Les eleves invitent la MINUSMA

17 juin 2015

Les eleves invitent la MINUSMA

Célébration de la journée de l’enfant africain

 

Chers lecteurs,

 

Je vous raconte mon histoire avec les enfants, notre histoire – celle de la MINUSMA avec les enfants à l’occasion de la Journée de l’enfant africain.

 

Ce beau ciel de la Cité des Askia nous a réunis à la Direction de la promotion de la Femme, de l’enfant et de la famille  pour la célébration de ladite journée.  Beaucoup d’enfants étaient sur leur 31. Pendant que nous nous afférons à placer notre don, un groupe de jeunes filles et de jeunes garçons nous regardait de loin.  Ils avaient entre 8 et 10 ans. La joie pouvait se lire sur leurs visages innocents et remplis de candeur. Je m’approchais du groupe et je les saluais.

 

Nous nous entretenons par quelques prises de photos et échanges brefs et je retournai à mes occupations, toujours sur le site de la célébration. Les activités commencèrent et nous avons eu des chants faits par les enfants et un sketch sur les conséquences du mariage précoce.  La cérémonie prend fin avec la remise symbolique du don de la MINUSMA.

 

Chers lecteurs, c’est là que commence notre histoire…

 

Mon collègue Daniel Massamba du Bureau de la Communication et moi, nous sortions du lieu quand le même groupe qui lorgnait tantôt m’accostait sur ces propos tous en chœur :

 

« Pourquoi vous ne nous avez pas appelé pour notre sketch ? »

 

MINUSMA/CIMIC : stupéfaite je répondais : « Mais ce n’est pas moi qui appelle les enfants pour le sketch, c’est le maitre de cérémonie ».

 

J’ai compris que ces mignonnes créatures devaient intervenir mais n’ont pas pu le faire. Je posais la question suivante : «  vous deviez intervenir sur quoi alors ? »

 

« Sur la cohésion sociale.  On avait un message à passer »

 

«  Mais, mes enfants, ce n’est pas moi qui organise, je suis aussi invitée ; cependant que puis-je faire pour arranger cette déception que je lis sur vos visages ».

 

«  Tu dois venir cet après-midi à la Couronne du Soni, notre école.  Nous avons une petite célébration. »

 

« C’est quoi et c’est où ? »

 

«  Nous avons une fête là-bas et tu es invitée ».

 

Chers lecteurs, la MINUSMA ne peut pas décevoir ces visages et cette initiative. Je me retournais vers mon collègue pour lui demander : « Tu connais le lieu ? » Sa réponse est non.

 

Finalement, j’ai pris ma décision « nous allons chercher mes petits ! » Nous avons commencé à chercher ce lieu dès 15h20.  Quand nous retrouvons cet endroit, c’est un ensemble d’enseignants et d’enfants qui nous ont accueillis par ces termes :

 

«  Soyez la bienvenue. Les enfants nous ont informés qu’ils vous ont rencontrés et ont pris l’initiative de vous inviter, d’inviter la MINUSMA. »

 

Les enfants invitent la MINUSMA. Quelle belle journée pour la MINUSMA en ce jour spécial.

 

Cela est important pour nos relations avec les habitants que nous sommes venus accompagner pour la paix. Un bon message pour nous la MINUSMA, et une belle approche pour l’explication de la présence des Casques bleus.

 

Chers collègues et lecteurs au-delà la de toute considération, cette facilité et l’aisance par lesquelles ces enfants de la terre des Askia m’ont abordé dénote de l’importance de la présence féminine pour améliorer les rendements des opérations de maintien de la paix.

 

Ces enfants ont parlé à une mère et étaient convaincus qu’ils seront écoutés. La mise en œuvre du genre dans les opérations de maintien de la paix améliore les relations avec les populations dans les opérations de maintien de la paix.

 

Capitaine Aichatou, CIMIC MINUSMA

 

A propos de CIMIC

Dans toutes les missions multidimensionnelles de paix des Nations unies, la coordination civil-militaire (CIMIC) est devenue une fonction essentielle pour la réussite des opérations sur le terrain. L’agent ou l’officier CIMIC a un travail prépondérant pour la simple raison qu’il est l’interface entre la composante militaire et celles civiles que sont les partenaires (Organisations des Nations unies, ONG, organisations internationales, communauté ou population d’accueil, les organisations nationales), évoluant au sein du secteur d’opérations de paix.