Gao : le rôle des jeunes et femmes dans la mise en œuvre de l’Accord de Paix

19 janvier 2016

Gao : le rôle des jeunes et femmes dans la mise en œuvre de l’Accord de Paix

La Direction Régionale de la Jeunesse de Gao a accueilli les 16 et 17 janvier un atelier de formation sur l’implication et le rôle des jeunes et des femmes dans la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, une initiative des Mouvements de résistance civile de Gao (Jeunes Patrouilleurs, Patriotes, Nous Pas Bouger) en collaboration avec la MINUSMA.

 

« Cette formation nous offre l’opportunité de mieux comprendre et interpréter le contenu de l’Accord de Paix. Nous sommes tous associés à son application et j’invite mes collègues jeunes à saisir cette opportunité pour mieux cerner le contenu de cet accord et pourquoi pas pour sensibiliser ceux qui n’ont pas eu la chance d’être ici avec nous. Que cet accord soit pour notre pays une opportunité pour la paix et la stabilité, » a déclaré Moussa Boureima Yoro, représentant des Mouvements de résistance civile et facilitateur, lors de la cérémonie d’ouverture.

 

La rencontre a permis à de nombreux participants, jeunes, femmes, leaders religieux, communicateurs traditionnels et radios, de clarifier le document et de mieux se situer dans son contexte. Plusieurs sections de la MINUSMA ont contribué à la formation et participé aux séances de questions réponses et aux travaux, notamment Affaires Politiques, Affaires Civiles, Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR), Stabilisation et Relèvement ainsi que le bureau de la Communication. « Cette activité montre une fois de plus, que vous les jeunes, êtes soucieux de l’avenir de vos communautés. Vous montrez une volonté ferme de contribuer à la mise en œuvre de l’Accord. Cette formation vous permettra de mieux comprendre le contenu de l’Accord, les évolutions dans le cadre de sa mise en œuvre et surtout de pouvoir vous y situer efficacement, car le Mali, un Mali uni, en Paix et en prospérité, est votre droit et votre devoir, » a souligné le chef du Bureau régional de la MINUSMA à Gao, M. Mohamed El-Amine Souef.

« Nous souhaitons que vous puissiez demain, à votre tour, expliquer le contenu de l’Accord aux communautés et leur faire comprendre quel rôle chacun de nous a à jouer dans sa mise en œuvre. Cette formation et vos actions de sensibilisation auprès des communautés seront pour nous une école pour cultiver la paix tout en montrant le rôle que l’Accord attend des jeunes et des femmes, » a-t-il précisé.

 

Plantation d’arbres pour l’avenir des communautés

 

Dans le cadre de cet engagement civique et soucieux de l’avenir des communautés de Gao, les Mouvements de résistance civile ont organisé le mardi 19 janvier une activité de reboisement dans la cour de la Direction régionale de l’Académie et de l’Enseignement et du Conseil de Cercle de Gao. Toujours parrainée par le bureau régional de la MINUSMA, l’activité a permis la plantation de 150 pieds d’arbres.

 

M. Sidi Oumar Touré, Directeur de l’Académie et de l’Enseignement de Gao, a vivement salué l’initiative et encouragé les mouvements de résistance pour les différentes actions qu’ils continuent de mener en faveur de l’éducation. Comme lui, M. Abdoulaye Al Mahadi dit Samba, Président du Conseil de cercle de Gao, a exprimé toute sa gratitude à la MINUSMA et aux Mouvements de résistance civile pour la pertinence de cette action de reboisement, tout en promettant de veiller à l’entretien des plantes. Quant au représentant des Mouvements de résistance civile, Moussa Boureima Yoro, il a mis l’accent sur l’importance de mener des actions de ce genre pour endiguer les changements climatiques. « Nous savons que Gao a grand besoin d’arbres. Avec les changements climatiques, nous avons jugé nécessaire d’initier de telles actions pour prévenir une catastrophe, » a-t-il indiqué.

 

Le représentant du Chef de Bureau régional de la MINUSMA, M. Narcisse Dongar, a encouragé les Mouvements de résistance civile à multiplier de telles initiatives, conformément à l’article 15 de la Constitution du Mali qui stipule que : « Toute personne a droit à un environnement sain. La protection, la défense de l'environnement et la promotion de la qualité de la vie sont un devoir pour tous et pour lEtat ». 

 

« Cette activité montre une fois de plus que vous, les jeunes, êtes les vecteurs de cet engagement citoyen. Vous êtes soucieux de l’avenir de vos communautés, non seulement des jeunes d’aujourd’hui mais particulièrement de vos enfants qui grandissent dans la Cite des Askia et qui hériteront de son environnement. Vous montrez une volonté ferme de contribuer à l’amélioration des conditions environnementales de la ville de Gao, » a conclu M. Dongar.