POINT DE PRESSE de la MINUSMA du 21 juin 2018

22 juin 2018

POINT DE PRESSE de la MINUSMA du 21 juin 2018

Porte-parole : Mme Myriam Dessables

Bonjour à toutes et à tous, chers confrères journalistes, chers auditrices et auditeurs de la radio de la Paix, MIKADO FM, merci de nous être fidèles et bienvenue à votre rendez-vous bimensuel. J’espère que vous avez passé une bonne fête de l’Aid El Fitr ainsi qu’un bon mois de Ramadan pour ceux qui l’ont suivi.

Pour ce point de presse, je vais présenter l’actualité des différentes composantes de la MINUSMA de ces dernières semaines.

Mais tout d’abord marquons un anniversaire.

L'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger signé le 15 mai 2015 à Bamako et parachevé le 20 juin de la même année, marque son troisième anniversaire. 

  • Les parties signataires ont donné un nouvel élan à la mise en œuvre de l’Accord. Il s'agit notamment de la feuille de route du chronogramme d’actions prioritaires adoptée le 22 mars dernier, qui vise entre autres à accélérer la mise en œuvre pleine et entière des dispositions de l'Accord.
  • À cela s'ajoutent des progrès significatifs tels que : la nomination et la mise en place des autorités intérimaires au niveau régional, et les collèges transitoires à Ménaka et Taoudénit ; l'opérationnalisation des unités mixtes du MOC (Mécanisme opérationnel de coordination) tels que prescrits dans l’Accord ; la nomination du Centre Carter en tant qu'observateur indépendant ainsi que d'importantes réformes législatives.
  • Toutefois, le processus de paix continue à faire face à de nombreux défis, notamment liés à la recrudescence de l’insécurité dans le Centre du pays.
  • Malgré ces difficultés, les parties signataires, lors de leur rencontre de haut-niveau avec le Secrétaire général des Nations Unies, « ont souligné les progrès récemment accomplis » dans la mise en œuvre de l’Accord. Le Secrétaire général avait quant à lui « jugé encourageants l’interaction et l’engagement renouvelé entre les parties signataires. »
  • Je vais maintenant aborder brièvement quelques recommandations du dernier rapport du Secrétaire général sur la situation au Mali avant de poursuivre avec les activités de la Direction de la MINUSMA.

Rapport du Secrétaire général sur la situation au Mali

  • Dans son dernier rapport sur la situation au Mali présenté au Conseil de sécurité, le Secrétaire général des Nations Unies salue les progrès accomplis dans la mise en œuvre du processus de paix qu’il a pu constater lors de sa visite au Mali les 29 et 30 mai derniers. Il a jugé encourageante la détermination des parties à collaborer pour promouvoir la mise en œuvre de l’Accord, sous la direction du Premier Ministre, avant les élections présidentielles de juillet prochain.
  • Le rapport dresse un bilan des avancées réalisées dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, revient sur la fourniture de l’appui aux Forces maliennes de défense et de sécurité et sa corrélation avec l’évolution régionale notamment l’appui au G5 Sahel. Un bilan détaillé est également fourni sur les principaux faits nouveaux en matière de sécurité, les attaques asymétriques et autres.
  • Dans le rapport, le Secrétaire général qualifie les allégations de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises au cours d’opérations antiterroristes menées dans le centre du Mali et dans la région de Ménaka de préoccupantes. Vous trouverez dans le rapport, une liste détaillée des cas de violations des droits de l’homme documentés par la Mission. La MINUSMA est prête à aider les autorités à conduire des enquêtes et demande que les responsables de ces violations rendent des comptes.
  • La situation humanitaire quant à elle, a continué de se détériorer en raison de l’insécurité croissante dans les régions du nord et du centre, de la présence limitée de l’État et de ressources financières insuffisantes pour répondre aux besoins actuels ; dans le même temps, les inquiétudes au sujet de la crise agropastorale et alimentaire qui se profile sont allées croissant.
  • Le document contient aussi les constatations et les recommandations formulées à l’issue de l’examen stratégique indépendant sur le mandat de la MINUSMA.
  • Dans le rapport, le Secrétaire général considère que dorénavant, le rôle politique de la Mission devrait être renforcé pour appuyer les grandes réformes politiques et liées à la sécurité qui sont prévues dans l’accord de paix.
  • Le Secrétaire général estime que la période qui nous sépare des élections présidentielles de juillet et de leurs suites immédiates sera déterminante pour maintenir l’élan politique qui accompagne le processus de paix ainsi que l’engagement des parties à mettre en œuvre l’Accord. Pour le Secrétaire général, la tenue d’élections inclusives, transparentes et crédibles sera essentielle pour garantir les progrès réalisés jusque-là par les parties dans la mise en œuvre de l’Accord et pour les faire fructifier. A ses yeux, il est important que toutes les parties travaillent ensemble pour s’assurer que les conditions d’un déroulement des élections dans un environnement pacifique sont réunies.
  • Le Secrétaire général recommande que le mandat de la MINUSMA soit prorogé d’un an, jusqu’au 30 juin 2019,

