Point de presse de la MINUSMA du 24 juin 2021
Porte-parole : Myriam Dessables
Bienvenus chers confrères, bienvenus à toutes et à tous au point presse de la MINUSMA et merci pour votre participation. Bonjour également aux auditeurs et auditrices de Mikado FM qui nous écoutent et merci pour votre fidélité.
A l’occasion du 6ème anniversaire de la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, nous accueillons aujourd’hui, M. Danilson Lopes Da Rosa, Chef de l’unité de la Médiation de la MINUSMA. Il fera le point sur le chemin parcouru, les résultats obtenus et bien entendu, ce qu’il reste à faire.
Condoléances
Le 23 juin, un véhicule de la Force de la MINUSMA a eu un accident à Bankass qui a fait un mort et 3 blessés parmi les Casques bleus du contingent sénégalais. La MINUSMA présente ses condoléances les plus attristées à la République du Sénégal, à ses frères d’armes et à sa famille. Elle souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Activités de la haute direction de la MINUSMA
Rencontre avec le corps diplomatique
Dans le cadre de sa série de visites de courtoisie au corps diplomatique au Mali, le chef de la MINUSMA, El-Ghassim Wane a rencontré plusieurs ambassadeurs des pays représentés au Mali ainsi que les représentants des organisations internationales et régionales pour faire le point sur la stabilisation dans le Centre, le soutien à la transition, et la mise en œuvre de l'Accord pour la paix, y compris le prochain Comité de Suivi de l'Accord (CSA) prévu pour le 28 juin.
Lors de ces échanges le Représentant a plaidé pour le soutien de la communauté diplomatique à la transition au Mali. Au cours des échanges, il a notamment suggéré la tenue de réunions mensuelles entre la MINUSMA et les ambassadeurs des États membres du Conseil de sécurité, le corps diplomatique africain et d'autres partenaires internationaux clés.
Visite de courtoisie au ministre des Affaires étrangères
C’était le 17 juin. Les discussions entre M. Wane et M. Abdoulaye Diop ont porté sur les priorités du gouvernement et sur la marche à suivre pour le processus de transition.
M. Diop a salué les efforts de la MINUSMA, ainsi que la médiation de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de l'Union africaine (UA). Le chef de la MINUSMA a fait part du récent briefing devant le Conseil de sécurité des Nations Unies sur le Mali, soulignant les préoccupations des États membres concernant le respect du calendrier de la Transition. Il a toutefois exprimé sa confiance dans le processus et a réitéré l'engagement des Nations unies à accompagner les autorités de la transition dans leurs efforts pour le retour à l'ordre constitutionnel au Mali.
Inauguration de deux projets à effet rapide à Bandiagara
Lors d'une visite officielle dans la région de Bandiagara, M. WANE a officiellement inauguré le projet de construction de la maison des jeunes de Bandiagara et celui de la réhabilitation de la Sous-Préfecture de Sangha. Le premier a été financé à hauteur de plus de 27 millions de Francs permettant la construction d'une salle de conférence équipée ainsi que la construction de deux pièces qui serviront de dortoirs aux jeunes de Bandiagara. Le deuxième projet qui s’élève à près de 26 millions de Francs CFA a permis la reconstruction du toit, des murs et la fourniture de matériel de bureau pour la préfecture de Sangha. La préfecture de Sangha a bénéficié de matériel de bureau pour et la résidence du sous-préfet a aussi été réhabilité.
Lancement du plan d’action « An Ka Baro Kè » (Dialoguons)
Lancé le 15 juin à Mopti par le Chef de la MINUSMA, le plan de 50 jours pour la stabilisation dans le Centre se concentre sur l'engagement politique, la protection des civils, l'engagement communautaire et la facilitation du retour de l'État. M. WANE a ensuite rencontré successivement des journalistes de la région, le président du Conseil régional de Mopti et le commandant de zone des Forces armées maliennes (FAMa).
Point de situation sur la pandémie du Covid-19
Point de situation de la MINUSMA
Comme nous le faisons chaque semaine en toute transparence, voici un point sur la situation du Covid-19 au sein de la MINUSMA, qui nous préoccupe, tout comme l’évolution dans le pays. A ce jour, la MINUSMA compte 1 cas actif dans le pays, isolé et qui reçoit les soins appropriés. Nous restons vigilants et poursuivons nos efforts pour empêcher la propagation du virus dans le pays.
