Kidal : La MINUSMA procède à la remise officielle du Barrage d’Intikoi

15 décembre 2016

Kidal : La MINUSMA procède à la remise officielle du Barrage d’Intikoi

 

Lancé par la MINUSMA, le 26 septembre 2016, le projet de réhabilitation du barrage d’Intikoi à la sortie nord-ouest de Kidal est entré, le 9 décembre dans sa phase finale avec la remise officielle de l’ouvrage d’un coût de près de 73 000 000 de Frs CFA par la mission onusienne au Mali. Ce projet vise entre autres, à réduire considérablement les problèmes d’approvisionnement de la ville en eau potable.

 

L’oued d’Intikoi, importante réserve d’eau naturelle, constitue le poumon de la cité de l’Adrar. C’est à travers ce cours d’eau saisonnier que s’organise la vie dans cette ville désertique du Nord du Mali. Le lit de l’Intikoi avait subi des dommages environnementaux, dus en partie à l’action de l’homme mais aussi, aux facteurs climatiques.

 

C’est dans cette vallée que s’est rendue une équipe de la MINUSMA, composée du Chef du Bureau de Kidal, des représentants des sections "Réforme du Secteur de la Sécurité et Désarmement, Démobilisation et Réinsertion" (RSS/DDR) ainsi que "Stabilisation et Relèvement". Elle y a été accueillie par les autorités locales, les membres de la société civile, de la Commission de gestion de l’eau de la ville de Kidal et des différentes ONG locales regroupées autour de l’Association pour le Renouveau et le Développement Local (ARD). 

 

 

Objectif de la visite : procéder officiellement à la remise du barrage d’Intikoi, entièrement réhabilité par la mission onusienne. Un projet qui vise à améliorer l’alimentation du forage principal de Kidal dénommé "F1" par la retenue d’eau pour assurer plus efficacement l’approvisionnement et l’accès de la ville de Kidal à l’eau.

 

Le projet de réhabilitation du Barrage d’Intikoi vise à réparer sa partie détruite afin que la coulée de l’oued retrouve son lit naturel et ralentie par le barrage d’infiltration pour alimenter la nappe phréatique. C’est dans cette nappe que l’eau est pompée par le forage F1 pour alimenter le château d’eau principal de la ville et permettre ainsi la distribution du précieux liquide à toutes les populations de la cité. Les frais de maintenance du groupe électrogène pompant l’eau du forage sont assurés pour une période de 8 mois.

 

Sponsorisé par la Division RSS/DDR de la MINUSMA et financé par le Trust Fund (Fonds Fiduciaires de consolidation de la paix et sécurité) pour près de 73 millions de Frs CFA (122 000 USD), ce projet, financé par les Pays-Bas, fait partie du volet "Réduction des Violences Communautaires" CBR/CVR du DDR. Exécuté par l’ONG partenaire ARDL pour une durée d’exécution de 8 mois, cette importante infrastructure va bénéficier à près de 26 000 personnes dont plus de 12 000 femmes.

 

 

« L’importance de ce projet dans la lutte contre la désertification de la ville de Kidal n’est plus à démontrer. Il permettra de pallier aux difficultés d’accès à l’eau qui s’intensifient pendant la période de soudure, de février à juillet », s’est réjoui le Président du Comité de gestion du Forage F1 de Kidal, Alhassane Ag Loute. Il a ainsi, au nom des bénéficiaires de cet important projet, salué la création d’activités génératrices de revenus autour de l’ouvrage et exprimé sa reconnaissance à la MINUSMA pour « tous ses efforts, dans le cadre de l’accès des populations de la région aux différents services sociaux de bases qui lui manquent cruellement. »

 

Christophe Sivillon, Chef de Bureau de la MINUSMA à Kidal, a dit toute la satisfaction de la Mission pour l’excellent travail effectué par l’ONG partenaire (ARDL), tout en félicitant la Division DDR, initiatrice du projet, pour cette véritable prouesse technologique et qui plus est, va générer plusieurs emplois indirects et temporaires dans sa phase d’exécution.  M. Sivillon a également réitéré le soutien de la MINUSMA à toutes les initiatives de paix, visant à la stabilité et au relèvement socioéconomique de la région de Kidal. Ce projet, selon lui, s’inscrit dans la continuité des actions de la MINUSMA en faveur des populations durement éprouvées par quatre années de crise.