Je vous invite à consulter le rapport pour avoir plus de détails sur le site web de la MINUSMA.

https://minusma.unmissions.org/sites/default/files/180606_sg_report_on_mali_french_.pdf        

ACTIVITÉS DE LA DIRECTION À BAMAKO

  • Le 2 juin dernier, vous avez suivi les incidents qui ont émaillé la marche des partis politiques de l’opposition. Le Secrétaire général de l’ONU avait suivi avec préoccupation l’évolution de la situation et déploré l’interdiction par le Gouvernement de la tenue de manifestations des partis de l’opposition, rappelant l’importance d’un dialogue politique inclusif au Mali. Il a appelé également le Gouvernement malien à assurer la protection des droits de l’homme fondamentaux et la liberté d’expression et de manifester pacifiquement, y compris dans le cadre de l’état d’urgence actuellement en vigueur. https://www.facebook.com/notes/mission-des-nations-unies-au-mali-minusma/d%C3%A9claration-attribuable-au-porte-parole-du-secr%C3%A9taire-g%C3%A9n%C3%A9ral-sur-le-mali-fren/1636443656473094/
  • Suite à ces évènements, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et Chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, avait co-initié avec le Haut Représentant de l’Union africaine, Chef de la MISAHEL, Pierre Buyoya, une série de rencontres de bons offices.
  • Ainsi, M. Annadif a reçu le 5 juin une délégation d’une dizaine de leaders de partis politiques, dirigée par le Chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé, député à l’Assemblée Nationale, dans les bureaux de la MINUSMA.
  • Le lendemain, il s’est entretenu avec Bocary Tréta, le Président de la plateforme de la Majorité Présidentielle, Alliance ensemble pour le Mali à la tête d’une délégation de plusieurs leaders de partis politiques.
  • L’objectif de ces rencontres était d’échanger sur les conditions permettant le déroulement des élections dans un climat apaisé et dans un esprit de dialogue.
  • Ces rencontres ont abouti le 7 juin, sur une réunion d’échanges et de mise au point à la Primature entre le Premier Ministre malien, Soumeylou Boubeye Maiga et les leaders politiques de la majorité présidentielle et ceux de l’opposition.
  • Durant plusieurs jours, M. Annadif s’est personnellement investi, avec le concours du Haut Représentant de l’Union africaine, pour que les crispations de part et d’autre ne mettent en péril la bonne préparation et le bon déroulement du scrutin présidentiel du 29 juillet prochain.
  • M. Annadif a réitéré au Premier Ministre ainsi qu’à tous ses interlocuteurs, sa disponibilité et celle de la MINUSMA, à contribuer à maintenir le dialogue entre les différentes parties, dans l’intérêt des Maliens et conformément au mandat de la Mission.
  • Nous allons continuer avec le point de la contribution de la MINUSMA au processus électoral.