Appui à la lutte contre la propagation du virus
A Mopti, du 8 au 15 juin, la MINUSMA a remis 464 kits de prévention individuels et collectifs contre le Covid-19 et 269 boîtes d'eau de javel aux partenaires d'exécution des projets de réduction de la violence communautaire (CVR). Ce don devrait bénéficier à environ 20 000 personnes issues des régions de Mopti et de Ségou.
Appui aux autorités et aux institutions
Dialogue entre l’Etat et les communautés à Konna
Le 22 juin à Konna, la MINUSMA a soutenu l’organisation d’un atelier qui visait à appuyer les élus locaux de 20 communes des régions du Centre à rendre compte de leur gestion des affaires publiques.
Renforcement des capacités des élus et des autorités locales sur la décentralisation et les marchés publics à Bandiagara
Le 20 juin, la MINUSMA a facilité à Bandiagara un atelier de renforcement des capacités des agents communaux sur la gestion des affaires locales. Il visait à mettre à jour et à renforcer les connaissances des participants sur des questions telles que la décentralisation, la gestion des marchés publics et le processus et la gestion budgétaire.
Participation des femmes au processus électoral et à la mise en œuvre de l'Accord de paix
Les 17 et 18 juin 2021, à Ansongo, la MINUSMA a facilité un atelier de restitution sur la participation des femmes au processus électoral et à la mise en œuvre de l'Accord de paix et de réconciliation du Mali. Les participants ont pu discuter des avancées et des défis liés à la mise en œuvre de l'Accord, y compris le rôle des femmes le processus électoral et de paix. Les participantes ont recommandé un plan d'action pour la restitution dans trois communes du cercle d'Ansongo, à savoir Ouattagouna, Bourra et Bara.
Nouvelles du Fonds fiduciaire pour la paix et la sécurité au Mali
Visite des membres du Fonds fiduciaire pour la paix et la sécurité au Mali à Gao
Le 15 juin, une délégation des pays donateurs du Fonds composée de la Norvège, les Pays-Bas, le Danemark et l'Allemagne, conduite par l'Ambassadeur de Norvège au Mali, et accompagnée de la MINUSMA, est arrivée à Gao pour une visite de terrain d'une journée.
Après les rencontres avec les autorités régionales, la délégation des donateurs a visité plusieurs des projets qu'ils financent, notamment le projet d'éclairage public à l'énergie solaire de Gao. Ce dernier vise à améliorer la sécurité dans la ville et sur la piste de l'aéroport qui est en cours de construction. La délégation a aussi examiné la mise en œuvre du projet de police de proximité dans la région de Gao en appui aux Forces de Sécurité maliennes et des projets d'autonomisation des femmes.
RSS – DDR
Réduction de la violence communautaire
Le 16 juin à Gao, la MINUSMA a remis un projet de réduction de la violence communautaire (CVR) qui a permis de dispenser une formation professionnelle à 75 jeunes à risque, dont 21 femmes, en coiffure et entretien et réparation de véhicules automobiles à deux roues. Tous les stagiaires qui ont terminé la session ont reçu des kits comprenant le matériel nécessaire pour commencer leur propre activité.
Dans le même esprit, le 14 juin à Kidal, un projet CVR a été lancé pour l'intégration socio-économique de 30 jeunes à risque (dont 6 femmes) et à empêcher leur recrutement par des groupes armés. Ils ont reçu une formation professionnelle à l'installation et à la maintenance d'équipements solaires. Au total, 82 membres de la communauté bénéficieront directement de ce projet. Après une formation et un stage pratique, les bénéficiaires recevront des kits pour démarrer des activités génératrices de revenus dans la maintenance d'équipements solaires au profit de leurs communautés. Le coût du projet s'élève à plus de 33 millions de FCFA.
Appui au processus électoral
Logistique électorale et appui sécuritaire
Un atelier portant sur ce thème a été organisé le 23 juin par la MINUSMA et le ministère de l'Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD. L'objectif de cet atelier était de faire le point sur l'ensemble de l'assistance logistique et sécuritaire de l'ONU et d'identifier les faiblesses et les points forts des élections précédentes. Il a aussi permis de faire des recommandations pour la planification logistique et sécuritaire des prochaines élections qui seront la base de l'élaboration d'une planification conjointe de l'accompagnement. Parmi les principaux aspects présentés et discutés, figurait la clarification du mandat actuel de la MINUSMA afin de préciser les principaux domaines d'appui au processus électoral.
