Le hangar de l’hôpital régional de référence de Tombouctou a accueilli le 10 novembre, une cérémonie de remise d’un don en médicaments que la MINUSMA a financé à hauteur de 23.658.250 Francs CFA, à l’égard de l’institution sanitaire. Le président du Conseil de cercle, M. Aboubacrine Cissé, y a pris part, aux côtés d’une vingtaine d’agents de santé. 

Ce projet à impact rapide (QIP) dénommé “accès aux médicaments essentiels de qualité des populations en situation difficile”, a pour objectif d’assurer un accès équitable à un ensemble d’interventions sanitaires, en rendant disponibles les médicaments essentiels dans les Centres de Santé Communautaires où vivent des populations en situation difficile, en particulier les enfants, les femmes enceintes et allaitantes et les personnes déplacées.

« Le magasin de produits sanitaires de la Direction régionale de la santé a été pillé par les occupants en 2013. Aujourd’hui, ce deuxième projet de la MINUSMA nous permet de reconstituer le capital de médicaments des centres de santé communautaires grâce auquel ceux-ci pourront se relever, » a déclaré le Directeur régional de la santé, le Dr. Moussa Hama Sankaré.

Effectivement, la remise de cette importante quantité de médicaments facilitera la prise en charge gratuite de certaines maladies telles que celles à potentiel épidémique et endémiques (tuberculose, Schiste, vers intestinaux, onchocercose, filariose lymphatique) ainsi que le paludisme chez les femmes enceintes et les enfants de 0-5 ans.

Présent à la cérémonie, le vice-président du Conseil de cercle a rappelé le contexte difficile dans lequel se trouve le secteur de la santé dans la région. « Ces médicaments viennent au moment opportun pour les habitants des zones reculées de la région qui sont dans le besoin », a-t-il dit, tout en remerciant la MINUSMA. Oumar Touré a encouragé et félicité les différents médecins chefs des services des 5 cercles, également présents, pour leur dévouement au service des populations des zones difficiles d’accès.

Des cliniques mobiles dans les zones difficiles d’accès

Le système de santé de la région de Tombouctou, affaibli dernièrement par le retrait de certaines organisations internationales, repose en partie sur la contribution de quelques agences humanitaires qui assurent aussi l’évacuation des malades vers d’autres régions ou à l’extérieur du pays, selon la gravité de leurs cas. A cela s’ajoutent les efforts des Casques bleus qui organisent des cliniques mobiles dans les contrées éloignées pour prodiguer des soins et administrer des médicaments. « Les soldats de la paix du Burkina Faso offrent des soins de santé gratuitement à la population et approvisionnent en médicaments les infirmiers ou agents de santé de l’état travaillant dans ces zones, » a expliqué le directeur de la santé.

Cet élan de solidarité de la Force onusienne vient en appui à la politique sectorielle de santé. Selon le colonel Serge Zoungrana : « C’est pour ajouter une petite brique au renforcement du système sanitaire que la MINUSMA, dans ses activités de coordination civilo-militaire, a répondu favorablement à cette demande ».

D’après le plan de distribution prévu, ces médicaments pourront renflouer les stocks des centres de santé communautaires de Tombouctou, Ber, Erintedjef, Salam, Lafia et même les communes d’Agouni et de Nepkit dans la région de Taoudénit. Au total, 26441 enfants de 0 à 5 ans et 33785 femmes en âge de procréer bénéficieront directement de ce projet QIP.