POINT DE PRESSE de la MINUSMA du 13 décembre 2018

14 décembre 2018

POINT DE PRESSE de la MINUSMA du 13 décembre 2018

Bonjour et bienvenue à toutes et à tous, chers confrères journalistes, chers auditrices et auditeurs de la radio de la Paix, MIKADO FM, merci de nous être fidèles pour ce dernier point presse de l’année 2018. Je vais commencer par vous présenter l’actualité de ces deux dernières semaines, des différentes composantes de la Mission à Bamako et en régions. Mais avant cela, je voudrais vous donner les derniers éléments concernant Ménaka.

La Minusma condamne fermement les attaques ayant conduit à l’exécution des civils dans les localités de Tinabaw (à 20km de Ménaka) et celle de Tabangout-Tissalatatene, aussi dans la région de Ménaka les 11 et 12 décembre 2018, et exprime ses sincères condoléances aux familles touchées.

La Minusma est en contact avec les autorités de la région afin d’établir les faits et salue les efforts conjoints des FAMa et des autres partenaires dans leur assistance aux personnes touchées. Nous appelons les autorités maliennes à enquêter sur ces incidents et à traduire les responsables en justice.

Conformément à son mandat, la MINUSMA déploie immédiatement une équipe spéciale d’enquête des droits de l’homme pour établir les faits ainsi que les circonstances de l’exécution des civils dans ces localités et situer les responsabilités.

La Minusma entend apporter son appui aux autorités maliennes dans leurs efforts de lutte contre l’impunité.

VISITE DES SOUS-SECRETAIRES GENERAUX DES NATIONS UNIES

Nous allons commencer par un résumé des temps forts de la visite de la Sous-Secrétaire générale des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Bintou Keita, et du Sous-Secrétaire général des Nations Unies à l’appui à la consolidation de la paix, Oscar Fernandez-Taranco, qui étaient tous deux en visite au Mali du 7 au 12 décembre.

L’objectif de cette visite était de faire le point sur les efforts visant à renforcer l'intégration entre la MINUSMA et les agences de l'équipe-pays des Nations Unies, en particulier dans le Centre du Mali et les avancées de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation en vue du rapport spécial du Secrétaire général des Nations Unies prévu pour le mois de mars prochain.

  • Le 7 décembre, ils ont été reçus par le Secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Mahamane Maiga, avec qui ils ont échangé sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du processus de paix.
  • Le 8 décembre, ils ont tenu une séance de travail avec les représentants de l’Union Européenne, EUTM et EUCAP-Sahel, avec qui ils ont abordé des sujets tels que l’application de l’Accord et la situation sécuritaire dans le pays.
  • Le 9 décembre, ils ont rencontré des représentants des groupes signataires de l’Accord, des membres de la CMA et de la Plateforme. Les deux Sous-Secrétaires généraux et le Chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, se sont également entretenus avec une délégation de responsables civils, militaires et policiers du G5 Sahel, ainsi que le Commandant de cette force conjointe de lutte antiterroriste, le Général Ould Sidi de Mauritanie. D’autres responsables de la Mission onusienne au Mali ont également pris part à cette importante réunion, dont le sujet principal était la coopération entre la MINUSMA et le G5 Sahel.
  • Le 10 décembre, pour leur quatrième journée de visite officielle au Mali, Mme Keita et M. Fernandez-Taranco ont effectué un déplacement de terrain dans le Nord du pays. A Gao, ils ont visité le projet « Case de la paix », espace de dialogue et de cohésion sociale pour les femmes dans le nord du Mali. Ils ont ensuite également rencontré l’équipe-pays des Nations Unies au Mali ainsi que des membres de la société civile, y compris des femmes et des jeunes. Ils se sont également rendus dans le Centre, à Mopti, où plusieurs projets conçus par les agences onusiennes présentes au Mali (PAM, HCR, FAO, ONU Femmes, UNESCO, OIM, UNICEF) et mis en œuvre par les Ministères, la société civile et la MINUSMA, leur ont été présentés.
  • Le 11 décembre, le Premier ministre, M. Soumeylou Boubèye Maïga, et les Ministres du Gouvernement en charge des portefeuilles liés au processus de paix et de réconciliation au Mali, ont tenu une réunion avec Mme Bintou Keita et M. Oscar Fernandez-Taranco. Ensemble, ils ont abordé l’état d’avancement du processus de mise en œuvre de l’Accord.

