Servir la paix au Mali est une fierté pour Chahra Ayachi
Engagée au Mali, l’officier tunisienne participe aux actions des Nations unies pour ramener la paix. En cette 75 -ème journée des Casques bleus qui met la lumière sur le rôle des femmes, portrait d’une soldat fière de servir une cause noble.
Dans les allées du Quartier général de la MINUSMA à Bamako, nous croisons Chahra, l’une des 12 000 Casques bleus de l’ONU au Mali.
« En tant qu’officier de communication, je dois veiller à sélectionner et suggérer la matière sur laquelle la Force de la MINUSMA doit communiquer sur les réseaux sociaux ». C’est cette responsabilité que le Capitaine Chahra Ayachi, 34 ans assume auprès du Commandant de la Force. Diplômée de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr en France, vivre hors de sa Tunisie natale n’est pas une première. Bien sûr, au Mali il lui faut s’adapter au climat et composer avec la nostalgie de sa famille mais, officier dans les rangs des Casques bleus reste pour elle une tâche exaltante. « Cela m’apporte beaucoup sur le plan personnel. Je suis fière et je me réjouis de servir une cause noble : celle de la paix » explique-t-elle, d’autant qu’elle apprécie de « travailler dans un cadre international et dans un pays comme le Mali ». Chahra confie d’ailleurs volontiers « aimer découvrir le peuple et la culture malienne ».
Son point de vue sur l’apport des femmes dans le maintien de la paix est clair : « Chaque femme est combattante dans son domaine, elle incarne beaucoup de valeurs qui contribuent d’une façon singulière et significative à l’édifice de la paix dans le monde ». En tant que femme ajoute-t-elle, « notre présence ne doit pas se résumer à des chiffres. Les femmes doivent être impliquées, être à la hauteur de leurs responsabilités, ce sont les choses qui permettront d’atteindre l’égalité réelle et d’en voir les résultats sur le terrain ».
Appelée pour un briefing, Chahra doit nous laisser. Avant, elle fait le souhait « qu’il n’y ait plus à se battre pour l’égalité entre les genres ».