Réforme du secteur de la sécurité au Mali: la MINUSMA continue d’outiller la société civile afin qu’elle s’approprie le processus

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29 juillet 2015

Réforme du secteur de la sécurité au Mali: la MINUSMA continue d’outiller la société civile afin qu’elle s’approprie le processus

S’il est un secteur qui focalise toutes les attentions et nécessite l’apport des forces vives de la nation, c’est bien celui de la réforme de la sécurité. C’est à ce titre que la MINUSMA a organisé un second atelier à l’intention de la Société civile malienne, afin que celle-ci s’approprie pleinement le processus…

 

L’atelier d’échange et de réflexion sur la réforme du secteur de la sécurité au Mali, qui s’est tenu le 23 juillet  2015 au Centre International des Conférences de Bamako (CICB), a été organisé conjointement avec l’unité de la Réforme du Secteur de la Sécurité de la MINUSMA (RSS) et la Coalition de la société civile pour la paix et la lutte contre la prolifération des armes légères (CONASCIPAL), afin de réfléchir sur le rôle des organisations de la société civile dans le processus de la réforme du secteur de la sécurité au Mali.

 

L’objectif était d’outiller les participants pour établir la confiance et faciliter la collaboration entre les acteurs des institutions en charge de la sécurité et les organisations de la société civile, dans le cadre de la sécurisation effective des populations et de leurs biens, la sécurité étant une condition sine qua non au développement.

 

Une centaine de participants en provenance de Gao, Tombouctou, Mopti, Kidal et Bamako  y ont activement pris part, de même que les acteurs de la sécurité, les représentants des  Forces de Défense et de Sécurité du Mali, les médias locaux et de multiples partenaires nationaux et internationaux.

 

A l’ouverture de la session, Souleymane Niare, président du CONASCIPAL, a invité ses pairs à faire preuve de beaucoup d’attention et de concentration pour tirer le meilleur de cette rencontre, car «la sécurité est une priorité pour tous, et cet atelier est une plateforme où les participants peuvent librement discuter et trouver des solutions aux défis sécuritaires auxquels le Mali fait face».

 

Pour la MINUSMA, la société civile est un pilier du processus….

 

Francis Somda, représentant la section de la réforme et la sécurité de la MINUSMA, a souligné que ces assises s’inscrivent dans la droite ligne du mandat de la MINUSMA, et a rappelé la nécessité pour les institutions de sécurité de tenir compte de la composante civile, et que de ce fait, « les organisations de la société civile sont partie intégrante d’une réforme effective et durable du secteur de la sécurité, de même qu’elles sont les mieux indiquées pour faciliter les bonnes relations entre les forces de défense et de sécurité et les populations ».

 

Puis, ce fut le tour du coordonnateur national du secteur de la réforme de la sécurité, Ibrahim Diallo, d’en présenter l’historique au Mali, une présentation assortie des événements marquants ayant conduit à la création du Groupe pluridisciplinaire sur la réforme su secteur de la sécurité (GPRSS) en 2013, puis de la Commission nationale sur la réforme du secteur de la sécurité (CNRSS) en 2014.

 

Tout en soulignant qu’avec la signature de l’accord de paix, la CNRSS aura un rôle primordial à jouer, il n’a pas manqué de mettre en exergue les opportunités, mais aussi les défis du processus. Défis au nombre desquels figurent: la mobilisation de ressources, la nomination des membres de la cellule de coordination de la CNRSS, l’organisation de la première rencontre des membres de la CNRSS, l’organisation d’une rencontre interministérielle sur la réforme du secteur de la sécurité, et l’organisation d’une convention nationale sur le sujet.

 

Des exposés édificateurs sur la réforme…

 

La MINUSMA, a exposé l’approche RSS à travers une présentation d’Evert Kets de la section du même nom et qui a mis l’accent sur la définition de la réforme du secteur de la sécurité, ses concepts, ainsi que les dix (10) principes fondamentaux de la stratégie. Elle a rassuré que bien que la stratégie des Nations unies soit globale ; le processus de RSS à mettre en œuvre au Mali prend en compte les réalités et les besoins du pays en la matière.

 

Dans une autre présentation, le colonel Bertin Yawe, point focal RSS au sein de la composante Police de la MINUSMA UNPOL, a présenté l’expérience congolaise dans le domaine, à travers le rôle des organisations de la société civile de la République démocratique du Congo (RDC) qui a pris une part active dans le processus national, à travers ses campagnes de sensibilisation, d’information, de plaidoyer, ainsi que ses efforts de renforcement de la coopération civil-militaire…

 

Lors de sa présentation, le Docteur Mariam Djibrilla Maiga, directrice exécutive de la  CONASCIPAL sur le rôle des organisations de la société civile dans les mécanismes de paix, a mis l’accent sur l’importance des associations de femmes dans le processus de paix au Mali, particulièrement dans l’établissement du comité de cessez-le-feu.

 

Une autre présentation, de M. Yacouba Diallo,  président du comité sectoriel de sécurité pour le RSS, a porté sur les domaines d’intervention dudit comité.

 

Les participants ont ensuite travaillé en deux commissions sur les perceptions et les attentes des populations vis-à-vis des institutions de sécurité, et vice-versa. Un rapport des travaux en commission a été présenté aux participants en plénière, et suivi de débats fructueux.

 

A la fin des travaux, les participants ont exprimé leur satisfaction, et souhaité que la MINUSMA multiplie de telles initiatives qui permettront à terme à la société civile malienne de s’approprier le processus de réforme du secteur de la sécurité et y joue pleinement sa partition