La préservation de l’environnement, un impératif pour la MINUSMA

6 juin 2022

La préservation de l’environnement, un impératif pour la MINUSMA

L’édition 2022 de la Journée mondiale de l’environnement célébrée le 5 juin de chaque année a pour thème « une seule terre » pour mettre l’accent sur le « vivre durablement en harmonie avec la nature. » Au sein de la MINUSMA, la préservation de l’environnement est intégrée dans le mandat et plusieurs initiatives sont mises en place à Bamako et dans les bureaux régionaux à cet effet.

Des examens préliminaires et des études environnementales de base sont systématiquement réalisés par la MINUSMA avant la mise en œuvre des projets. C’est le cas par exemple du projet de réhabilitation de la piste de l’aéroport de Gao ou encore celui de la construction de la piste latérique d’atterrissage de Kidal qui est en cours. Le souci premier de la mission onusienne est de minimiser l’empreinte écologique de son intervention au Mali. Dans le même temps, le personnel de la MINUSMA est sensibilisé sur la gestion de l’environnement dès son déploiement afin qu’il adopte un mode de vie plus propre, plus vert, durable et respectueux de la nature. Une politique de gestion rationnelle de l’eau ainsi que le bannissement des bouteilles d’eau en plastique à usage unique ont été mis en place.

Aussi, pour éviter une contamination du sol en cas de déversement des hydrocarbures, des plateformes en béton et parfois des bassins de rétention de déversements ont été construits dans les ateliers et les zones abritant des groupes électrogènes. Les huiles usagées sont soit aspirées soit enlevées avec des absorbants et conservées dans des sacs de sable.

Pour un désert vert

Depuis le lancement de la décennie de la restauration des écosystèmes, la préservation des arbres existants et le verdissement de tous les camps est une des grandes priorités pour le Chef de la MINUSMA et l’ensemble du personnel. Des journées de reboisement sont organisées, partout, pour permettre de matérialiser cet engagement collectif. Des résultats concrets sont d’ailleurs visibles sur tous les camps de la MINUSMA, comme à Tombouctou qui possède aujourd’hui « une forêt » claire dans le Sahel. A Gao, une plateforme d’échange de conseils autour des plantes dénommée « Gao vegetable Garden » a été lancée et la mise en terre de plants d’arbres est intensifiée.

La collecte et le traitement des eaux usées générées dans tous les sites avec des unités compactes de traitement permettent leur recyclage pour l’arrosage et le lavage des véhicules. « Toute l’eau que nous utilisons pour l’entretien de nos espaces verts, est de l’eau recyclée. Nous ne jetons pas une goutte d’eau » affirme Mamadou KANTÉ de l’Unité chargé de l’environnement de la MINUSMA. Des inspections environnementales dans tous les camps sont fréquemment conduites afin de s’assurer de leur conformité à la politique environnementale des Nations Unies et aux textes règlementaires du Mali sur la gestion environnementale.

Fermes solaires à l’horizon

La mission poursuit également l'installation de systèmes solaires hybrides à petite échelle, notamment à Aguelhok et Tessalit, qui fournira environ 30% à 50% des besoins énergétiques des camps. Des systèmes similaires sont prévus pour Ménaka, Ber, Goundam, Ansongo et Douentza. Plusieurs équipements de télécommunications sont alimentés à travers des fermes solaires en vue de valoriser le mix-énergétique et surtout leur autonomie.

La MINUSMA soutient également les communautés en matière d’accès à l’eau potable à des fins agricoles, en favorisant les forages fonctionnant avec des panneaux solaires. Il en est de même pour certains services techniques de l’Etat dans le Nord, comme les structures de santé, qui bénéficient de cette politique de valorisation des énergies renouvelables.

Cette approche intégrée a aussi permis des mesures appropriées de collecte des déchets solides et de traitement par incinération, le recyclage des plastiques, des métaux, ainsi que le compostage. Les cendres des déchets médicaux sont aussi enfouies dans une fosse, comme celle construite à cet effet dans le village de Soro, situé à 40 km de Bamako.

L’appui aux autorités locales pour la gestion des eaux usées des communautés a abouti à la réhabilitation et l’amélioration des stations de traitement des eaux usées de Bamako et de Tombouctou, gérées par l’Agence nationale de gestion des stations d’épuration du Mali (ANGESEM). Le projet de Bamako améliorera à terme le processus d’optimisation du traitement avec l’admission des eaux usées domestiques et le traitement des boues de vidange.