Transparence du processus électoral au Mali
A Mopti, la MINUSMA a appuyé le 18 juin le ministère de l'Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD), dans l’organisation d’un autre atelier sur la transparence du processus électoral. L'objectif de cet atelier était de générer un débat ouvert et large sur la transparence du processus électoral. Le calendrier électoral ayant déjà été annoncé, le moment est crucial pour discuter de cette question à travers le développement de mécanismes qui augmenteront la crédibilité des élections et ouvriront la voie à une participation significative des Maliens au processus politique et électoral.
Appui au secteur de la justice
Renforcement de l’état de droit et la lutte contre l’impunité
La MINUSMA, le Barreau du Mali et le Mali Justice Project de l’USAID ont conjointement organisé une conférence sur « Le rôle du Barreau dans le renforcement de l’état de droit et la lutte contre l’impunité », les 22-23 juin. Le but de la conférence était de mettre en exergue le rôle du Barreau dans le renforcement de l’état de droit et la lutte contre l’impunité, tout en réaffirmant l’importance de l’assistance judiciaire comme garantie importante du procès équitable, et en favorisant un rôle plus actif du Barreau dans ces domaines.
L’activité s’inscrit dans le cadre des efforts de plaidoyer et d’appui technique que la MINUSMA mène avec les acteurs nationaux du secteur de la justice au Mali, en vue de favoriser le renforcement de l’état de droit et la lutte contre l’impunité.
Lutte contre les infractions terroristes
Les 21 et 22 juin, la MINUSMA et ONUDC ont conjointement organisé un atelier sur les infractions terroristes au bénéfice de 10 magistrats de la Cour d’appel de Bamako. Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet conjoint en appui au Pôle judiciaire spécialisé en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée (PJS). L’atelier a permis d’échanger sur les bonnes pratiques, le droit pénal et la procédure pénale applicables ainsi que les standards internationaux pertinents concernant les droits des victimes et des accusés. Une session spécifique a été dédiée à la valeur ajoutée que constitue la présentation au procès d’éléments de preuve matérielle y compris médico-légale.
La déontologie des magistrats
Les 15 et 16 juin, la MINUSMA a organisé un atelier de formation sur la déontologie des magistrats en appui au ministère de la Justice et des Droits de l’homme.
Il a réuni une cinquantaine de magistrats déployés au Nord, Centre et Sud du pays sur les règles de conduite édictées par le Code de déontologie malien et les sanctions prévues en cas de manquement. Des recommandations ont été formulées, notamment pour la création d’un « centre de veille sur la déontologie » au niveau du Conseil supérieur de la magistrature. Cet atelier appuie les initiatives du gouvernement pour favoriser une plus grande transparence et intégrité des autorités judiciaires afin de renforcer la confiance de la population envers ses institutions étatiques.
Renforcement des capacités des acteurs de la justice militaire
Les 15-17 juin à Mopti, la MINUSMA et Eucap Sahel Mali, en soutien à la direction de la justice militaire du ministère de la Défense ont tenu un atelier visant à renforcer les capacités des acteurs de la justice militaire de Mopti, Gao et Tombouctou sur les procédures judiciaires militaires vis-à-vis des normes internationales. L’atelier a également permis d’identifier les obstacles pratiques et institutionnels à la fonctionnalité de la justice militaire et la lutte contre l’impunité. Il avait également pour objectif d’améliorer la coordination et la collaboration entre les acteurs de la justice militaire.
Mise en place d’une Brigade nationale d’intervention pénitentiaire
Du 14 au 17 juin, la MINUSMA a appuyé la Direction nationale de l’administration pénitentiaire (DNAPES) pour l’organisation de deux ateliers. Ils portaient sur l’élaboration et la validation de la mise en place et le fonctionnement d’une Brigade d’intervention pénitentiaire (BIP). Ces ateliers ont eu pour résultat le développement du cadre légal de la BIP afin de mettre à disposition de la DNAPES une structure opérationnelle. La BIP appuiera l’ensemble des établissements pénitentiaires sur le territoire national pour répondre à leurs besoins de sécurisation, au niveau interne et externe, notamment pour faire face aux évasions massives, attaques, prises d’otages, ou escorte des personnes détenues dangereuses en conformité aux normes internationales sur l’état de droit.
Exercices pratiques de simulation des plans de défense et de protection des maisons d’arrêt et de correction de Gao et Tombouctou
Organisés par la MINUSMA, ils ont eu lieu respectivement les 11 et 17 juin aux Maisons d’arrêt et de correction (MAC) de Gao et de Tombouctou afin de mettre en œuvre leurs plans de défense et de protection. Les exercices de simulation renforcent la coordination des forces de défense et de sécurité pour une mise en œuvre optimale des plans de sécurité relatifs à l’application du Plan intégré de protection et de défense des établissements pénitentiaires et de l’éducation surveillée.
