La MINUSMA contribue à l’émergence d’une société civile locale mieux outillée

18 mars 2016

La MINUSMA contribue à l’émergence d’une société civile locale mieux outillée

 
 
Avec une large diversité de champs d’actions allant des droits de l’homme, à la promotion du rôle socio-politique de la femme, la défense de l’enfant, la lutte contre la corruption, la lutte contre la pauvreté, la préservation de l’environnement et bien d’autres secteurs, la société civile est un maillant important dans le fonctionnement les sociétés contemporaines dont le Mali est pleinement partie prenante. C’est conscient de cet état de fait, que la Division des Affaires Civiles de la MINUSMA en sa qualité d’interface privilégiée des organisations de la société civile a tenu du 15 au 17 mars la deuxième session de la série de formations de renforcement des capacités techniques et organisationnelles des acteurs évoluant au niveau local sur le thème : « Soutien à l’émergence d’une société civile locale outillée au contrôle citoyen » à l’Hôtel El Farouk à Bamako.
 
 
Cette formation s’adresse aux organisations de base ou communautaires, très nombreuses à travers le Mali et qui jouent un rôle de premier plan auprès des communautés dans les problématiques de bonne gouvernance, la réconciliation au niveau local, le renforcement du tissu communautaire surtout en cette période charnière de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et de réconciliation au Mali.
 
 
A l’entame des travaux, les participants ont dressé un diagnostic sans concessions sur les difficultés auxquelles la société civile malienne doit faire face et ont surtout mis le doigt sur les maux qui gangrènent le secteur au titre desquels la prolifération des organisations, le manque de visibilité et d’audience des acteurs, les collisions entre certaines organisations de la société civile et les partis politiques, le déficit de leadership des organisations, le manque de cohérence et de coordination dans les actions etc. « La diversité est souvent synonyme de richesse. Mais dans le contexte de la société civile de notre pays, elle nuit à la synergie d’actions et fait partie des faiblesses notoires » a déclaré un formateur.
 
 
Au Mali plus qu’ailleurs, l’implication de la société civile dans le développement local constitue un des défis majeurs pour une gouvernance participative et la cohésion sociale. Pour y parvenir, il est indispensable de renforcer les capacités des organisations de base. C’est ainsi que la Division des Affaires Civiles a élaboré les modules de cette formation pour cadrer avec les besoins spécifiques des participants portant notamment sur la typologie, la structuration, les rôles et la responsabilité des mouvements associatifs, les relations avec les institutions, l’importance du rôle de la société civile dans le processus de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, la démarche et la restitution publique etc.
 
 
Les objectifs de cette session étaient de soutenir l’émergence d’une société civile neutre de niveau local à travers la promotion de l’exercice de veille citoyenne, le renforcement de la gouvernance associative des structures locales de la société civile, la sensibilisation sur l’importance de l’exercice de veille citoyenne pour contraindre les pouvoirs locaux à rendre compte régulièrement aux citoyens de leur gestion publique, le renforcement de capacités dans le domaine de la veille citoyenne à travers les stratégies de communication, le plaidoyer, le réseautage et la coordination entre le organisations de la société civile.
 
 
« La société est le principal moteur de la gouvernance moderne, elle est le porte étendard des populations les plus vulnérables et elle a cette capacité de mettre en lumière les problèmes qui minent les sans-voix pour en faire des préoccupations nationales. Avec la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, il est impératif que la société civile malienne ait les outils nécessaires pour remplir à souhait son rôle auprès des différentes communautés. Pour ce faire, la Division des Affaires civiles de la MINUSMA ne ménagera aucun effort pour les accompagner » a souligné en substance dans son propos introductif le Directeur adjoint de la Division des Affaires civiles, M. Vahram Abadjian.
 
 
A l’issue des trois jours de formation, des réunions trimestrielles entre les organisations de la société civile et la Division des Affaires Civiles permettront le suivi de la mise en œuvre des recommandations formulées au cours de cet atelier.