La section régionale des droits de l’homme et de la protection de la MINUSMA à Gao, a organisé ce mercredi 4 octobre 2017, un atelier de formation des professionnels des médias des régions de Gao et de Ménaka sur le respect des principes fondamentaux des droits de l’homme, y compris en période électorale : Enjeux et défis. La formation qui a commencé au centre Djakossey, se poursuit au super camp de la MINUSMA jusqu’au 6 octobre 2017.

Une trentaine de participant a pris part à cet atelier de trois jours. Ils sont venus de la commune urbaine de Gao, de Tessit, de Taboye, d’Ansongo, de Ménaka, de Tarkint, de Bourem, ou encore de Tine-Hama, pour se familiariser avec les notions de base des droits de l’homme. Cet atelier a donc pour objectif de pousser les hommes de média à porter un regard différents sur les droits de l’homme et à les promouvoir dans leur média. Ils profiteront également de cet atelier pour mettre en place un réseau efficace pour défendre les droits de l’Homme. « Cette formation va nous rapporter beaucoup parce que nous ne maitrisons pas les questions de droits de l’homme. Elle va nous permettre de mieux écrire sur ces questions et de savoir comment dénoncer les violations des droits de l’Homme »  a précisé  M. Ibrahim Mohomodou Maiga, journaliste à la radio Cotton de Gao.

Les activités ont commencé par le mot de bienvenue de Madame Ndeye Yandé Kane, responsable régionale de la Division des droits de l’homme et de la protection. S’adressant aux Hommes de médias, elle a indiqué que cette formation s’inscrit dans le cadre des priorités dégagées par le Conseil des droits de l’Homme qui se trouve dans la troisième phase du programme mondiale pour l’éducation aux droits de l’homme. « Notre souhait est de voir les participants outillés afin de mener des échanges et des entretiens de manière professionnelle avec des témoins, des victimes et des survivants des violations des droits de l’homme » a-t-elle poursuivi.

Après la cérémonie d’ouverture, M. Lancinet Sangaré du Bureau de l’Information publique et de la communication de la MINUSMA à Gao a présenté le mandat de la Mission à travers la résolution 2364 aux professionnels des médias. Cet échange a permis une meilleure compréhension de la présence de la Mission onusienne au Mali en général et à Gao et Ménaka en particulier. C’était aussi l’occasion de parler des réalisations de la MINUSMA dans ces deux régions et des bons offices qu’elle ne cesse de fournir pour la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et de la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.

« C’est un devoir pour chacun de nous de connaitre les notions des droits de l’homme avant de prétendre les expliquer à nos auditeurs. Nous remercions la Division des droits de l’Homme de la MINUSMA pour cette opportunité qu’elle nous offre, » a déclaré M. Youssouf Aly Yattara de la radio rurale de Ménaka. Comme lui, la majorité de ses confrères présents participent à leur première session de formation sur les notions de droits de l’Homme. D’où leur intérêt pour le contenu de cet atelier qui facilitera leur compréhension des droits humains. « Je suis venu à Gao pour cette formation qui va me permettre de connaitre les notions de droits de l’homme et mon rôle d’animateur, pour promouvoir les droits de l’Homme où que je sois » a confié M. Aboubacrine Ag Oumar  de la radio de Tessit.

Après la présentation du mandat de la Division des droits de l’Homme par M. Mori Djiri, Officier du même bureau,  celle des Affaires politiques, représentée par M. Kata Data Alhousseini Maiga a aussi présenté le contexte socio politique depuis la signature des accords.

Plusieurs modules seront présentés durant ces trois jours. Parmi eux : "l’introduction générale sur les droits de l’homme et le droit international humanitaire", "étude de cas sur le Viol : jeux de rôle", "étude de cas sur l’enrôlement des enfants dans le rang des groupes armés" ou encore, "la liberté d’expression en période électorale : principes et Limites…"

A la fin de cet atelier de formation, les professionnels des médias seront mieux outillés pour rapporter, sensibiliser et attirer l’attention du public sur les questions relatives aux droits de l’Homme dans le pays et jouer un rôle considérable dans la consolidation de la démocratie, de la paix, et le respect des libertés fondamentales.