Lutte contre le trafic de stupéfiants en milieu carcéral
Du 16 au 18 juin, un atelier financé par la MINUSMA a permis de familiariser les participants avec les catégories de stupéfiants existants dans la ville de Gao et de les éclairer sur les modes de dissimulation de ces substances. Cette activité a contribué à l’amélioration de la sécurité de la Maison d’arrêt et de correction de Gao, en renforçant les capacités techniques des surveillants pénitentiaires en matière de technique de fouille et de reconnaissance des différentes substances stupéfiantes susceptible d’être introduites dans la prison.
Droits de l’Homme et Protection
Etat de droit et la lutte contre l'impunité
Du 17 au 18 juin, la MINUSMA a organisé une session d'échange et de réflexion sur les droits de l'homme, l'état de droit et la lutte contre l'impunité au Mali à travers un système judiciaire fonctionnel et efficace. 20 juges de la Cour Suprême du Mali et 20 avocats du Barreau du Mali ont participé activement à la session. Les échanges et réflexions ont porté sur la pratique des organes internationaux des droits de l'homme, les systèmes sous-régionaux et régionaux de protection des droits de l'homme et la justiciabilité des violations des droits de l'homme perpétrées par des acteurs non étatiques ainsi que les omissions des Etats en matière de protection des droits de l'homme. Des discussions ont également eu lieu sur les défis de l'invocation du droit international devant les juges maliens et les solutions potentielles pour surmonter ces défis.
8ème session annuelle de formation en droit pénal international, droit international des droits de l'homme et droit des réfugiés
Du 14 au 19 juin, la MINUSMA, en partenariat avec l'Institut International des Droits de l'Homme René CASSIN et la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté, a organisé la 8ème session de formation en droit pénal international, droit international des droits de l'homme et droit des réfugiés à l'Ecole de Maintien de la Paix (EMP) Alioune Blondin Bèye à Bamako. L'objectif de cette session était de fournir aux 50 participants venus de 7 pays dont le Mali, une connaissance approfondie et des compétences pratiques afin de renforcer leurs capacités en droit pénal international, en droit international des droits de l'homme et en droit des réfugiés.
Protection des femmes
Le 18 juin 2021, la MINUSMA et la Direction Générale de la Police ont signé une Convention qui prévoit d’inclure d’un module de formation relatif aux violences sexuelles liées au conflit (VSCL) dans le programme de formation initiale de l’Ecole de Police.
Cette signature officialise un partenariat entre le bureau de la protection des femmes et la Police qui a débuté en 2018 et qui s’est renforcé au début de l’année 2021, lorsque le bureau a mis en place un groupe de travail composé de ses membres, ainsi que d’instructeurs de l’Ecole de Police afin d’élaborer un module commun relatif aux VSLC.
En outillant les formateurs et formatrices en charge de l’encadrement des stagiaires de l’école de police, la MINUSMA espère que les pratiques partagées s’ancreront à long terme et contribueront à l’enracinement d’une culture de lutte contre l’impunité et d’accompagnement des victimes de VSLC au sein des nouvelles recrues de la police, qui bénéficieront prochainement de ce module.
Promotion du genre
Lancement de l’observatoire des femmes sur la participation politique, la paix et la réconciliation au Mali
C’était le jeudi 17 juin 2021. Plus de 30 femmes leaders issues du Comité de suivi de l’Accord (CSA), du Conseil national de transition (CNT), du Cadre de Concertation des Femmes des Partis Politiques (C.C.F.P.P) et des organisations de la société civile étaient présentes. La journée s’est poursuivie avec des travaux de groupe entre les femmes participantes, notamment sur les questions de statut de l’observatoire, de mandat, de ressources, d’ancrage institutionnel, de secrétariat et démembrements régionaux, d’effectif et répartition des membres.
Promotion des femmes dans la gouvernance post-conflit
Du 16 au 18 juin à Gao, la MINUSMA a organisé une formation de formateurs sur la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies, sur les femmes, la paix et la sécurité, et sur l'accord de paix. Il avait pour objectif de renforcer le rôle actif des femmes dans le dans le processus de gouvernance post-conflit, notamment par leur représentation dans les organes de décision, la consolidation de la paix, la sécurité et la réconciliation. A l'issue de cette formation plusieurs recommandations ont été formulées, comprenant entre autres l'inclusion de la loi 052-2015 pour promouvoir la représentation des femmes aux postes électifs dans tous les organes destinés à faire appliquer l'accord de paix.