Appui au processus électoral

  • Comme évoqué plusieurs fois dans nos communications de ces derniers mois, la MINUSMA apporte un appui à l’organisation des prochaines élections générales de 2018 (présidentielle de juillet et législatives de novembre). A ce titre, la division des Affaires Electorales de la MINUSMA a répondu favorablement à la sollicitation du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentration pour le déploiement de 4,798 Tonnes de matériel (nouvelles cartes d’électeurs) pour les 04 régions (2749 kg pour Mopti ; 1061kg pour Tombouctou ; 813kg pour Gao et 175 kg pour Kidal).
  • Le 12 et 13 Juin, la Division des Affaires Electorales de la MINUSMA a organisé une session de renforcement de capacités de 64 agents d’appui logistiques recrutés et qui seront mis à la disposition des autorités locales administratives en charge de l’organisation des élections. Ces agents d’appui équipés chacun d’un véhicule 4X4 et de moyens de communication (ordinateurs, cellulaires) seront déployés dans les prochains jours dans les 49 cercles du Mali y compris le District de Bamako dans le cadre de la mise en œuvre de toutes les opérations électorales y compris la distribution des cartes d’électeurs biométriques dont le lancement officiel a eu lieu ce 20 juin sur toute l’étendue du territoire national. La MINUSMA accompagne également le Gouvernement du Mali sur les aspects de communication notamment la diffusion des messages de sensibilisation et de mobilisation des électeurs à travers sa radio MIKADO.
  • Du 19 au 20 juin 2018, la Division des Affaires Electorales s’était impliquée dans les travaux d’un séminaire international à Bamako organisé par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) en collaboration avec l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Ledit séminaire s’est déroulé en présence d’une centaine de représentants des institutions nationales dont le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation(MATD), la Délégation Générale aux Elections(DGE), la Cour Constitutionnelle du Mali, les représentants des partis politiques de tout bord et bien d’autres structures étatiques et des experts internationaux. L’objectif de cette rencontre visait entre autres à échanger sur le rôle de la CENI en tant qu’organe de gestion notamment dans le processus électoral en cours, l’appropriation des différents textes et instruments juridiques régissant les élections au Mali ainsi que les conditions d’organisation de la prochaine élection présidentielle prévue le 29 juillet 2018.
  • Par ailleurs, pour minimiser les risques de violences post élections, la MINUSMA et ses partenaires ont initié une série d’ateliers. Tenus dans tout le pays, ces sessions ont permis aux différents acteurs d’acquérir des connaissances dans la prévention des conflits post-électoraux. 
  • Depuis 2017, la MINUSMA organise des ateliers de formation sur " la prévention et la mitigation des conflits et violences liés aux élections". Des sessions de cet atelier ont été organisées un peu partout au Mali, à Bamako bien sûr mais aussi à Mopti, Ségou, Koulikoro, Sikasso, Kayes, Tombouctou, Gao et Kidal. Cet important travail est mené en collaboration avec des organisations de la société civile regroupées au sein de l’Association Malienne pour le Relèvement du Taux de Participation aux Elections (AMRTPE). Cette activité a aussi bénéficié de l’accompagnement technique et financier du Canada, et a permis le renforcement de capacités de 540 acteurs maliens sur l’ensemble du territoire national sur la prévention des conflits et violences liés aux élections, ainsi que la mise en place d’un mécanisme de veille et de prévention des conflits qui permettra aux 1424 médiateurs communautaires, formés et outillés pour prévenir et résoudre d’éventuelles tensions pouvant survenir en période électorale.
  • Ces efforts de la MINUSMA, entrepris à travers sa Division des Affaires Electorales, sont une réponse aux différentes menaces sur le processus, que seraient : la persistance de la crise dans le nord, étendue au centre du pays, la résurgence de certains conflits intercommunautaires ainsi que le climat tendu entre les acteurs politiques.