MESSAGES DU SECRETAIRE GENERAL DES NATIONS UNIES

Le 10 décembre, nous avons célébré la Journée Internationale des droits de l’homme. Cette année 2018 marque les 70 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a adressé un message dans lequel il a rappelé : « Les droits proclamés dans la Déclaration s’appliquent à tous, indépendamment de la race, des croyances, du lieu géographique ou de toute autre distinction, quelle qu’elle soit. Les droits de l’homme sont universels et éternels ».

Cette année, la Division des droits de l’homme et de la protection (DDHP) de la MINUSMA profite de cette célébration pour mettre en lumière les avancées et défis liés à la mise en œuvre des droits fondamentaux au Mali et pour rappeler à ses dirigeants leurs obligations de garantir ces droits pour leurs citoyen-ne-s. La Division organise une cérémonie officielle, aujourd’hui 13 décembre, qui marque le début d’une campagne de sensibilisation de la population malienne, et notamment la jeunesse, pour rappeler les valeurs de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme dans leur vie quotidienne. Cette campagne sera l’occasion de voir le chemin parcouru et les avancées en termes de promotion des valeurs des droits de l’homme. Cette cérémonie réunit les plus hautes autorités officielles du pays et les acteurs et partenaires des droits de l’homme. Elle se tient en ce moment même à l’Hôtel Sheraton, à Bamako.

ACTIVITES DANS LA SOUS-REGION

  • Le 3 décembre 2018, à Dakar, au Sénégal, à l’invitation du Représentant spécial du Secrétaire-général et chef du Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel (UNOWAS), Mohamed Ibn Chambas, les chefs de mission des Nations Unies en Afrique de l'Ouest ont tenu leur 33ème réunion consultative de haut niveau. L’objectif était de partager des informations et d’échanger sur les dynamiques de paix et de sécurité dans les zones d’intervention respectives des missions dans la région. La Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l’ONU au Mali, Joanne Adamson, représentait la MINUSMA à cette réunion.
  • Les Chefs de Mission ont pris note des progrès accomplis dans la mise en place de la force conjointe du G5 Sahel. Ils ont également souligné qu’une approche multidimensionnelle et le respect des droits de l'homme restent essentiels au succès des opérations militaires.
  • Les Chefs de Mission demeurent vivement préoccupés par la situation au Centre du Mali. Ils ont également souligné l'importance de veiller à ce que les populations et les communautés soient au centre des efforts du gouvernement et des partenaires.
  • Du 5 au 7 décembre, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies (RSSG) et Chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, était à Nouakchott en Mauritanie où il a pris part à la Conférence de coordination des partenaires et bailleurs de fonds du G5 Sahel pour le financement du programme d’investissements prioritaires. Plusieurs organisations internationales, dont l’Union européenne et l’Union africaine, des Etats membres, des agences et bureaux des Nations Unies, des institutions financières et bancaires ainsi que des ONG, ont également participé à cette rencontre de haut niveau.

