Aujourd’hui, nous recevrons lors de ce point presse le Chef d’État-major de la Force de la MINUSMA, le brigadier-général Daniel Ménaouine qui nous éclairera sur les récentes activités de la MINUSMA et répondra à vos questions.

Activités de la direction de la MINUSMA

Les 5 et 6 février, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et Chef de la MINUSMA, Monsieur Mahamat Saleh Annadif, a participé au Sommet du G5 Sahel à Bamako. En plus des chefs d’État des pays membres, à savoir le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Mali, le Président de l’Union Africaine, Monsieur Alpha Condé a également participé à la rencontre. Les discussions ont porté principalement sur la situation sécuritaire au Mali et son impact sur l’espace sahélien.

Le 7 février, Monsieur Annadif, accompagné du Commandant de la Force par intérim, Monsieur Amadou Kane, et de l’ambassadrice de Chine au Mali, Madame Lu Huiying, se sont rendus à Gao afin de participer à une cérémonie de remise de médailles au contingent chinois basé dans la Cité des Askia. Le RSSG a ensuite visité le MOC, le Mécanisme Opérationnel de Coordination et a rencontré le Coordonnateur du MOC, le colonel Rhissa Ag Sidi Mohamed, pour discuter de la suite de l’opérationnalisation du MOC et s’est adressé aux éléments du MOC en leur rappelant la nécessité de poursuivre la mise en œuvre du processus de paix.

Le RSSG rentrera aujourd’hui de Cotonou au Bénin où il se rendait cette semaine pour la signature d’un accord de transit. L’accord de transit s’insère dans le cadre d’une approche globale des Nations Unies visant à faciliter la circulation du personnel, biens, équipements, marchandises et prestations de services qui contribuent au travail de l’organisation au Mali. Cet accord permettra de faire des économies de temps et de ressources, ce qui contribuera à augmenter l’efficacité de la Mission dans ses opérations logistiques et donc dans ses programmes d’appui. Pour rappel, le Bénin contribue à la MINUSMA avec près de 440 personnels civils et en uniformes. Une contribution fort appréciée.  

Les 2 et 3 février, la Représentante spécial Adjointe de la MINUSMA et Coordonnatrice humanitaire, Mme Mbaranga Gasarabwe a présidé la réunion annuelle de l’Équipe Pays des Nations Unies. Une réunion à laquelle Monsieur Annadif a également participé, de même que le Ministre des Affaires Étrangères, Monsieur Abdoulaye Diop, en plus des chefs d’agences des Nations Unies au Mali. La réunion a porté sur le contexte politique et sécuritaire et la nécessité de renforcer la coordination inter-agences et la collaboration avec le gouvernement dans l’optique des Objectifs de développement Durable de 2030.

Le 6 février, Mme Gasarabwe a représenté les Nations Unies à la cérémonie d’ouverture de la 4e session d'enseignement sur le Droit international pénal à l’école de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye à Bamako. Et le 7 Février, elle a pris part à la cérémonie de lancement de l’Étude du Coût de la Faim en Afrique : cas du Mali en présence notamment des Ministres Maliens des Affaires Étrangères, de l’Économie et des Finances et de la Santé et de l’Hygiène Publique. Mme Gasarabwe a souligné que cette étude offrira une belle occasion de traduire en action les engagements du Gouvernement pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durables.

Processus de paix et médiation

A noter sur vos agendas, la prochaine réunion de la CTS, la Commission Technique de Sécurité, qui est prévue les 16 et 17 février à Bamako.

Les travaux du groupe de travail qui ont démarré depuis trois jours se poursuivent en vue de la tenue de la Réunion de haut niveau prévue demain vendredi 10 février. Les points soumis par la CMA sont en train d’être débattus en ce moment même sous la présidence de l’Ambassadeur d’Algérie, M. Ahmed Boutache. Toutes les parties prenantes de l’Accord sont présentes et participent aux sessions.

Les représentants du bureau de la MINUSMA à Kidal ont rencontré hier le 8 février, le Porte-parole de la Plateforme, Maître Harouna Touré, lors de sa visite dans la ville et discuté des prochaines étapes dans la mise en œuvre de l’Accord de paix, telle que la tenue de la rencontre de haut niveau.

Sécurité

Le Commandant par intérim de la Force, le Général de Division Amadou Kane, était en visite à Kidal et Aguelhoc les 1er et 2 février pour constater la situation sécuritaire sur le terrain ainsi que les principaux problèmes opérationnels et logistiques.

Le 3 février, une délégation conduite par le Chef de bureau de Kidal, Monsieur Christophe Sivillon, s’est rendue à Anéfis, pour rencontrer les leaders politiques et militaires de la Plateforme. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre des efforts de la MINUSMA pour créer les conditions favorables au dialogue entre la Plateforme et la CMA.

Au niveau opérationnel, la Force a effectué 398 patrouilles, tenu 243 checkpoints et opéré 66 escortes.

Au niveau de la police des Nations Unies, UNPOL, elle a effectué 340 patrouilles dont 4 escortes.

Le 3 février, le bureau de la MINUSMA à Tombouctou a conduit une mission à Diré, près de Goundam, pour soutenir les autorités dans la récupération des corps des défunts morts dans la collision de pirogues du 30 janvier dernier. Sept corps ont pu être repêchés sur les neuf personnes portées disparues.