https://www.facebook.com/notes/mission-des-nations-unies-au-mali-minusma/un-atelier-pour-pr%C3%A9venir-les-violences-post-%C3%A9lectorales/1645174025600057/

  • Toujours dans le cadre de l’appui aux élections, le Bureau de la Communication stratégique et de l’Information Publique a initié une campagne de sensibilisation des leaders communautaires et des médias sur leur rôles respectifs en tant qu’acteurs dans la promotion d’une culture de paix, de la cohésion sociale et de la prévention des conflits. Ces efforts visent à apaiser le climat social en période électorale. La formation des médias a eu lieu à Gao en collaboration avec la Division des Droits de l’homme et deux autres formations sont prévues à Mopti demain 22 juin et à Tombouctou le 13 juillet. Plus de 10 sessions de sensibilisation communautaire ont eu lieu à Bamako et dans les régions avec plus de 5000 personnes participantes.
  • Ces activités sont également l’occasion d’informer les médias régionaux sur l’appui de la MINUSMA au processus électoral.

Droit de l’homme

Sans transition, je vais maintenant passer à la problématique des droits de l’homme avec deux principaux points. Le premier point porte sur les allégations de violations graves des droits de l’homme dans la commune de Socoura et le second est en rapport avec l’atelier de formation sur la justice militaire.

Enquête sur des allégations de violations graves des droits de l’homme dans la commune de Socoura

  • Sur ce point, la Division des droits de l’homme et de la protection de la MINUSMA (DDHP) a lancé une enquête spéciale sur des allégations de violations graves des droits de l’homme attribuées aux Forces armées maliennes (FAMas) lors d’une opération anti-terroriste dans la commune de Socoura les 13 et 14 juin. Le 16 juin, la Division des Droits de l’Homme avait été informée de l’existence possible de fosses communes aux environs du village de Nantaka, qui contiendraient des corps de plus de vingt personnes. La MINUSMA a accueilli favorablement l’ouverture d’une enquête judiciaire par le Ministère de la Défense annoncée dans un communiqué publié le 19 juin et tout en poursuivant ses investigations sur ce dossier.

Formation sur la justice militaire (Bamako)

  • Du 19 au 20 juin, la Division des droits de l'homme et de la protection (DDHP) a organisé un atelier de deux jours regroupant des acteurs de la justice militaire, de la chaîne pénale ordinaire, et des ministères de la justice et de la défense. L'atelier, qui a été ouvert par le Ministre de la Défense, en présence de ses homologues de la justice, des droits de l’homme, et du développement local, avait pour objectif de renforcer les capacités des membres et partenaires de la justice militaire afin d’assurer la comptabilité pour des violations des droits de l’homme attribuées aux membres des forces de défense et de sécurité maliennes, et de favoriser la mise en place d’un cadre de dialogue et de collaboration entre la justice militaire et la chaine pénale ordinaire.
  • Je vais maintenant poursuivre avec les activités de la Force de la MINUSMA.