ACTIVITÉS À BAMAKO

  • Du 25 novembre au 10 décembre 2018, le Mali a commémoré les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. Cette campagne débute le 25 novembre de chaque année par la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles, et se termine le 10 décembre avec la Journée internationale des droits de l’Homme. Le thème national de cette année « Orangez-le monde : Tous unis à l’écoute des femmes et des filles survivantes de violences ». La campagne est également marquée par la date du 1er décembre, journée internationale de la lutte contre le SIDA et le 5 décembre, journée internationale de la lutte contre le handicap.
  • C’est dans cette optique que le Bureau de la MINUSMA de la protection des femmes en partenariat avec la Division des Droits de l’Homme et de la Protection, a formé 45 preneurs de dépositions de la Commissions Justice, Vérité et Réconciliation venus de Bamako, Mopti, Ségou, Tombouctou et Kidal. Le Bureau de la Protection des femmes a également formé 40 points focaux genre de la Police Nationale, la gendarmerie, la Garde Nationale et la Protection Civile sur l’accueil et l’orientation des victimes de violences sexuelles. La MINUSMA au côté de ses partenaires de la société civile, a animé plusieurs sessions de sensibilisation pour marquer son engagement effectif dans cette lutte. Ces sensibilisations ont notamment été menées dans plusieurs établissements d’enseignement supérieur comme le Lycée Askia, IGLAM University, l’African Business School, l’école des Haute Etudes Technologiques et Commerciales et l’Ecole Fondamentale de Daoudabougou. A Kidal, une session d’échanges avec les femmes de la ville a été organisé afin de permettre un cadre d’échanges sur les difficultés rencontrées au quotidien. Et le lancement de la campagne des 16 jours s’est fait dans la région de Tombouctou, à Goundam.
  • Au Mali, les statistiques sur les violences basées sur le genre restent d’une grande préoccupation, aggravées par la situation de crise actuelle.
  • Aujourd’hui, le Mali contrairement à ses voisins de la CEDEAO comme le Sénégal ou le Benin, ne possède pas de législation punissant les violences basées sur le genre. Depuis janvier 2017, la MINUSMA aux côtés de ses partenaires a participé à la rédaction du texte d’avant-projet de loi qui a été transmis au ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille ainsi qu’au ministère de la Justice. Cet avant-projet de loi est en attente de validation par le gouvernement en vue de son transfert à l’Assemblée Nationale pour adoption.
  • Le 4 décembre, M. Mahamat Saleh Annadif a reçu une délégation du comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU en visite au Mali. Conduite par l’Ambassadeur suédois auprès des Nations Unies à New York, M. Olof Skoog, la délégation avait pour objectif d’évaluer les avancées enregistrées et les retards accusés dans le cadre de l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Rappelons que c’est la Résolution 2374, du 5 septembre 2017, qui a institué le régime de sanctions contre les individus ou entités qui entraveraient la mise en œuvre du processus de paix.
  • Le 5 décembre, la MINUSMA accueillait la Journée Internationale des Volontaires pour une célébration à sa base opérationnelle à Bamako. Au Mali, plus de 200 Volontaires sont engagés pour la paix et le développement, au sein des différentes structures des Nations Unies, dont plus de 140 au sein de la MINUSMA. Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Antonio Guterres, a adressé un message, relayé par Mme Adamson, rappelant que, « dans le monde il y a environ 1 milliard de volontaires qui offrent leur temps, leur savoir-faire et leur passion pour bâtir un monde meilleur. Ce sont souvent les premiers à répondre à l’appel dans les moments de crise ». Le thème choisi cette année était « Volontaire pour bâtir des communautés résilientes ». A Bamako, un hommage tout particulier a été rendu aux femmes Volontaires au Mali. 10 femmes ont accepté de partager le témoignage de leur expérience de Volontaire des Nations Unies au Mali au travers de 10 portraits photo. L’exposition sera itinérante et voyagera dans les différentes régions du Mali où l’ONU est présente.
  • Les 6 et 7 décembre derniers, la base opérationnelle de la MINUSMA à Bamako a abrité une rencontre entre blogueurs, influenceurs maliens et personnels militaires, policiers et civils de la MINUSMA. L’objectif de ces deux journées était de répondre aux questions de ces internautes, très suivis, et échanger avec eux autour du rôle de la MINUSMA dans le processus de paix et la mise en œuvre de l’Accord. Plus de vingt participants répartis entre les deux plateformes des bloggeurs au Mali, c’est-à-dire Doniblog et ABM, ainsi que des influenceurs des réseaux sociaux ont activement pris part à la rencontre, qui s’est déroulée avec la participation des composantes civile et en uniforme de la Mission.

Commission Vérité Justice et Réconciliation CVJR

  • Du 27 au 29 novembre, la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) a tenu à Bamako, un atelier de renforcement des capacités des membres de ses antennes régionales de Ségou, Mopti, Tombouctou, Ménaka, Gao et Kidal. Organisée en collaboration avec la GIZ (Coopération allemande), la Division des droits de l’homme et de la protection de la MINUSMA, Avocats Sans Frontière-Canada, UNICEF et ONU Femmes, cette session de renforcement des capacités s’inscrivait dans le cadre du projet de formation continue des preneurs de dépositions de la CVJR. Ces derniers, à l’exception de ceux de Kidal qui n’ont pas encore pris leurs fonctions, ont déjà contribué, depuis près de deux ans, à l’enregistrement de plus de 10 100 témoignages de victimes de violations graves des droits de l’homme sur l’ensemble du territoire.

