New York, 6 décembre 2017 – Le Secrétaire général adjoint Vladimir Voronkov, Chef du Bureau des Nations pour la lutte contre le terrorisme a conclu sa première mission au Mali et en Mauritanie. Au cours de sa visite, M. Voronkov a rencontré des autorités gouvernementales, des membres de la société civile, des groupes de femmes, le corps diplomatique, le Secrétariat du G5 Sahel et le Système onusien pour discuter des voies et moyens par lesquels le Bureau de lutte contre le terrorisme peut faire davantage pour soutenir les efforts des pays de la région et assurer un renforcement de capacité efficace dans le combat contre le fléau du terrorisme dans la région.

La région du Sahel est devenue une zone prioritaire pour le Bureau. Ces dernières années, la région s’est retrouvée à l’épicentre des activités terroristes et de l’extrémisme violent, avec pour conséquences de lourdes pertes en vies humaines et en biens, la disparition de l’autorité de l’Etat, tout en portant atteinte aux fondements-mêmes du développement social et économique et à la paix des pays de la région. Le Secrétaire général adjoint Voronkov, exprimant sa grande satisfaction pour les efforts réalisés par le Gouvernement, le peuple et les forces de sécurité du Mali pour combattre le terrorisme et prévenir l’extrémisme violent, a indiqué être venu pour écouter et échanger sur la voie à suivre pour la poursuite du développement d’un partenariat avec la région. 

« Le Bureau de lutte contre le terrorisme a pour mandat d’assurer la coordination et la cohérence des activités entreprises pour la mise en œuvre de la Stratégie globale des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme. Nous adoptons une approche ‘’d’unité d’action onusienne’’ de renforcement de capacité à travers l’initiative dénommée Assistance intégrée pour la lutte contre le terrorisme (I-ACT), pour soutenir les efforts des organisations gouvernementales et régionales en la matière », a précisé M. Voronkov.

Lors de ses rencontres avec les autorités ministérielles à Bamako, Mali, M. Voronkov a salué l’élaboration de la Politique nationale de lutte contre le terrorisme et du Plan d’action pour la prévention de l’extrémisme violent, lesquels font actuellement l’objet d’une révision au niveau du Gouvernement.

 Il s’est réjoui de savoir que ces deux documents intègrent une démarche équilibrée en ce qui concerne les questions de genre, de droits de l’homme, d’Etat de droit et des victimes. « Le Plan d’action est ambitieux, d’une grande portée et génère beaucoup d’espoir », a déclaré M. Voronkov. « Avec l’accompagnement de la communauté internationale, le Mali réalise des efforts significatifs dans la lutte contre le terrorisme et la prévention de l’extrémisme. Les Nations Unies marquent leur disponibilité à davantage soutenir ces efforts », a-t-il souligné.

Au cours de sa visite, le Secrétaire général adjoint s’est entretenu avec les entités onusiennes sur place pour renforcer les efforts de coordination et la coopération avec celles-ci, notamment dans les domaines tels que la lutte contre le financement du terrorisme à travers le trafic des biens culturels avec l’UNESCO. Il a aussi débattu avec la MINUSMA des défis actuels qui s’imposent à la consolidation de la paix, et a rendu hommage aux nombreux casques bleus fauchés par la mort.

A Tombouctou, M. Voronkov a mis en exergue dans son discours la nécessité pour les auteurs de répondre des crimes terrorismes, y compris de la destruction du patrimoine culturel. Il a aussi rencontré les autorités locales, le personnel de la MINUSMA ainsi que les victimes de l’extrémisme violent auxquels il a exprimé son soutien.  

A Nouakchott en Mauritanie, M. Voronkov a rencontré les autorités mauritaniennes et les représentants du Secrétariat du G5 Sahel. Il a abordé la réalisation de neuf (9) projets destinés à soutenir la lutte contre le terrorisme et la prévention de l’extrémisme violent dans la région. Ces projets visent notamment à promouvoir l’éducation, renforcer la dimension du genre dans la justice criminelle, soutenir le rôle des femmes dans la réforme du secteur de la sécurité, renforcer les capacités pour les investigations criminelles, promouvoir la réhabilitation des anciens criminels, renforcer la stabilité frontalière et soutenir les efforts régionaux des pays du G5 Sahel.  

« Il y a lieu pour nous de nouer un partenariat solide, incluant toutes les parties prenantes pour éviter à nos communautés de basculer dans l’extrémisme et la radicalisation. Nous avons tous un rôle à jouer. L’ONU reste engagée à répondre à ce défi et travaillera de pair avec les pays du G5 Sahel pour aider à la construction d’une région où pourront régner l’espoir, la paix et l’inclusion,» a-t-il conclu.

Qu’est-ce l’initiative I-ACT

L’initiative I-ACT est un outil stratégique destiné à soutenir les gouvernements et les organisations régionales qui en font la demande, dans leur mise en œuvre au niveau national et régional de la Stratégie globale de l’ONU pour la lutte contre le terrorisme d’une manière coordonnée et cohérente. I-ACT promeut une approche de renforcement de capacité fondée sur une ‘’unité d’action onusienne’’ pour la lutte contre le terrorisme et la prévention de l’extrémisme violent, destinée à garantir que toutes les entités de l’ONU travaillent à l’unisson. C’est un outil de partenariat entre l’ONU et un Etat membre ou une organisation régionale qui en exprime la demande, dans le but d’aider à répondre aux multiples facettes de la lutte contre le terrorisme et la prévention de l’extrémisme violent, tout en veillant à évider les doublons dans les efforts. I-ACT est actuellement mise œuvre au Mali et dans les autres pays du G5 Sahel.

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