GAO : Les médias s’engagent à faciliter aux citoyens l’accès à la justice

25 mai 2017

GAO : Les médias s’engagent à faciliter aux citoyens l’accès à la justice

 

La Section des Affaires judiciaires et pénitentiaires (SAJP) a organisé, le mardi 23 mai 2017, la deuxième partie d’une série d’ateliers sur le rôle de la presse dans l’accès des populations à l’information et à la justice en faveur des journalistes et animateurs des radios libres de Gao. Plus de 18 hommes de médias ont suivi des exposés sur le code de déontologie journalistique, les rapports entre la presse et la justice, ou encore sur les délits de presse. Ladite session s’est tenue dans l’enceinte du Super Camp de la Mission onusienne à Gao.

 

« Financée par le Royaume des Pays-Bas à travers le Fonds fiduciaire des Nations Unies en appui à la paix et à la sécurité au Mali, cette formation s’inscrit dans le cadre du programme et de la stratégie de la SAJP de la MINUSMA qui a pour but, de favoriser l’accès de la population à la justice dans la région de Gao » a affirmé M. Issa Thioune, responsable de la SAJP-MINUSMA à Gao, lors de son mot d’introduction. M. Thioune a lancé un appel aux médias pour les inviter à traiter correctement et sans passion les sujets à caractère judiciaire, dans le but d’assurer l’accès des populations à la justice dans la région de Gao.

 

 

Ibrahim M. Maiga, éditeur du journal en ligne Ircheno-Info.com, s’est réjoui d’avoir participé à cet atelier qui s’est avéré être un franc succès, tant au niveau de la formation professionnelle, qu’au niveau du réseautage : « ce deuxième atelier m’a permis de bien comprendre ce que peut être le rôle et la responsabilité des hommes de médias que nous sommes dans la restauration de l’autorité de l’Etat. Elle nous a aussi permis de nous débarrasser de nos préjugés et des idées fausses que nous nous faisons des agents de la justice. Une excellente opportunité nous ait offerte par la MINUSMA pour sceller un partenariat avec la justice, afin d’amener la population à avoir confiance en l’efficacité du système judiciaire ».

 

Au cours des débats qui ont suivi les exposés sur le Code de déontologie journalistique, sur les rapports Presse et Justice, et sur le délit de presse, les principaux intervenants ont réaffirmés tour à tour certains principes fondamentaux, notamment la responsabilité des journalistes envers le public, ainsi que le rétablissement de la confiance entre la presse et la justice.

 

Mlle Aminatou Maiga, étudiante en journalisme à l’Institut supérieur des métiers de l’audio-visuel à Cotonou, a profité de son séjour dans la Cité des Askia pour prendre une part active à ladite formation.  Pour elle : « cette session m’a permis de bien comprendre comment le journalisme fonctionne et surtout ses limites ; le respect, la justification et les limites du secret de l’instruction ; mais également les délits de presse consacrés par les articles 36, 37 de la loi du 7 juillet 2007, portant régime de la presse et du délit de presse ».

 

Cette activité s’est clôturée par le lancement d’un concours dont le thème est " La justice vue par les médias".  Il s'agit de réaliser une émission radiophonique en langue française, ou dans une langue nationale du Mali, traitant de manière personnelle un sujet en rapport avec l’accès à la justice par les populations de Gao. Les gagnants se verront remettre leur prix allant d’un ordinateur portable au premier lauréat dans la catégorie ″table ronde″, un smartphone au premier lauréat dans la catégorie ″animation interactive avec les auditeurs″ et un smartphone au premier lauréat dans la catégorie ″reportage″.  La durée du concours est d’un mois, soit du 23 mai 2017 au 28 juin 2017.

 

 

 

 

L’atelier de sensibilisation des journalistes et animateurs des radios qui avait pour thème : « Médias et Justice », était successivement animé par M. Daniel Massamba Meboya du bureau de l’Information Publique, Mme Elena Ikumpayi de la SAJP, et M. Mohamed Ould Lamine, procureur près le Tribunal de Grande Instance de Gao. 

 

La Section des Affaires judiciaires et pénitentiaires de la MINUSMA, en collaboration avec l’Union des radiodiffusions et télévisions libres (URTEL) du Mali avait organisé le premier atelier en Avril 2017 au cours duquel les participants avaient recommandé, entre autres, l’appui continue de la MINUSMA pour le renforcement des capacités opérationnelles des radios locales afin de mieux sensibiliser et informer les populations sur les notions de droit et d’accès à la justice, dans un cadre global de la consolidation de l’Etat de droit au Mali.