LA FORCE

  • Des opérations de sécurisation, de contrôle de zone, d’escortes de convois, de sensibilisation de la population, de patrouilles de reconnaissance et de dissuasion (terrestres et aériennes), d’assistance sécuritaire aux MOC se poursuivent dans les différents secteurs. Plus d’une vingtaine d’opérations (permanentes et temporaires) sont actuellement en cours d’exécution.
  • Le 6 décembre 2018, les militaires du contingent Burkinabè ont reçu la prestigieuse médaille des Nations Unies, pour les efforts consentis pour la consolidation de la paix au Mali. Une décoration décernée aux Casques bleus qui participent aux Missions de maintien de la paix à travers le monde. Pour rappel, le contingent Burkinabè a été déployé à Tombouctou le 25 janvier 2018. Il compte 850 soldats répartis sur les sites de Tombouctou et Ber.
  • A Aguelhok, le bataillon tchadien a mené à l'école primaire une activité de sensibilisation au cours de laquelle des ballons de football, des cahiers, crayons et des cartons d’Aqua Tabs ont été distribués. De même, le bataillon bangladais a entrepris des consultations médicales gratuites suivies de dons de médicaments à la population.
  • A Gao, le bataillon bangladais a fait don de matériel scolaire au bureau régional de l’éducation. Ce bataillon a également mené une campagne médicale et vétérinaire dans le village de HOUSSHA FULANE qui a permis d’examiner 170 hommes, 110 femmes, et 140 enfants.

Quelques statistiques, entre le 28 novembre et le 11 décembre : la Force a effectué 606 patrouilles, a tenu 501 check-points et a effectué 151 escortes.

UNPOL

  • Le 7 décembre, UNPOL accompagné de la Division de la Communication Stratégique et de l’Information Publique, en collaboration avec le Conseil Local des Jeunes de Tombouctou, a organisé une séance de sensibilisation et d'information sur le mandat de la MINUSMA notamment en expliquant le rôle de la Police des Nations Unies, au profit de 150 membres de la communauté locale, au Centre Ahmed Baba de Tombouctou.
  • Le 8 décembre 2018, à Goundam dans le cadre de sa mission de rapprochement et d’appui aux populations, l’équipe médicale UNPOL bangladaise, a organisé en collaboration avec le Centre de Santé Communautaire de Goundam, une journée de consultation médicale gratuite et de don de médicaments au profit des populations. Au total, 213 personnes dont 73 femmes et 21 enfants ont reçu une consultation et des médicaments.
  • Le 8 décembre toujours, les policiers nigériens de UNPOL ont offert dix sacs de 50kg de riz, quatre sacs de 50kg chacun de sucre en poudre, trois bidons d’huile végétale, trois cartons de savons et des kits scolaires pour enfants handicapés à Ansongo. Les dons ont été remis au président de la Fédération des Associations de Personnes Handicapées, qui a remercié UNPOL pour son geste de solidarité avec les personnes handicapées. Les Policiers nigériens ont ensuite organisé une consultation médicale gratuite et offert des médicaments aux patients handicapés.

Quelques chiffres : Sur la période des deux dernières semaines, UNPOL a conduit ou est en train de conduire cinq formations différentes à Bamako, une à Gao, une à Mopti et une à Tombouctou.

Entre le 26 novembre et le 9 décembre, UNPOL a effectué 40 patrouilles longue portée, 154 patrouilles conjointes avec les FSM, et 306 patrouilles pédestres.