ACTIVITÉS DE LA FORCE ET DE LA POLICE ONUSIENNE

  • Dans le cadre de la sécurisation de la région du Centre, la Force de la MINUSMA est en train de conduire une opération dénommée ‘’FURAJJI 2’’ dans le cercle de Douentza. Cette opération a pour objectif d’assurer une présence continue de la Force en vue de permettre le suivi et la présence des Forces de sécurité et de défense malienne et de fournir un environnement stable aux autorités civiles à Douentza.
  • A cet effet, une journée de haut niveau a été organisée le 14 juin à Douentza en présence du Chef d’Etat-major de la Force de la MINUSMA. Il a rencontré à cette occasion les Forces de défense et de sécurité maliennes, les autorités locales et la société civile.
  • Durant l’opération ‘’FURAJJI 2’’, plusieurs activités civilo-militaires ont été menées d’une part au bénéfice des communautés locales et d’autre part, en faveur des FAMas.
  • Les actions en direction des populations locales portaient sur la remise de dons, constitués de vivres, de kits scolaires et de jouets pour les enfants, la prodigation d’examens médicaux au profit de 220 personnes et la distribution d’environ 11 000 litres d’eau potable aux habitants de Koumbe et Kerena dans la localité de Douentza.
  • Pour la première fois depuis son déploiement, la Force de la MINUSMA a procédé au cours de l’opération « Furajji 2 », au largage de matériels de protection destinés au renforcement de la protection des emprises militaires des Forces armées Maliennes.
  • Durant les deux dernières semaines, la Force de la MINUSMA a effectué 364 patrouilles, tenu 27 check-points et opéré 21 escortes.

UNPOL

  • Le 02 juin dernier, le contingent Burkinabé de la Police des Nations Unies (UNPOL) à Gao, a procédé à des distributions d’eau potable pour les habitants de la cité des Askia. Cette action coordonnée avec une organisation féminine locale dénommée "Réseau des dames de demain de Gao (RDDM – Gao)" a mobilisé au moins 10 000 litres d’eau par jour. https://www.facebook.com/notes/mission-des-nations-unies-au-mali-minusma/la-police-des-nations-unies-distribue-de-leau-potable-%C3%A0-des-habitants-de-gao/1641804585937001/
  • Nous allons continuer avec la Police des Nations Unies à Gao, pour vous annoncer que dans six mois, la Commune urbaine de Gao disposera de son deuxième arrondissement de Police. C’est à la faveur d’une cérémonie au quartier Djidara, le 5 juin dernier, que la construction prochaine d’un commissariat au profit de plus de 45 000 personnes à Gao a été annoncée par le Gouverneur de la Région. C’était en présence de nombreux riverains, d’éléments des forces de défense et de sécurité du Mali et d’agents de la MINUSMA.
  • Ce projet est entièrement financé par le fond fiduciaire de la MINUSMA pour près de 100 millions de francs CFA. En plus du bâtiment principal s’ajouteront un poste de garde, un mur de clôture, trois cellules de sureté, un bloc de deux latrines extérieures, des mobiliers et équipements de bureaux et un hangar de stationnement.

https://www.facebook.com/notes/mission-des-nations-unies-au-mali-minusma/lonu-rend-possible-la-construction-dun-second-commissariat-de-police-au-profit-d/1644889695628490/

  • Toujours le 5 juin dernier, la MINUSMA a procédé à la remise officielle de l’infirmerie de la protection civile au Gouverneur de la Région. C’était au cours d’une cérémonie à la Direction régionale de la protection civile à Gao.
  • Pour prendre en charge les blessés qui ne nécessitent pas d’aller à l’hôpital régional de Gao, la protection civile a été dotée d’une infirmerie qui facilitera le traitement de certains cas, dans les locaux des sapeurs-pompiers.
  • Cette nouvelle infirmerie a été financée par la MINUSMA à hauteur d’environ 36 millions de francs CFA à travers le fonds fiduciaire, soutenu par l’ambassade de Danemark.

https://www.facebook.com/notes/mission-des-nations-unies-au-mali-minusma/gao-la-protection-civile-dot%C3%A9e-dune-infirmerie-pour-renforcer-ses-capacit%C3%A9s-op%C3%A9r/1645028765614583/

  • Le 11 juin dernier, 75 agents de la Police Nationale du Mali, dont six femmes, ont suivi du 28 mai au 8 juin à l’Ecole Nationale de Police de Bamako, une formation portant sur le maintien et le rétablissement de l’ordre public et les techniques professionnelles d’interventions.
  • Cette formation, conjointement organisée par la composante police de la MINUSMA (UNPOL) et l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), a pour objectif d’améliorer les capacités des forces de police en maintien et rétablissement de l’ordre public. Ceci, afin de disposer d’un outil de prévention et de maintien de la paix civile.
  • Sur la période écoulée, la Police de la MINUSMA a effectué 604 patrouilles et 10 escortes.

