La MINUSMA aménage un canal et trois hectares maraîchers pour 150 femmes à Tombouctou et Goundam

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1 février 2019

La MINUSMA aménage un canal et trois hectares maraîchers pour 150 femmes à Tombouctou et Goundam

 

L’exploitation du canal Kabara-Tombouctou ainsi que l’aménagement d’un périmètre maraîcher de trois hectares à Goundam, au profit de 150 femmes de l’Association Gnaly, sont deux projets initiés par la MINUSMA. Remis aux communautés les 25 et 28 janvier 2019, par le Bureau régional de la MINUSMA à Tombouctou, ils ont pour but de contribuer à l’insertion sociocommunautaire. D’un montant total de plus de 98 millions de FCFA, ces deux projets de Réduction de la Violence Communautaire (RCV) sont financés par la Section de la Réforme du Secteur de la Sécurité et du Désarmement de la Démobilisation et de la Réinsertion et réintégration RSS-DDR), de la Missions onusienne au Mali.
 
 

À Tombouctou, le projet relatif à la protection de l’environnement et à la restauration de la biodiversité, à travers l’exploitation du canal Kabara-Tombouctou s’élève à plus de 47 millions de FCFA. Il vise à contribuer à la protection des berges du canal contre les dégradations et les pollutions et permettre ainsi d’accroître les revenus des exploitants dudit canal. Sur près de neuf kilomètres, la ville de Tombouctou est reliée au port fluvial de Kabara par ce canal appelé « Canal de Kadhafi ». Grâce à cet ouvrage, l’eau du fleuve Niger suit une dépression naturelle pour constituer une vaste ceinture autour de la ville. Elle alimentait des étendues de terres cultivables servant de champs de cultures, capables de satisfaire en bonne année les besoins alimentaires de la population locale. Avec l’ensablement d’année en année, l’eau n’était plus arrivée à s’écouler au-delà du quai de Kabara depuis 1982 pour constituer un plan d’eau au cœur de la ville de Tombouctou.

 

 

C’est en 2005 que les autorités de cette ville ont obtenu un appui des autorités libyennes de l’époque, pour la réalimentation en eau du canal en question. Mais, depuis la fin de ces travaux, aucun autre investissement n’a été réalisé sur ce canal et les habitants de la ville, qui jadis assuraient son entretien avant l’intervention libyenne, ont abandonné cette habitude.

 

Quatre mois auront suffi à surcreuser les endroits les plus critiques du canal et de trois mares. Au cours de cette période, les berges ont été renforcées à l’aide d’argile. Deux ponts de passage sur la route de Korioumé ont été réhabilités et, une aire de lavage de 100 mètres pour une capacité de 100 000 m3 a été construite.
 
 

 

Le projet a permis la restauration et la protection de trois jardins maraîchers pour 102 exploitants, et la collecte de 15 tonnes de déchets plastiques. Il a aussi contribué à générer 3 000 emplois temporaires pour les jeunes de Tombouctou et les ouvriers saisonniers, en provenance de Diré, Tonka, Goundam Bintagoungou et M’Bouna. « Nous remercions la MINUSMA pour cette action salutaire, qui nous a doté d’une aire de lavage pour faciliter les besoins des ménages, sans risque de noyade, permettant l’amélioration, la production et le revenu des maraîchers. Cela contribuera au rayonnement d’antan de la ville de Tombouctou », a témoigné Mme Diallo Fanta Diaby, exploitante.

 

En ce qui concerne le périmètre maraîcher de trois hectares à Goundam, il a coûté plus de 51 millions de FCFA (51.116.750 FCFA). 150 femmes membres de l’association Gnaly, originaires des Communes de Kanaye, Doukouria et Goundam, verront leurs revenus s’améliorer. Plus spécifiquement, le périmètre maraîcher de trois hectares a été clôturé avec du grillage. Le projet a également permis l’installation d’un forage équipé d’un château d’eau de 15 m3 et de douze bassins de réception d’eau ainsi que deux robinets. Ce projet a contribué à la réinsertion socioéconomique des femmes maraîchères à travers l’attribution d’une parcelle de 200 m2 pour chacune des 150 femmes, la dotation en moyens de production (matériels et semences). « Cette réalisation a une importance capitale pour les femmes de Goundam. Elle va contribuer à leur autonomisation financière d’une part et favoriser d’autre part l’autosuffisance alimentaire dans notre localité », a déclaré Adiawyakoye Aissa Abdoulaye Touré Présidente de l’Association Gnaly.

 

 

 

Le Chef du Bureau Régional par intérim, Mamane Sani Moussa, a rassuré les populations sur le soutien de la Mission onusienne à l’Etat malien pour la mise en œuvre effective de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. « Il faut que vous souteniez avec détermination le processus de paix. Et sachez qu’il n’y a ni développement économique ni stabilité sans la cohésion sociale », a-t-il conclu.

 

 

Les cérémonies de réception ont vu également la participation des autorités locales et administratives, des notables de ces deux localités ainsi que du responsable de la Section RSS-DDR Jean N’Kaka, accompagné de ses collaborateurs.