RSS-DDR

  • Hier, mercredi 12 décembre, a eu lieu à Bamako, la cérémonie d’ouverture officielle de la Réunion de Haut Niveau sur “l’Opérationnalisation des actions prioritaires Défense et Sécurité de l’Accord pour la paix et la réconciliation”. Etaient présents à cette cérémonie, les deux Représentantes Spéciales adjointes du Secrétaire général des Nations Unies, le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, les Responsables politiques de la CMA et de la Plateforme, le Chef d’Etat major des Armées, le Chef d’Etat-major Particulier du Président de la République, les présidents des Commissions CNDDR, RSS, Intégration ainsi que leurs membres, et les officiers généraux et officiers supérieurs de l’armée Malienne. Quatre groupes de travail ont été constitué sur les thèmes suivants : l’armée reconstituée, la police territoriale, la réintégration des anciens militaires et la constitution des unités spéciales. Mme Joanne Adamson, Représentante Spéciale Adjointe du Secrétaire général en charge des questions politiques, en sa qualité de représentante de M. Annadif, a salué cette rencontre qui est le résultat de consultations continues, entre non seulement les parties signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, mais également l’ensemble des acteurs de la vie politique et de la société civile. Elle a ensuite demandé aux participants de réfléchir collectivement à une vision partagée au profit de la protection de la population malienne. Pour ce faire, elle a insisté sur l’impératif de faire avancer simultanément et de manière synchronisée les quatre piliers de l’Accord qui portent sur les Réformes Politiques ; la Défense et la Sécurité; le Développement économique, social et culturel, ainsi que la Réconciliation, la Justice et les Questions humanitaires. C’est à ce prix, a-t-elle rappelé, que nous pourrons ensemble consolider les acquis obtenus.
  • Le 4 décembre toujours, a eu lieu la cérémonie de remise officielle d’un bâtiment réhabilité et équipé par la MINUSMA, pour servir de siège au Commissariat à la Réforme du Secteur de la Sécurité (CRSS). Placé sous la coprésidence d’Ibrahima Diallo, Commissaire à la RSS, et de Samba Tall, Directeur de la section RSS-DDR de la MINUSMA, la cérémonie s’est également tenue en présence de plusieurs membres du commissariat. Une contribution de 85 millions de FCFA de la part du Canada au Fonds Fiduciaire en soutien à la paix et à la sécurité au Mali a permis la réhabilitation et l’équipement des bureaux des membres désignés du commissariat.
  • Le 10 décembre 2018, la section RSS-DDR de la MINUSMA a participé à l’ouverture de l’atelier de renforcement de capacités en contrôle interne à destination du personnel de l’Inspection Générale des Armées et Services (IGAS). Cette session de formation de 15 officiers supérieurs de l’IGAS a pour but le renforcement de l’efficacité et la redevabilité des Forces Armées dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme de la Défense et de la Loi de Programmation Militaire 2015-2019. Cette session est prévue du 10 au 14 décembre et sera suivie, du 17 au 20 décembre 2018, d’une autre session de formation sur l’audit interne.

AFFAIRES CIVILES

  • La Division des Affaires Civiles, en collaboration avec le Forum des Organisations de la Société Civile (FOSC), a organisé plusieurs ateliers de renforcement des capacités de la société civile à Ménaka (28 et 29 novembre), Kidal (06 et 07 décembre) et Tombouctou (10 et 11 décembre). Ces activités, financées par un Projet à Impact Rapide, ont réuni une vingtaine de participants lors de chaque session (dont 5 femmes à Ménaka, 4 femmes à Kidal et 7 femmes à Tombouctou). Les ateliers visaient à renforcer les capacités des participants en matière de responsabilité financière publique. Plusieurs modules ont été abordés : 1) les principes, l'engagement et les fondements d'un règlement durable des conflits ; 2) le développement socio-économique et culturel des régions septentrionales du Mali ; 3) le contrôle citoyen de l'action publique, notamment par le suivi de la gouvernance locale et la mise en œuvre de l'Accord de paix dans les régions du nord du Mali ; et 4) les outils disponibles pour le contrôle citoyen. La même formation est prévue pour les acteurs de la société civile de la région de Taoudénit les 12 et 13 décembre.