Agenda Femme Paix et Sécurité
Du 16 au 17 juin 2021 à Mopti, la MINUSMA a organisé un atelier de formation au bénéfice de l’association des femmes handicapées de Sévaré sur l’agenda Femme Paix et Sécurité relatif à la Résolution 1325 du Conseil de sécurité.
Les thématiques abordées étaient : les concepts de base liés au genre ; les violences basées sur le genre, et la participation des femmes aux processus de paix et de réconciliation. Ces échanges ont permis de mettre en confiance les femmes handicapées et de les encourager à être des agents relais pour la sensibilisation et l’information sur leurs droits et libertés. Elles ont également reçu des notions de lutte contre les Violences basées sur le genre et leur implication au processus de paix.
Appui aux communautés
Protection des civils et alerte précoce dans la région de Ménaka
Elles ont fait l’objet d’un atelier à Ménaka du 15 au 16 juin. L'événement contribuait au renforcement et à l'expansion des mécanismes d'alerte précoce communautaires pour assurer la protection des civils. Il était également question de renforcer la collaboration entre la MINUSMA et les points focaux pour la protection des civils afin d’améliorer la collecte et l'analyse des données sur la violence locale et les conflits intra/intercommunautaires.
Appui aux medias
Formation du personnel féminin des radios communautaires
Un projet à effet rapide pour la formation 45 membres du personnel féminin de 24 radios de proximité des cercles de Gao, Ansongo et Bourem a été lancé le 15 juin. Les principaux sujets abordés ont été le processus de paix et la protection des civils. Ce projet mis en œuvre par le Réseau des femmes des Ateliers des Médias du Nord pour la Paix vise à renforcer les capacités techniques des femmes ouvrant dans l’information et de les accompagner dans la mise en œuvre pratique des connaissances acquises. La réalisation de produits radio assurera une meilleure inclusivité dans le processus de paix et un accompagnement du processus par les femmes des media. Le projet a été financé par la MINUSMA pour près de 26 millions de Francs CFA.
Activités de la Police de la MINUSMA - UNPOL
Renforcement des capacités des forces de sécurité
108 éléments des Forces de sécurité maliennes ont été formés dans la période du 14 au 18 juin 2021 dans différents domaines. Le module de la sécurisation des élections a été mis en relief pour permettre aux forces de sécurité maliennes de pouvoir gérer en amont et en aval le processus électoral dans tous ces aspects.
Activités opérationnelles
Au cours des deux dernières semaines, 171 patrouilles ont été effectuées dont 23 dans la cadre de l’opération Mongoose dans la zone de Bankass.
Protection des civils
Activités de la Force de la MINUSMA
Evacuations sanitaires
Le 20 juin, MINUSMA est intervenue pour l’évacuation sanitaire (CASEVAC) de cinq civils, qui ont été gravement blessés dans une embuscade tendue par des groupes terroristes, à environ 50 km au nord-est de la commune de Dinangourou, cercle de Koro.
Opérationnel
Les opérations de sécurisation de la MINUSMA se poursuivent dans toutes les régions où les Casques bleus sont déployés. Les opération Séka, Sira, Ménaka sans armes, Buffalo et Mongoose 3 phase 2 se déroulent dans leurs zones respectives.
Au cours des deux dernières semaines et sur l’ensemble de sa zone d’opération, la Force a mené 835 patrouilles et érigé plus d’une cinquantaine de checks points. Ces patrouilles, aussi bien terrestres qu’aériennes, contribuent à réduire les violences et rassurer les populations dans les zones où les tensions communautaires et des attaques armées sont signalées.
Incidents
- Le 20 juin sur l'axe Ber-Tombouctou à environ 10 km au sud-ouest de Ber, un convoi de la MINUSMA a découvert une mine qui a été détruite sans aucun incident.
- Le 13 juin, un convoi de la MINUSMA allant de Douentza à Gao a heurté un engin explosif improvisé à 127 km à l'est de Douentza. Huit Casques bleus ont été blessés. Ils ont été évacués à Tombouctou pour recevoir les soins adéquats.
- Le 12 juin, un convoi de la MINUSMA allant de Gao à Tessalit a découvert un engin explosif improvisé à environ 14 km à l'ouest du camp de MINUSMA à Tessalit. La mine a été détruite.
- Le 10 juin, 2 engins explosifs improvisés ont été découvert sur le trajet d’un convoi se déplaçant sur l’axe Gao-Tessalit, à 7 km à l'ouest d'Aguelhok. Les mines ont été détruites sans aucun incident.
