, des débats citoyens, des conférences, des formations, des prestations musicales d’artistes de renommée nationale et internationale, des visites touristiques ainsi que des expositions artisanales et commerciales ont rythmé le quotidien des festivaliers. La manifestation, tenue dans le quartier Abaradjou, a mobilisé plus de 10.000 personnes de toutes les communautés de la ville.

La cérémonie d’ouverture s’est déroulée dans une ambiance conviviale, en présence des autorités administratives et politiques, des notables, des Chef de fractions, des religieux, des jeunes, des femmes et des enfants de Tombouctou et Taoudéni ainsi que d’une délégation de la MINUSMA. « Nous sommes ici pour le Festival du Vivre Ensemble, on parle de la paix, ceux qui montre que les conditions sont réunies pour passer à l’étape de la reconstruction de l’identité de la société civile tombouctienne, » a déclaré Riccardo Maia, Chef de Bureau de la MINUSMA.

Donner de l’émotion et de la joie à travers la musique

Durant trois nuits, à travers des concerts animés par des artistes maliens de renommée nationale et internationale les tombouctiens, dans leur diversité, ont convergé au monument de la paix, « Nous sommes en post crise et la méfiance entre les communautés existe encore. Mais à travers ce festival un monde se retrouve il se parle il échange et il arrive à évacuer la méfiance. L’objectif aussi c’est donner l’émotion et la joie à cette population à travers la musique » a dit Salahat Maiga, Directeur du Festival du Vivre Ensemble

Rassembler les populations autour des idéaux de paix et de sécurité

Au-delà de son caractère festif et ludique, le festival constitue un forum de réflexion sur le patrimoine de la cité sainte. Cette ville est reconnue pour son hospitalité légendaire, mais aussi pour sa culture riche et diversifiée. Son patrimoine culturel est en péril à cause des agressions multiformes qu’il subit et continue de subir. « Nous avons tous l’impérieux devoir de sauvegarder ce patrimoine, qui est tant respecté et admiré à travers le monde, pour les générations futures. Chacun selon ses niveaux de compétences et de responsabilités doit se sentir concerné et s’investir pleinement pour relever ce défi, » a lancé Koina Ag Ahmadou, Gouverneur de la région.

Deux formations et un débat citoyen ont eu lieu sur différents sites de la région : à la Maison des Jeunes, au Centre Ahmed Baba et au monument « Flamme de la paix ». Ces rencontres ont traité de divers thèmes comme la prévention de l’extrémisme violent, l’éducation et la culture de la paix, ou encore le patrimoine culturel comme vecteur de consolidation de la paix. Ces discussions visent à renforcer l’engagement des différents acteurs impliqués dans le processus de paix ainsi que celui des communautés pour la consolidation de la paix et la préservation du patrimoine culturel.

Des représentants de la société civile, des leaders de la jeunesse, des autorités locales, politiques, administratives de Tombouctou, ainsi que des représentants du personnel civil international et national de la MINUSMA et du Chef de Bureau ont participé à ces échanges.

Redynamiser l’économie locale

La foire d’exposition artisanale et commerciale, tenue à l’intérieur du site du Festival, a regroupé les artisans, les commerçants et les hôteliers de la ville. Les stands étaient suffisamment approvisionnés, pour les clients. Cet événement a été une bouffée d’oxygène pour ces participants, en particulier, les commerçants et les restaurateurs qui ont vu leur revenu s’accroitre « Avec la présence de tout ce monde, il y a des échanges qui se font. C’est comme si le festival d’Essakane revivait. Chacun gagne sa part. Ça nous donne l’espoir que les choses vont aller de mieux en mieux et que tout reprendra normalement, » a témoigné Abdoulaye Doucouré, Restaurateur.

Renforcer sa proximité avec les communautés

Outre de son appui logistique important à ce rendez-vous culturel, la MINUSMA, à travers son bureau régional et sa Division de la Communication Stratégique et de l’Information Publique, a tenu une exposition des articles informatifs et promotionnels de la Mission onusienne. Cela dans le but d’améliorer la compréhension du travail de la MINUSMA au Mali, mais aussi établir un climat de confiance entre les Casques bleus et les populations locales. Cette activité a rassemblé les représentants des Sections Substantives, de la Force et du personnel médical de l’Hôpital de niveau II du Nigeria. « Nous apprécions beaucoup la participation de la MINUSMA, mais aussi l’interaction qu’elle crée avec les populations civiles, cela est très important pour nous. En plus, c’est ce genre d’occasions qui nous permettent de nous familiariser avec son personnel, » a indiqué Youssouf Ag Mohamed, festivalier.

S’informer pour se former

Dans l’après-midi du 19 Janvier s’est tenue la « dune littéraire » à l’intérieure du monument. Il s’agit d’échanges entre des jeunes sur une dune de sable autours d’un livre. Des élèves des établissements secondaires de la ville, des historiens, des chercheurs, des acteurs de la société civile y ont participé.

Les festivités ont pris fin dans la nuit par un grand concert géant animé par des artistes locaux de la région. « Nous avons oublié nos maux à travers cet événement ! C’était une opportunité de montrer au monde entier que nous sommes dans une situation normale, malgré les difficultés » a conclu le Directeur du Festival du Vivre Ensemble.