Division des Droits de l’Homme et de la Protection

  • Entre le 24 novembre et le 7 décembre, la DDHP a sensibilisé sur le droit international relatif aux droits de l’homme et le droit international humanitaire. Les bénéficiaires ont été : 87 éléments des Forces de Défense et de Sécurité Maliennes à Bamako et dans les régions de Gao et Mopti, dont 31 agents de police (trois femmes), 19 agents pénitentiaires, 16 gendarmes (deux femmes), six gardes nationaux, cinq douaniers (une femme) et quatre agents de lutte anti-drogue, ainsi que 80 représentants de la société civile (70 femmes).
  • Le 3 décembre, dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des personnes en situation de handicap, le directeur de la Division s’est rendu à l’Union Malienne des Aveugles et au Centre Housna Ka So à Bamako pour échanger avec des personnes en situation de handicap et des défenseurs des droits de l’homme. De plus, à Gao et Kidal, la Division a sensibilisé et engagé le dialogue avec plus de 180 représentants d’autorités locales et d’organisations de la société civile sur les droits des personnes en situation de handicap.

ACTIVITÉS EN RÉGIONS

MOPTI

  • Le 1er décembre, la Division des Affaires Civiles a organisé une conférence pour sensibiliser les résidents de Mopti à l'extrémisme violent dans la région. La réunion a concentré une cinquantaine de participants (dont une dizaine de femmes), issus des autorités administratives, communautaires et religieuses et la société civile. Les participants ont été sensibilisés à la prévention de l'extrémisme violent, qui est encouragé par des facteurs endogènes (notamment le chômage, le sous-développement, la marginalisation des jeunes et des femmes, la mauvaise gouvernance et l'impunité).

MENAKA

  • Le 2 décembre, le bureau de la MINUSMA, en collaboration avec la direction régionale pour la promotion et la protection des femmes et des enfants, a sensibilisé autour de 200 femmes d'associations diverses sur leur rôle et responsabilités dans le combat contre la violence sexuelle en relation avec le conflit malien. 20 hommes ont assisté à la session.

TOMBOUCTOU

  • Le 5 décembre dernier, la délégation du Comité des sanctions de l’ONU, conduite par l’Ambassadeur suédois auprès des Nations Unies, M. Olof Skoog, s’est rendue à Tombouctou. Cette visite visait à constater les avancées enregistrées et les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix.

Myriam Dessables : Je suis prête à répondre à vos questions éventuelles.

Abdoulaye Ouattara, Info-Matin : La semaine dernière, nous avions appris que, par rapport au DDR, certains éléments appartenant à des groupes dissidents de la CMA et de la Plateforme, avaient été bloqués à l’entrée de la ville de Kidal. On leur avait refusé l’entrée. Qu’en est-il aujourd’hui de cette situation ?

Myriam Dessables : Je n’ai pas de détail récent sur cette situation. Mais nous allons voir où on en est et revenir vers vous le plus vite possible.

Adama Haïdana, Studio Tamani : J’ai deux questions. La première est par rapport à ce qu’il vient de se passer à Ménaka. Si c’est possible de savoir ce qu’il s’est réellement passé, et le bilan, s’il est disponible. La deuxième question est par rapport à la mort de Hamadoun Kouffa. Quelle est la lecture de la MINUSMA par rapport à cela ?

Myriam Dessables : Pour la deuxième question, vous pouvez vous en douter, nous n’avons pas plus d’informations que vous. Il n’y a pas vraiment d’autres éléments à ajouter. Pour la première question concernant la situation de rapports d’allégations d’exécutions des civils. La MINUSMA déploie une équipe d’enquête des droits de l’homme, qui va se rendre sur les lieux le plus vite possible pour établir les faits précis et les circonstances de ce qu’il s’est passé. Je crois savoir qu’il y a eu une équipe des FAMa qui s’est rendue sur les lieux hier et ils seront en mesure de vous donner plus d’informations. Dès que notre équipe des droits de l’homme se sera rendue sur les lieux, évidemment, nous aurons plus d’informations sur ce qu’il s’est passé.

Adama Haïdana, Studio Tamani : Il n’y a pas non plus de bilan ?

Myriam Dessables : Comme je vous le dis, pour avoir les faits exacts, il faudra avoir les résultats de l’enquête. Pour le moment, comme tout le monde, vous avez les rapports qui ont été reçus et qui parlent d’une quarantaine de victimes. Pour avoir le bilan précis et les circonstances des faits que nous condamnons fermement, il faudra les résultats de l’enquête de l’équipe des droits de l’homme de la MINUSMA.

Merci et à très bientôt.