Présence de la MINUSMA à Aguelhok
La présence de la MINUSMA dans cette localité est un gage de sécurité et de protection pour les populations locales. Nous avons subi une attaque qui a apeuré la population et c’est par conséquent déplacée. Il convient de noter la MINUSMA n’est pas la source de cette insécurité au contraire elle la combat dans la limite autorisé par son mandat et ses moyens. Notre bureau à Kidal et notre représentation à Aguelhok sont en contact avec la population pour encourager ceux qui ont quitté la localité à revenir. Dans le même temps, la communauté humanitaire apporte une assistance aux populations déplacées dans plusieurs domaines où des besoins ont été identifiés.
Propos introductifs de M. Danilson Lopes Da Rosa, Chef de la section de la Médiation de la MINUSMA
Merci à Myriam pour ce bilan exhaustif. Bonjour, encore une fois tout le monde. Merci pour l'opportunité que Myriam m’offre pour interagir avec nos partenaires sur l'Accord pour la paix. De mon côté, je vais faire une présentation globale afin de vous donner l'opportunité de rentrer dans les questions et cela va nous permettre d'avoir un dialogue interactif ou une conférence de presse interactive. Je pense que c'est cela qui est la valeur ajoutée de pouvoir avoir un dialogue et chacun peut sortir demain avec des réponses aux questions auxquelles il ou elle aurait.
Pour moi, le sixième anniversaire de cet Accord, c'est encore une fois, une occasion renouvelée de faire un bilan sur le chemin que nous avons parcouru dans la mise en œuvre des engagements souscrits par les Maliennes et les Maliens. Et maintenant, de voir ou de faire le point sur ce qui reste à faire pour justement atteindre les objectifs stratégiques de l’Accord. Souvent, quand les gens parlent de l'Accord, la première des choses que j'entends, ce sont les critiques.
Les gens vous disent que cet Accord est mort, cet accord n'existe pas, la mise en œuvre est lente et tout cela. Je suis parmi ceux qui disent qu’il faut donner la voix à toute personne, qu’il faut écouter. Mais ce que je dis souvent aux gens, c'est que la lenteur même de la mise en œuvre d'un accord fait partie des problèmes inhérents à sa propre dynamique.
Mais il faut mettre cet Accord, sa mise en œuvre dans le contexte dans lequel il est en train d'évoluer. Et si on met tout cela dans la balance, on se rend compte que nous avons quand même parcouru un long chemin. Si on regarde d'où nous avons commencé et où nous en sommes aujourd’hui, je pense qu'il y a quand même lieu de dire que certes, il y a des lenteurs, mais il y a aussi des progrès qui sont en train d'être réalisés et des progrès dans les quatre domaines de la mise en œuvre de l’Accord.
Mais quand on parle de l'Accord, au moins un des objectifs a été atteint, c'est à dire la cessation des hostilités entre les parties. Depuis des années, il y a plus de belligérants sur le terrain. Au début, il y a eu quelques tensions çà et là, mais tout cela a été dépassé au fil des années. Un des ingrédients pour moi, pour une mise en œuvre de l'Accord, c’est l’efficience et c'est la confiance. La confiance nous a fait défaut et c'est le manque de confiance qui a ramené à l'incompréhension, qui a amené à la guerre.
Cette confiance ne se décrète pas, elle ne s'écrit pas, c'est à travers les faits et les gestes. Nous avons vu l'évolution de cette confiance tout au long de ce processus. Il faut faire l'analogie de ce qu'il faut pour construire un immeuble. La fondation prend beaucoup de temps et beaucoup d'énergie et beaucoup d'argent. Mais la plupart du temps, les gens ne voient pas l'énergie dépensée et l'argent qui est dépensé justement pour nous assurer que la fondation soit solide pour qu'ensuite les gens viennent bâtir au-dessus de cela.
Ils me disent que cet accord, c'est un peu ça. On a passé beaucoup de temps, beaucoup d'énergie. On a dépensé beaucoup d'énergie, justement, à nous assurer que cette fondation sur laquelle nous allons bâtir maintenant cette paix durable, qui est recherchée à travers cet accord, soit solide. Et bien sûr, on ne voit pas tout l'effort qui a été fait. Mais je peux vous dire qu'il y a beaucoup d’efforts au fil des années avec le soutien de la communauté internationale et aussi la bonne volonté des Maliennes et Maliens impliqués dans la mise en œuvre de cet Accord.
