Lutte contre le terrorisme et respect des droits de l’Homme : 50 fonctionnaires maliens formés par la MINUSMA

13 février 2017

Lutte contre le terrorisme et respect des droits de l’Homme : 50 fonctionnaires maliens formés par la MINUSMA

Le 6 février dernier, la Division des Droits de l’Homme et de la Protection (DDHP) de la MINUSMA et la Task Force des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme (CTITF), en appui au gouvernement malien, ont lancé un projet de formation sur les droits de l’Homme et la lutte contre le terrorisme pour 50 acteurs de la chaine pénale. Parmi ceux-ci : des représentants du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, de l’administration pénitentiaire, des magistrats, des officiers et agents de la police judiciaire.
 
 
Cet atelier s’inscrit dans le cadre d’un projet global mené par l’équipe Counter-Terrorism Implementation Task Force (CTITF) des Nations Unies basée à New York, ayant pour objectif de renforcer les connaissances et fournir une assistance technique aux Etats membres pour lutter contre le terrorisme, tout en respectant les Droits de l’Homme et l’Etat de droit.
 
 
Présent au cours de l’ouverture de l’atelier, le Secrétaire Général du Ministère de la Justice, Mr Guindo, a exprimé, au nom du Ministre de la justice et des droits de l’Homme, Garde des sceaux, ses remerciements aux partenaires initiateurs de cette formations, tout en soulignant qu’elle tombe à point nommé, dans la mesure où elle contribuera à renforcer les capacités des magistrats et des personnels judiciaires pour mener des enquêtes efficaces, tout en respectant les droits inhérents à chaque personne humaine. Selon lui, ce projet a clairement « une forte valeur ajoutée car le capital humain est la première ressource de toute organisation ».
 
 
Le Directeur de la DDHP et Représentant du Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, M. Guillaume Ngefa a, de son côté souligné que le projet intervient dans un contexte marqué par d’importants défis sécuritaires, tant les citoyens et les forces armées maliennes mais aussi la MINUSMA, paient un lourd tribut lié à des actes terroristes qui suscitent une indignation générale. « La réponse contre le terrorisme doit être déterminée et collective, » a-t-il fait remarquer, avant d’indiquer que : « toute réponse qui ne prendrait pas en compte les droits de l’homme saperait les fondements de la société démocratique ».
 
 
Plusieurs présentations et exercices de groupes ont alimenté les travaux de réflexion et d’échange de l’atelier, parmi lesquels : le cadre juridique international de protection des droits de l’homme dans un contexte de lutte contre le terrorisme ; les limites légales de l’usage de la force meurtrière ; la conduite d’entretien et la détention en conformité avec les principes en matière de droits de l’Homme et les techniques spéciales d’enquête.
 
 
La deuxième phase de la formation se tiendra du 13 au 17 février et sera adressée à un nouveau groupe de participants.