DDR

  • A Kidal, du 28 mai au 3 juin, les équipes mixtes de la MINUSMA ont poursuivi l'enregistrement biométrique des éléments du MOC. A ce jour, 160 éléments (63 FAMA, 44 CMA, 53 Plateforme) sur 600 prévus ont été enregistrés et ont reçus des cartes d'identité biométriques.
  • À Tombouctou, 47 éléments représentant tous les groupes signataires ont été enregistrés au MOC.

ACTIVITÉS EN RÉGIONS

Ménaka

  • Le 19 juin, la Division des Affaires Civiles de la MINUSMA a financé et participé à un atelier de deux jours, qui a été présidé par le Préfet d’Andéramboukane et dont l’objectif était d’élaborer le plan d’action de l’Equipe Régionale d’Appui à la Réconciliation (ERAR) de Ménaka. Ainsi, 21 autorités dont deux experts du Ministère de la Réconciliation Nationale et de la Cohésion Sociale (MRNCS) vont devoir identifier un plan d’actions et établir un calendrier d’exécution en fonction des moyens dont dispose l’ERAR.

INCIDENTS

  • Le 8 juin à Kidal, la MINUSMA est intervenue sur les lieux d'une explosion EEI/MINES vers 17:30. Huit (8) civils ont été blessés, certain gravement, suite à l'explosion de leur véhicule, dont une famille de 6 (2 adultes et 4 enfants dont un bébé).
  • Une force d'intervention rapide de la MINUSMA est immédiatement intervenue sur les lieux pour secourir tous les blessés qui ont été transférés et traités à l'hôpital de la MINUSMA à Kidal. La MINUSMA a condamné fermement l'utilisation des EEI/MINES, qui frappent, sans distinction, civils et militaires et souhaité un rétablissement rapide et complet aux blessés.
  • La MINUSMA condamne fermement l'utilisation de IED/MINES, qui frappent, sans distinction, civils ou militaires et souhaite un rétablissement rapide et complet aux blessés.
  • Le même jour à Gao, la MINUSMA a signalé qu’entre 10h50 et 11h20, quatre hommes armés à bord d'une camionnette ont tenté de s’emparer un véhicule appartenant à une entreprise de sous-traitance de la MINUSMA. Les assaillants ont ouvert le feu sur les trois membres du personnel international de la compagnie à bord du véhicule, en tuant un et blessant les deux autres. Les personnes blessées ont été pris en charge au centre médical de la MINUSMA à Gao. Par la suite le corps du défunt a été évacué à Bamako ainsi que les blessés. Selon certaines informations, deux autres civils, un homme et une femme adultes, ont été blessés par les tirs et admis à l'hôpital de Gao pour y être soignés.
  • Le 12 juin, vers 8h20, l'aéroport de Tombouctou, situé à proximité du super camp de la MINUSMA, a été la cible d'un tir indirect. Quatre obus de mortier de 81 mm ont heurté la voie de circulation de l'aéroport de Tombouctou. Le seul camion de pompiers en état de marche a été touché par des éclats d'obus et le conducteur a été légèrement blessé. Le personnel civil de l'aéroport a cherché refuge dans les bunkers et a été emmené dans une zone sûre du super camp. Les forces de la MINUSMA ont mené des opérations de sécurisation.
  • Le 13 juin, la MINUSMA a signalé qu'un individu armé non identifié avait ouvert le feu sur une patrouille de la Force de réaction rapide (FRR) à l'entrée du village de Douna, à environ 15 km au sud-est de Douentza, dans la commune de Kerena. La patrouille a riposté en forçant l'assaillant à fuir. Aucune victime n'a été signalée.