Et aujourd'hui, ce que nous pouvons voir comme fruit justement de cette confiance renouvelée, c'est à travers les avancées dans les quatre volets de l’Accord. Je pourrais citer rapidement, vous avez par exemple le volet institutionnel des autorités intérimaires qui sont là. Mais les gens vont vous dire que cette autorité intérimaire est là mais elle n'est pas efficace. Pour moi cela fait partie d'un processus. Rien n'est parfait. Nous sommes là pour justement aider à perfectionner tous ces mécanismes que nous avons mis en place et pour moi c'est un processus. Nous avons ces autorités intérimaires et ces autorités intérimaires représentent l'Etat dans les endroits où il n'y était pas.
Et n'oublions pas que cet Accord, c'est justement pour faciliter le retour de l'administration et de l'Etat sur l'étendue du territoire malien. Donc nous avons sur le volet institutionnel, les autorités intérimaires. On a aussi, le découpage administratif qui est en cours, la viabilisation, l'opérationnalisation des nouvelles régions, parmi lesquelles Ménaka, Taoudénit. On parle aussi des cercles d’Almoustarat, en plus des autres découpages administratifs. Ce sont des exemples concrets quand on parle du volet institutionnel.
Quand on parle du volet défense et sécurité, nous avons le programme DDR qui est lancé dans le cadre des structures nationales mises en place pour prendre en charge les réformes nécessaires dans le secteur de la défense et de la sécurité, en l'occurrence la Commission nationale du DDR, la Commission de l'intégration et le Conseil national de la RSS. Avec toutes ces institutions, nous avons aujourd'hui, le MOC qui est mis en place, le Mécanisme opérationnel conjoint. Nous avons aujourd'hui le DDR accéléré de 1 840 ex-combattants qui a été finalisé. Nous sommes en train de voir comment aider nos frères et sœurs maliens à opérationnaliser le bataillon de l’armée reconstituée dans les régions de Gao, Tombouctou, Ménaka et Kidal. Ce sont des avancées concrètes qui sont en train de voir le jour.
Sur le volet développement, nous avons adopté le texte relatif à la Stratégie spécifique du développement des régions du Nord et nous avons aussi le Fond du développement durable et les 16 projets qui ont été adoptés et qui vont bientôt voir le jour. Ces 16 projets sont financés à hauteur de 38 milliards de francs CFA. Sur le plan de l’humanitaire et de la justice, nous avons par exemple la Conférence d'entente nationale que nous avons eu, la Loi sur l’Entente nationale et l’opérationnalisation de la Commission vérité, justice et réconciliation, dont nous avons déjà eu trois auditions publiques et les auditions se poursuivent. Sans oublier la Commission d'enquête internationale qui a déjà conclu son rapport et à la prochaine session du CSA, qui aura lieu le lundi 28 juin, la 43ème session, nous allons faire une présentation sur les recommandations de cette Commission d'enquête internationale. Pour moi, ce sont les quatre volets de l'Accord où il y a eu des avancées significatives, qu’il faut continuer à encourager et continuer à bâtir sur cela.
Maintenant, en ce qui concerne la communauté internationale, nous avons le mécanisme qui est le Comité de suivi de l'Accord qui est là et il y a la Médiation internationale. Tous ces mécanismes travaillent jour et nuit pour aider les Maliennes et les Maliens à s'acquitter de leurs engagements par rapport à l'application de l'Accord. Il y a eu beaucoup de contributions qui ont été faites. Elles vont continuer à être faites dans ce sens-là. Au-delà de tout cela, nous avons aussi la MINUSMA qui est là. Quand on regarde l'engagement de la communauté internationale, il n'y a pas plus illustratif que la MINUSMA qui est parmi les plus grandes missions de maintien de la paix, avec un budget colossal, qui est là, qui peut justement aider à la stabilisation et à la paix durable ici au Mali.
Quand on parle de l'Accord, j'entends les gens parler de l’appropriation nationale. Beaucoup de choses ont été faites au fil des ans pour justement sensibiliser la population aussi bien au nord qu’au sud, sur cet aspect et surtout pour faire comprendre aux Maliennes et aux maliens que l’Accord c'est pour tout le Mali, pas seulement les régions du Nord. Beaucoup de choses auraient été faites, mais bien sûr, on peut toujours faire mieux. Et quand on regarde un peu le Dialogue national inclusif, cela a permis aux Maliennes et aux Maliens de discuter de cet Accord. Ce qui est déjà pour moi une bonne chose.