Le 4 février, un checkpoint des FAMa au sud de Ménaka sur la route d’Anderaboukane a été attaqué par des hommes armés non-identifiés. Quatre soldats FAMa ont été tués et dix autres blessés. La MINUSMA a procédé à l’évacuation médicale de sept d’entre eux vers Gao.

Le 5 février, un véhicule de la Force de la MINUSMA escortant un convoi logistique a heurté un engin explosif improvisé ou une mine à une trentaine de kilomètres de Tessalit. Le convoi se dirigeait vers Aguelhoc. Quatre Casques bleus ont été blessés dans l’attaque et ont dû être évacués vers Tessalit. La Force a sécurisé la zone et des renforts ont été envoyés. 

Le 7 février, le gouverneur de Gao dans une déclaration à la presse, durant laquelle participaient les chefs de quartiers et des représentants Famas, exprimait sa satisfaction quant à l’opération des Famas Filidje, opération coordonnée également avec la MINUSMA et d’autres partenaires sur le terrain. Selon lui, l’opération donnait de bons résultats, particulièrement dans la sécurisation de la ville de Gao. Plus de détails si vous le souhaitez avec mon invité aujourd’hui.

DDR/MOC

Le 2 février, la Force de la MINUSMA à Gao accompagnée d’UNPOL et de Barkhane a tenu une rencontre avec les représentants de la CMA, de la Plateforme et du MOC. Le but de la rencontre était de discuter des développements en lien avec le MOC et de son opérationnalisation, de même que les défis rencontrés, les questions de formation et le début des patrouilles mixtes – au-delà des patrouilles de proximité pour sécuriser les installations du MOC, déjà démarrées.

Le 2 février, la MINUSMA à Mopti a mené une mission à Malemana, dans le cercle de Ténenkou. La MINUSMA a présenté un projet de réduction des violences communautaires qui permettra aux populations de bénéficier d’un accès accru à l’eau potable et d’augmenter leurs revenus, le tout dans une perspective de réduction des violences dans la région. 110 personnes de différentes communautés bénéficieront de ce projet.

Activités de sensibilisation et de relèvement

Le 1^er février, la Division des Affaires Civiles de la MINUSMA a rencontré différents acteurs clés afin de trouver une solution pour la réouverture de l’école d’Acharane dans la région de Tombouctou. La DAC a incité les participants à s’impliquer davantage dans l’éducation des enfants d’Acharane. De façon unanime, les participants se sont engagés à mener une campagne de sensibilisation pour la sécurité des enseignants et des élèves et ainsi trouver une solution pour le retour des enseignants ou l’alternative d’affecter des volontaires à Acharane.

Le 3 février, le bureau de l’Information Publique à Gao en compagnie d’UNPOL et de la Division des Affaires civiles a organisé une séance de sensibilisation à Ménaka sur le mandat de la MINUSMA et l’Accord de paix. L’activité a réuni près de 150 personnes. À noter que la MINUSMA ouvrira officiellement dans les prochaines semaines son bureau de Ménaka. La MINUSMA était déjà active dans la région de Ménaka mais principalement à travers son bureau de Gao. Nous vous tiendrons plus amplement informés prochainement.

Le 4 février, le Conseil Communal des Jeunes de Tombouctou appuyé par la MINUSMA, a lancé le festival du Vivre Ensemble avec un premier débat public. L’événement a permis au maire et aux autres leaders de la société civile de discuter de cohésion sociale et de sécurité. Une soixantaine de personnes ont participé à la rencontre. Le Festival se poursuit jusqu’au 13 février avec différentes activités notamment plusieurs débats, des formations, des concerts et un match de football. Un festival à suivre sur la radio de la paix, MIKADO FM

Toujours au sujet de la culture comme vecteur de cohésion sociale, la MINUSMA apporte son appui au projet “Etat des Lieux, Etat des Corps” depuis 2015, un projet mené sur 3 ans par le Studio d’actions artistiques partagées (Mali), L’Institut Français du Mali et la Compagnie “Les Inachevés” (France). Ce projet vise la formation de 18 jeunes en arts-vivants pour favoriser l’émergence d’une nouvelle génération d’artistes. Grâce à l’appui logistique de la MINUSMA, cinq (5) participants de Tombouctou se sont rendus à Bamako afin de poursuivre la 5^ème  étape de formation en danse, qui se tient du 6 au 11 février.

Le 7 février, la Division des Affaires politiques de la MINUSMA, appuyée par PIO, a organisé une rencontre avec les leaders politiques et militaires de la CMFPR 1 et 2 sur le rôle des acteurs régionaux dans la mise en œuvre de la paix et la réconciliation au Mali. 

Droits de l’homme, de la femme et de l’enfant

Le bureau de la Conseillère Principale pour la Protection des Femmes a conduit une formation pour 25 participants composés de civils, policiers et militaires instructeurs sur les violences sexuelles liées au conflit lors d’une formation à l’Ecole de Maintien de la Paix. Le bureau a ainsi partagé avec les participants les définitions clés de violences sexuelles liées au conflit, l’implication des composantes de la mission ainsi que des partenaires extérieurs sur la prévention et la lutte contre les violences sexuelles liées au conflit.