Gao : La gestion concertée des ressources naturelles au cœur d’une rencontre intercommunautaire
La cohésion sociale à travers la gestion des ressources naturelles était au cœur d’une rencontre intercommunautaire qu’a abrité Wabararia, dans la commune rurale de Gounzoureye lundi dernier.
Organisée par l’Association Organisations Paysannes de Gao (AOPP), cette rencontre a été un cadre sincère d’échange entre agriculteurs, éleveurs et pêcheurs pour discuter de l’exploitation des maigres ressources naturelles existantes dans leurs circonscriptions. Cinq communes ont répondu à l’invitation : Gabéro, Anchawadj, N’Tillit, Soni Ali Ber et Gounzoureye. Objectif : contribuer à la réconciliation et au raffermissement de la cohésion sociale entre les communautés belligérantes.
mieux gérer les ressources naturelles sans conflits
Pour qui connait la zone, elle est composée en trois grandes bandes. Le Haoussa, zone nomade constituée par les pâturages de la vallée du Tilemsi ; le Gourma formé par les pâturages du Gourma intérieur allant de la commune de Gounzoureye, Gabéro, N’Tillit, voire Tessit et enfin la vallée du Niger englobant la plus importante ressource en pâturages, en terres salées et en eau tout le long de la vallée du fleuve Niger.
Une régulière concertation entre les communautés et l’élaboration de réglementation consensuelle s’avère plus que nécessaire. C’est aussi l’avis de du maire de Wabaria Abdoul Karim Younoussa qui soutient que « tous les efforts doivent être accentués sur l’accompagnement technique et financier des différents acteurs pour mieux gérer les ressources naturelles sans conflits majeurs ».
Pour Amadou Dicko, Adjoint du préfet du cercle de Gao « dans le temps, les pactes et conventions étaient sources de paix. Les liens sociaux se sont beaucoup fragilisés, nous comptons donc sur vous pour relever ce grand défi pour un Mali apaisé ».
Les sections des Affaires civiles et Politiques de la MINUSMA ont participé activement et ont apprécié l’initiative à sa juste valeur en promettant d’apporter tout leur soutien au processus de paix et de réconciliation.
A la fin de la journée, les différents groupes de travail ont proposé un plan d’action pour la réalisation de projets d’accompagnement des éleveurs, agriculteurs et pécheurs afin de relancer les activités dans ces localités affaiblis par la crise qui a trop duré.
Selon le consultant de PACT, une enveloppe de 400 millions de francs CFA serait disponible pour accompagner les projets d’urgences dans le cercle de Gao.
Dans les recommandations finales ; il est ressorti la signature d’une convention dans les jours à venir entre les cinq communes participant à ce forum avec l’élaboration d’un chemin à suivre au niveau de chaque commune.