Ce que nous faisons dans le cadre du Comité de suivi de l’Accord, c'est de délocaliser nos réunions pour permettre aux Maliennes et aux Maliens d’interagir avec les membres de ce cadre, pour avoir une idée de ce qui est en train d'être fait, pour avoir des réponses aux questions et aux préoccupations journalières de ces entités. Nous avons eu la première session délocalisée à Kidal, il y a quelques mois et ensuite nous sommes allés Kayes. La raison de ces choix, c'est d’être dans une région dans le nord et une région dans le sud pour justement, faire comprendre à l'ensemble des Maliennes et des Maliens que l’Accord c'est aussi bien pour les gens au nord et que pour les gens au sud. C’est avec cela que vient l'inclusivité. Parce qu'une mise en œuvre efficiente, efficace, requiert vraiment l'implication de l’ensemble des Maliens et les femmes en particulier. On a vu que dernièrement, nous avons neuf femmes qui sont membres du Comité de suivi de l'Accord. Prochainement, nous ajouteront trois autres femmes et dans les sous-comités.
Nous venons de lancer de l'Observatoire indépendant des femmes, justement pour faire le suivi de la mise en œuvre de l'Accord sur l'étendue du territoire. Tout cela pour dire que tout le monde est résolu y compris les parties maliennes pour faire en sorte que les femmes puissent avoir droit au chapitre au même titre que les hommes. Ce sont des choses que nous faisons pour nous assurer que cette inclusivité soit ce qu'elle devrait être. Je pense que j'ai donné un aperçu global, je souhaiterais m'arrêter ici et répondre aux questions et ce qui me permettra d'approfondir les différents sujets que je viens d’aborder.
Ce que je souhaiterais souligner, c'est l'engagement des nouvelles autorités à poursuivre la mise en œuvre de cet Accord. On vient de m’apprendre que le troisième bataillon est en train de s'acheminer vers Kidal. Il y a des avancées significatives sur le terrain qui sont absolument significatives et qu’il faut capitaliser. Et quand je vois qu'il y a d'autres questions, j'aimerais tout simplement prendre une minute pour dire que nous sommes dans ce processus depuis 2013 et c'est un processus comme on dit avec des hauts et des bas.
Mais dans l'ensemble, nous sommes en train d'avancer malgré toutes les difficultés auxquelles le Mali fait face, des difficultés internes et externes. Je pense que nous ne prenons jamais suffisamment de temps pour justement apprécier ce qui a été fait et de remercier des personnes qui ont contribué de près ou de loin à ce qui est en train d’être fait au Mali. Et si vous permettez, j'aimerais juste prendre un moment pour souligner les personnes qui pour moi ont vraiment contribué au processus en cours. Nous avons les préfets qui ont perdu leur vie à Kidal en 2014, qui ont contribué à l'organisation des élections en 2013.
On essaye de se souvenir de ces personnes qui ont fait l'ultime sacrifice au profit de la paix et de la stabilité au Mali. Par la même occasion aussi, des personnalités que j'ai côtoyées comme feu Samaké, qui a œuvré de jour et de nuit pendant les différentes phases de négociations à Alger.
Le feu ministre Konaté aussi, qui a œuvré de jour et de nuit pendant les différentes phases de négociations. Et le feu Président Buyoya qui a fait le maximum, toutes ces années pour la paix et la stabilité. Ceci me ramène au feu Ibrahim Ould Sidati, qui a perdu la vie dernièrement suite à un assassinat et dont nous espérons que les investigations que les autorités sont en train de mener vont aboutir dans les meilleurs délais et que les présumés coupables vont être traduits en justice. Car à la fin de la journée, ce qu'on recherche, c'est que la justice règne partout au Mali, au-delà de toute considération, nous attendons cela avec impatience.
Parmi les vivants, j'aimerais singulièrement souligner une personne, le colonel Kamissoko, qui était le gouverneur à Kidal en 2013. Ces efforts ont permis justement le retour de l'administration en toute humilité et l'organisation des élections de 2013. Bien sûr, la liste est longue et il vous faudra toute la journée ici pour pouvoir citer toutes ces personnes. Mais j’ai voulu juste souligner ces quelques personnalités. Dans les mouvements armés, vous avez des gens qui ont fait un excellent travail, qui ont servi de diplomates à chaque fois qu'il y avait des problèmes, avec qui nous interagissons tous les jours. Je ne peux pas tous les citer nommément parce qu'ils sont nombreux, ils savent qui ils sont, nous allons continuer à compter sur eux pour pouvoir justement mener ce bateau à bon port.
Merci.