Tombouctou : la MINUSMA se joint à la population pour célébrer la Journée internationale des personnes vivant avec un handicap

10 décembre 2019

Tombouctou : la MINUSMA se joint à la population pour célébrer la Journée internationale des personnes vivant avec un handicap

Le Bureau de la MINUSMA à Tombouctou à travers la Division des droits de l’homme et de la protection (DDHP), a participé à la célébration, ce 5 décembre, de la Journée Internationale des Personnes vivant avec un handicap. Le thème de cette édition 2019 : « promouvoir la participation et le rôle des personnes handicapées : faire progresser le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ».

Le Centre Ahmed Baba de Tombouctou a refusé du monde pour cette Journée internationale des personnes vivant avec un handicap. Membres de la société civile, représentants d’associations de personnes vivant avec un handicap et d’associations de défense des droits de l’homme de tous les cercles de la région, mais aussi autorités locales et représentants de la MINUSMA, ce sont près de 250 personnes qui ont assisté à cette cérémonie.

Alassane Gobi, Chef de la DDHP de la MINUSMA à Tombouctou, a remercié les participants à cette journée, avant de procéder à la lecture du message du Secrétaire Général de l’ONU à cette occasion. M. Gobi a ainsi expliqué l’objectif de cette Journée, qui est de promouvoir les droits et le bien-être des personnes en situation de handicap dans toutes les sphères de la société, afin qu’elles puissent vaincre le complexe lié à leur handicap et s’impliquer davantage dans les aspects de la vie politique, sociale, économique et culturelle. Il a aussi rappelé le devoir pour chacun, de les soutenir. « Chaque être humain vit avec un handicap visible ou non visible et chacun de nous est potentiellement handicapé, au regard de la multiplication des maladies et des accidents de circulation, » a-t-il martelé. Durant les débats, les participants ont exprimé leur satisfaction quant à l’accompagnement régulier de la DDHP.

Le Secrétaire général de la fédération régionale des associations de personnes handicapées (FERAPH), Ibrahima Ascofaré, a invité les autorités régionales et les organisations internationales à faire respecter les droits des personnes vivant avec un handicap et à lutter plus efficacement contre toute forme de discrimination basée sur la condition physique. « Nous demandons l’inclusion des personnes vivant avec un handicap, dans la recherche de l’amélioration de leurs conditions de vie. Nous manquons de financement pour soutenir nos activités de promotion, » a-t-il-dit.

Dans la même dynamique, M. Ascofaré a livré un plaidoyer dans lequel il demande : le rappel des droits des personnes vivant avec un handicap, le suivi de la mise en œuvre de ceux-ci. Le Secrétaire général de la FERAPH, a également rappelé que le Mali a signé la convention internationale relative aux droits des personnes vivant avec un handicap.

Des prestations artistiques sur le respect des droits de l’homme ont eu lieu. Musique et sketch pour dénoncer l’exclusion des personnes vivant avec un handicap.

« La lutte contre les violations et les abus des droits de l’homme perpétrés contre des citoyens sans défense nous interpellent tous. Ce genre d’événement constitue un rappel aux autorités, aux leaders et aux populations par rapport à leurs responsabilités pour endiguer ces actes barbares qui restent le plus souvent impunis, » a souligné l’un des participants.

La Mission des Nations Unies, par la voix de ses représentants dont Alassane Gobi, a assuré qu’elle continuera son appui à la protection des populations civiles et a invité les acteurs locaux à la collaboration en vue d’identifier les éventuels cas de violations des droits de l’homme dans la région.