Violences intercommunautaires au Mali : le chef de l’ONU lance un appel au calme

26 juin 2018

Violences intercommunautaires au Mali : le chef de l’ONU lance un appel au calme

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a indiqué mardi suivre avec préoccupation le bilan de plus en plus lourd des affrontements intercommunautaires dans le centre du Mali.

Le 23 juin, 22 personnes ont été tuées dans le village de Koumaga, dans la région de Mopti. Selon les informations rapportées par les médias, les violences ont frappé la communauté peule et l’identité des assaillants n’a pu à ce jour être confirmée.

Le Secrétaire général « lance un appel au calme et à la retenue, et exhorte toutes les parties à œuvrer à la résolution pacifique de leurs différends et à la réconciliation à travers le dialogue », a dit son porte-parole, Stéphane Dujarric, dans une déclaration à la presse. Il « présente ses condoléances aux familles des victimes, au gouvernement et à la population du Mali ».

Les responsables de violations des droits humains doivent être traduits en justice

Le chef de l’ONU s’est également dit préoccupé par les informations faisant état de violations des droits de l’homme à l’encontre de la population par les forces gouvernementales, y compris dans le village de Nantaka le 13 juin. Selon des informations rapportées par la presse, des charniers ont été découverts dans cette localité située près de Mopti.

M. Guterres a souligné la nécessité d’identifier les responsables de tous ces crimes et de les traduire en justice. « À cet égard, il se félicite des enquêtes annoncées par les autorités maliennes ainsi que des mesures disciplinaires qui ont été prises », a dit son porte-parole, ajoutant que les Nations Unies restent disposées à apporter leur assistance aux autorités.

« Le Secrétaire général souligne en outre le besoin urgent de répondre à l’instabilité actuelle dans le centre du Mali, y compris à travers le plan gouvernemental de sécurisation intégrée des régions du centre, en vue de créer des conditions propices à la tenue d’élections présidentielles pacifiques en juillet », a ajouté M. Dujarric.