Gao : la MINUSMA soutient la tenue du forum de la jeunesse sur la sécurité et l’éducation dans la région

5 février 2021

Gao : la MINUSMA soutient la tenue du forum de la jeunesse sur la sécurité et l’éducation dans la région

Près de 250 jeunes leaders des cercles de la région de Gao, dont 50 femmes, ont planché du 25 au 27 janvier dernier, sur les voies et moyens de contribuer à juguler l'insécurité et permettre une bonne reprise de l'école dans toute la région.

Lancé par le Conseil Régional de la Jeunesse (CRJ) ce « Forum de la jeunesse pour la sécurité et l’éducation », s’est tenu au Gouvernorat de Gao. Selon le Président du CRJ, Issa Boncana TOURE, ce forum a pour objectif d’« engager les jeunes à prendre toute leur part dans la construction de la paix et le retour des enfants dans toutes les écoles de la région ».

La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le Gouverneur de la Région de Gao, le Général de Brigade Moussa TRAORE en présence du Conseiller Technique de l’Autorité Intérimaire de Gao, de la 3ème adjointe au maire de la ville, du Directeur régional de la Jeunesse, de la MINUSMA, et des délégués des Conseils des jeunes, venus des vingt-cinq communes de la région.

Permettre aux jeunes de s'imprégner des problèmes existants en lien avec la sécurité et l'éducation, procéder à une analyse objective des causes profondes, mais aussi dégager des pistes de solutions endogènes pour favoriser la stabilité dans la région de Gao, tels étaient les objectifs spécifiques de cet espace d’échange.

Prenant la parole, le Gouverneur de région, le Général Traoré, n’a pas manqué de louer la bravoure et la résilience de la jeunesse de Gao. Il a félicité les jeunes pour leur contribution exemplaire à la stabilisation de la région et les a exhortés à « l'union sacré pour renforcer la cohésion sociale, le vivre ensemble et l'entente, sans lesquelles toutes les initiatives de la jeunesse seront vaines ».

Ayant accompagné la tenue de ces assises, la MINUSMA a rappelé le lien entre la sécurité et le développement, et a mis l'accent sur le dialogue social pour propulser la région vers la stabilité et la prospérité socio-économique. Mariam CAMARA, officière de la Division des Affaires Politiques, qui a représenté le Chef de Bureau à la cérémonie d’ouverture, a également tenu à rassurer les jeunes de son accompagnement indéfectible pour l’atteinte des objectifs de ce présent forum « qui cadre parfaitement avec ses missions ».

Deux jours pour réfléchir et proposer…

Le Conseil Régional de la Jeunesse de Gao a attribué les retards dans la mise en œuvre de l'Accord de paix aux menaces persistantes à la sécurité et a reconnu la contribution des forces internationales dans la résolution de ces problèmes (de sécurité).

Les participants au Forum ont formé quatre groupes, pour répondre à quatre questions cruciales : l’impact des conflits sur les jeunes et la réponse de la jeunesse régionale aux nouveaux défis sécuritaires ; les contributions de la jeunesse à mettre en œuvre pour une paix et une cohésion sociale durable au vu de la dégradation du tissu social causée par la situation sécuritaire ; comment la jeunesse de Gao doit elle se préparer aux opportunités d’emploi et d’entreprenariat pour son plein épanouissement ; les recommandations pour maintenir l’éducation dans les zones d’insécurité.

À l’issu des deux jours de réflexion, les participants ont formulé plusieurs recommandations. Parmi celles-ci : l’implication de la jeunesse dans les actions citoyennes ; la sensibilisation de la jeunesse sur la cohésion sociale, la culture de la paix, le dialogue ; le renforcement de la collaboration des jeunes avec les autorités civiles et les Forces de défense et de sécurité  ; la lutte contre le chômage des jeunes par la création des opportunités d’emploi ; la création des conditions sécuritaires pour la réouverture des écoles dans les zones d’insécurités ; le recrutement des enseignants et des volontaires locaux pour assurer la continuité des écoles ; la lutte contre l’absentéisme des enseignants à travers le suivi rigoureux et l’application des sanctions ; permettre aux élèves des zones d’insécurité d’accéder à l’éducation en les déplaçant dans les zones relativement sécurisées ; la construction et la réhabilitation des infrastructures scolaires ; le renforcement du système de veille et d’alerte dans les villes, villages et fractions de la région.