La règle "Mandela" sur le respect des droits des détenus appliquée à Tombouctou

24 janvier 2018

La règle "Mandela" sur le respect des droits des détenus appliquée à Tombouctou

Le 18 janvier dernier, l’hôpital militaire de la MINUSMA a organisé une journée de consultations médicales au profit des 38 détenus de la Maison d’arrêt et de Correction de Tombouctou.

Le Lieutenant Sekouba DOUMBIA, Directeur par Intérim de l’Administration pénitentiaire, se réjouit de cette action. Selon lui, « ces consultations viennent à un moment ou la maison d’arrêt  en avait vraiment besoin. Les conditions sanitaires des détenus, comme vous pouvez le voir, sont désormais meilleures. C’est aussi un problème de moins pour les surveillants ».

Cette activité s’inscrit dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des détenus, comme le précise l’article 24 des règles Minima, également appelée règle MANDELA. Conformément à cette règle, le détenu doit jouir d’un traitement humain, incluant le droit à la santé et à un environnement sain. « Pendant notre mentorat à la maison d’arrêt, nous avons constaté une rupture de médicaments à l’infirmerie. L’hôpital de la MINUSMA à bien voulu nous accompagner pour changer cette situation, » a expliqué Macarius Zusurekuu, le Chef de la Section des Affaires Pénitentiaires et Judiciaires (SAJP) du Bureau de la MINUSMA à Tombouctou.  

Les 38 pensionnaires de la maison d’arrêt et de correction de Tombouctou ont donc pu recevoir des médicaments lors de cette session de consultations. En marge de cette activité, des conseils sur l’hygiène corporelle, vestimentaire et environnementale ont été prodigué aux pensionnaires de l’établissement par l’équipe médiale composée de médecins et d’infirmiers du contingent nigérian. Des médicaments ont également été remis à l’infirmerie.

Les détenus n’ont pas caché leur satisfaction : « Nous sommes vraiment heureux de savoir que malgré notre situation, on se préoccupe de notre santé. Les conseils que nous avons reçus sont utiles. Nous les mettrons en pratique, » a  déclaré un détenu qui parlait au nom de ses camarades.

Grâce à la MINUSMA les populations de Tombouctou et des villages environnant reçoivent fréquemment des consultations dans le cadre des activités civilo-militaire (CIMIC).