Au Mali, l’ONU réitère son soutien au processus de paix

19 décembre 2018

Au Mali, l’ONU réitère son soutien au processus de paix

Du 7 au 12 décembre dernier, les Sous-Secrétaires généraux des Nations Unies, Bintou Keita et Oscar Fernandez-Taranco, respectivement chargé des opérations de maintien de la paix et de la consolidation de la paix, étaient au Mali. Au cours de cette visite, les responsables onusiens se sont rendus à Mopti et Gao. Ils ont rencontré les autorités maliennes, les acteurs du processus de mise en œuvre de l’Accord pour la paix, la classe politique et la société civile malienne. 

Accueillis par Joanne Adamson, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies au Mali, en charge du pilier politique de la MINUSMA, et la Représentante spéciale adjointe, coordinatrice humanitaire et coordonnatrice résidente du système des Nations Unies, Mbaranga Gasarabwé, la première étape de la mission de Mme Keita et de M. Fernandez-Taranco était réservée au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, où ils ont été reçus par le Secrétaire général, Mahamane Maiga. Les jours qui ont suivi ont permis aux responsables onusiens de prendre le pouls du processus de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Plusieurs séances de travail ont eu lieu avec les acteurs nationaux et internationaux, notamment avec des représentants de l’Union Européenne, EUTM, EUCAP-Sahel, CEDEAO et Misahel basés au Mali. Des échanges ont également eu lieu avec les représentants des groupes signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, mais aussi avec le commandement du G5 Sahel. Le Premier ministre malien, Soumeylou Boubèye Maïga, et les Ministres en charge des portefeuilles liés au processus de mise en œuvre de l’Accord, ont également reçu Mme Keita et M. Fernandez-Taranco. Des rencontres ont également été organisées avec l’opposition politique et la société civile malienne. 

Constater les progrès sur le terrain…

Accompagnés par Mmes Joanne Adamson et Mbaranga Gasarabwé, les Sous-Secrétaires généraux Keita et Fernandez-Taranco ont visité le projet "Case de la paix", un espace de dialogue et de cohésion sociale pour les femmes dans le nord du Mali. Le projet est financé par le Fonds de Consolidation de la Paix et est mis en œuvre par le FNUAP, ONU Femmes et la MINUSMA. Conclu il y a un an, le projet a permis une bonne coopération entre la société civile, les ONG et les services de l’Etat, ainsi qu’une inclusion transversale de la thématique genre dans les processus de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR). Après Gao, la délégation a poursuivi sa visite de terrain par la ville de Mopti. Sur place, plusieurs projets basés dans les régions de Mopti et Ségou, conçus par les agences onusiennes présentes au Mali (PAM, HCR, FAO, ONU Femmes, UNESCO, OIM, UNICEF) et mis en œuvre par les Ministères, la société civile et la MINUSMA, entre autres partenaires, ont été présentés à la délégation des Sous-Secrétaires généraux des Nations Unies. Ces projets visent à appuyer et accélérer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, en renforçant le rôle des femmes, des jeunes et des leaders communautaires et religieux dans la gestion de conflits, mais aussi la mise en œuvre de la stratégie jeunesse du G5 Sahel et la lutte contre l’extrémisme violent. Selon M. Fernandez-Taranco : « Nous sommes venus ici pour écouter la voix de la société civile, pour voir de quelle façons, l’ONU peux continuer à appuyer leurs efforts et leur donner une place dans cet vision de réconciliation national qui doit s’étaler dans le nord et centre du Mali ».   

A l’issue de cette visite de terrain, les Sous-Secrétaires généraux des Nations Unies, Keita et Fernandez-Taranco, ont réitéré, lors d’un point de presse, leur plein soutien aux autorités nationales, à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et aux efforts de la Mission des Nations Unies dans le pays (MINUSMA). À ce sujet, Mme Keita dira : « Le pays se mobilise pour faire en sorte que les composantes de l’Accord de paix puissent se matérialiser avec des actions et des interventions durables et de non-réversibilité, et que la participation et l’inclusion des femmes et des jeunes soit faite dans le suivi et la mise en œuvre de l’Accord de paix ».