Environnement

Protection de l'environnement et développement durable

 

Nous sommes conscients des dommages que nos camps et nos opérations peuvent causer à l'environnement, à l'économie locale et aux relations avec les communautés hôtes.

 

Souvent, les pays dans lesquels sont déployées les opérations de maintien de la paix n'ont qu'une infrastructure extrêmement déficiente. Déployer en urgence des milliers de civils, de policiers et de militaires suppose un appui logistique considérable.

 

L'ensemble du personnel de l'ONU produit des déchets liquides et solides qui, s'ils ne sont pas traités et évacués comme il convient, peuvent avoir un impact sur l'environnement.

 

Les missions de paix, à caractère temporaire, qui sont déployées dans des régions reculées génèrent souvent leur propre énergie électrique, utilisent des avions qui consomment beaucoup de carburant, émettent des gaz à effet de serre et causent parfois une pollution du sol.

 

Dans certaines régions comme au Darfour ou au Tchad, où l'eau est une denrée rare, les communautés locales voient parfois dans la mission de l'ONU une concurrente qui risque de les en priver.

 

Au Mali

 

Lors de son déploiement au Mali, la MINUSMA veille aux aspects environnementaux des sites d'implantation envisagés, tels que l'accès à l'eau, l'alimentation en électricité ou la gestion des déchets.

 

En effet depuis juin 2009, le DOMP et le DAM suivent une politique pour les Missions sur le terrain, visant à minimiser les impacts de la mission sur son environnement. La résolution (SCR) 2100, qui a créé la MINUSMA, est aussi la première à imposer à une mission une gestion propre de son impact environnemental. Cette demande a été réitérée dans les résolutions 2164 (2014) et 2227 (2015).

 

Pour les missions de maintien de la paix, une bonne gestion de l'environnement a des avantages opérationnels et sécuritaires. En utilisant de l'énergie renouvelable, les missions peuvent réduire leur dépendance à la fourniture de carburant et ainsi ne pas dépendre de convois ravitaillement, qui sont une cible potentielle de menaces asymétriques sur les longues routes pour accéder à ce pays enclavé.

 

La formation auprès de son personnel militaire, policier et civil fait partie intégrante du plan d’actions environnemental de la MINUSMA. De juillet 2014 à Juin 2015, son Unité Environnement et Culture a ainsi formé près 2220 personnels (civils, militaires et policiers) formés à la gestion environnementale sur les sites de Bamako, Mopti, Kidal, Timbuktu, Mopti, Gao et Douentza.  Plus de 70 visites environnementales effectuées sur 48  sites de déploiement de la MINUSMA, pour évaluer la gestion des déchets solides et dangereux, de l’énergie, de l’eau, des eaux usées, de la faune et de la flore ainsi que la protection des sites historiques et culturels.