Tombouctou : La MINUSMA renforce les capacités des leaders en matière d’Alerte Précoce sur les violations des Droits de l’Homme

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3 août 2015

Tombouctou : La MINUSMA renforce les capacités des leaders en matière d’Alerte Précoce sur les violations des Droits de l’Homme

Du 28 au 30 juillet 2015, le Bureau Régional des droits de l’Homme de la MINUSMA , en collaboration avec les structures étatiques spécialisées, a tenu un atelier sur les mécanismes d’alerte précoce sur les violations des droits de l’homme à l’attention de 90 participants venants des 5 cercles de la région de Tombouctou.  Au centre « Ahmed Baba» de la ville, les participants ont discuté du rôle des autorités administratives, sécuritaires, coutumières, religieuses mais aussi de celui de la société civile, dans la protection des civils et la promotion des droits de l’Homme.

 

Cette initiative de la MINUSMA s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités visant à prévenir et à répondre efficacement à toute violation de droits de l’Homme auxquelles les populations sont exposées. Les mécanismes d’alerte précoce prévoient un système de communication constant et directe avec les populations et l’établissement d’un numéro téléphonique vert. La Division des Droits de l’homme, à travers leurs points focaux, peut ainsi prendre rapidement connaissance de toute information concernant une violation des droits de l’Homme et la rapporter tout aussi rapidement pour que des réponses appropriées soient fournies. La collecte des informations permet également à la MINUSMA d’identifier les tendances en termes de violations et d’entreprendre des actions préventives pour la protection des individus et populations.

 

Depuis les années 1980, plusieurs initiatives d’alerte précoce liées aux conflits ont été conçues sur le plan international, y compris dans l’ensemble du système des Nations Unies.

 

Tout au long de la formation, les participants ont échangé sur des thèmes tels que : « le mandat de la  MINUSMA et la protection des civils », « l’analyse des risques et types de violations de droits de l’Homme », « la protection des femmes et des enfants en période de conflit », ainsi que « l’importance de la cohésion sociale et la résolution des conflits comme outils de protection ».

 

Diadie Hamadou Maiga, un responsable de la société civile et porte-parole de tous les participants, a expliqué que « ces trois jours de formation ont permis aux participants de se rendre compte de l’importance de la médiation traditionnelle pour la résolution des conflits au sein des communautés ». Selon lui, les participants sont mieux outillés pour fournir un soutien adéquat aux autorités de l'Etat malien dans leurs fonctions pour toutes les questions de protection des droits de l’homme, notamment ceux des réfugiés et des personnes déplacées dans la région de Tombouctou.

 

Présent à la cérémonie de clôture, le Chef du Bureau régional de Tombouctou par intérim, AlHousseinou Moctar, s’est dit convaincu  que les objectifs de l’atelier ont été atteints.  « La protection des civils est au cœur du mandat de la MINUSMA. Les mécanismes d’alerte précoce contribuent à prévenir les violations des droits de l’homme, d’en réduire les effets et même d’en décourager les potentiels auteurs » a-t-il déclaré.

En cas de besoin, utilisez les numéros verts du Bureau des Droits de l’Homme de la MINUSMA :

  • Tombouctou :  94 9 5 11 77
  • Kidal : 94 95 12 44
  • Gao : 94 95 16 63
  • Mopti : 94 95 00 28
  • Bamako : 20 21 08 03