Point de Presse - Jeudi 6 Octobre 2016

6 octobre 2016

Point de Presse - Jeudi 6 Octobre 2016

 

Porte-parole : Mme. Radhia Achouri

 

Rapport du Secrétaire Général sur la situation au Mali

 

Le dernier rapport trimestriel du Secrétaire Général sur la situation au Mali a été publié et nous vous l’avons communiqué le 3 octobre. Il est également disponible sur notre site internet (https://minusma.unmissions.org/rapports).  Ce rapport sera présenté au Conseil de sécurité et discuté aujourd’hui le 6 octobre. Il fait état de la suite donnée à la résolution 2295, en particulier sur les progrès accomplis dans l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali et l’action menée par la MINUSMA pour l’appuyer.

 

Je rappelle les points saillants sur lequel le Secrétaire Général a mis l’accent dans ses observations :

  • Il prend note positive des progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’Accord de paix et en félicite les parties, auxquelles il lance un appel afin qu’elles redoublent d’efforts pour accélérer la mise en œuvre de l’accord, et plus précisément aux groupes armés pour qu’ils soumettent les listes de combattants qui devraient s’associer sans plus tarder au processus de cantonnement.
  • Il condamne fermement les violations du cessez-le-feu par la reprise des hostilités entre les groupes armés signataires en juillet, août et septembre, dans la région de Kidal et demande au Conseil de sécurité d’envisager des sanctions contre les parties en violation de l’Accord de paix. Il prie instamment les parties concernées de régler leurs différends au moyen des mécanismes prévus par l’Accord de paix et de convenir d’une cessation officielle des hostilités.
  • Il souligne l’importance pour les parties à l’Accord de paix, que les parties s’y conforment de bonne foi et s’engagent dans les domaines prioritaires, y compris le redéploiement progressif des Forces de défense et de sécurité maliennes et la restauration de l’autorité de l’État dans tout le pays. Il réitère l’appel du Conseil de sécurité pour que le Gouvernement définisse, en consultation avec les autres signataires et avec le soutien de la MINUSMA et des acteurs régionaux et internationaux, des critères et des délais précis pour la mise en œuvre de l’Accord de paix.
  • Il se  félicite de l’annonce d’élections prochaines au Mali et engage le Gouvernement à parvenir à un consensus sur la tenue de ces élections et à faire en sorte que tous puissent y participer, dans la transparence. Dans le même temps, il  demande instamment au Gouvernement d’accélérer la préparation de la Conférence d’entente nationale et l’invite à garantir la tenue d’un large processus de consultation pour la Conférence, avec la participation de toutes les parties prenantes concernées, y compris la société civile, les femmes et les jeunes.
  • Il souligne qu’il est essentiel que les groupes armés signataires démontrent leur volonté de poursuivre le processus de cantonnement, de désarmement, de démobilisation et de réintégration en prenant des mesures décisives. Il demande au Gouvernement d’accélérer le processus d’adoption d’une stratégie nationale visant à réformer le secteur de la sécurité et à regrouper la loi de programmation militaire et le projet de loi sur la sécurité nationale dans une loi de programmation sur la défense et la sécurité.
  • Il exprime sa préoccupation par la situation des droits de l’homme dans tout le pays, notamment : les exactions commises contre la population civile au cours des récents affrontements dans la région de Kidal qu’il condamne fermement ; l’augmentation du nombre de points de contrôle et de bases militaires établies par les groupes armés signataires et ceux qui leurs sont associés, en particulier dans la région de Tombouctou, ainsi que des violations des droits de l’homme contre des civils signalées dans ces avant-postes ; le recours excessif à la force des Forces de défense et de sécurité maliennes pendant les opérations de lutte contre le terrorisme ; et l’augmentation de la violence intra et intercommunautaire dans les régions du nord et du centre au sujet desquelles le Secrétaire Général exhorte  le Gouvernement à accélérer l’ouverture des bureaux régionaux de la Commission vérité, justice et réconciliation pour commencer à recenser les exactions et les violations.
  • Il exprime sa vive préoccupation par la détérioration de la situation humanitaire dans certaines régions du Mali et condamne les attaques et les vols perpétrés contre des acteurs humanitaires.
  • Il note l’augmentation des  attaques contre les forces françaises et maliennes et la MINUSMA et souligne qu’elles sont absolument inadmissibles et constituent de graves violations du droit international. Il exhorte les parties maliennes à accélérer la mise en œuvre des dispositions de l’Accord de paix concernant la cohésion sociale, en vue de répondre aux griefs de la population et d’enrayer la propagation de l’extrémisme violent. Il exhorte également  les États Membres de l’ONU à renforcer la coopération internationale, en particulier la coopération entre les pays de la région.
  • S’agissant de la MINUSMA, il souligne que pour que la Mission soit en mesure de s’acquitter des tâches qui lui ont été confiées, il est indispensable qu’elle soit dotée des équipements nécessaires, en particulier les hélicoptères de manœuvre et armés, sans lesquels l’efficacité opérationnelle de la Mission sera affectée, en raison de la diminution de la mobilité et de la capacité à évacuer des blessés et des malades. Il prie instamment les membres du Conseil de sécurité et les partenaires internationaux du Mali d’accroître leur appui pour faire en sorte que les besoins identifiés dans la résolution 2295 soient satisfaits et les déficits de capacités réduits rapidement, et souligne que si cet appui n’est pas fourni d’urgence, la Mission aura bien du mal à exécuter son mandat.

 

Attaques contre la MINUSMA à Aguelhok et à Ber

 

Comme on l’a annoncé le 3 et 4 octobre, 2 casques bleus du contingent tchadien de la MINUSMA ont perdu la vie suite à une série d’attaques ciblant la MINUSMA le 3 octobre à Aguelhok, région de Kidal. Il a s’agit de quatre attaques : la première a eu lieu à environ 13h45 quand le camp de la MINUSMA a subi des tirs de mortiers qui n’ont causé que de légers dégâts matériels. La deuxième attaque fut en fait l’explosion d’une mine ou engin explosif improvisé à environ 15:50 lors du passage d’un convoi d’une force de réaction rapide de la MINUSMA qui se dirigeait vers la zone d’où les tirs de mortiers ont été lancés. Un casque bleu a été tué et 5 autres ont été grièvement blessés. Un civil qui avait été appréhendé par les Casques bleus pour suspicion d’implication dans l’attaque aux mortiers a également été tué suite à l’explosion, selon les informations primaires. La troisième attaque s’est déroulée vers 17:15 avec des tirs de mortiers ciblant le camp de la MINUSMA sans causer de dommages. Et la quatrième a eu lieu à environ 17:30 avec l’explosion d’une mine ou d’un engin explosif improvisé, au passage d’un convoi d’une force de réaction rapide, se dirigeant vers le lieu d’où les tirs ont été lancés. Deux Casques bleus ont subi des blessures graves. Tous les blessés ont été évacués à l’hôpital de la MINUSMA à Kidal. L’un des blessés a perdu la vie dans la soirée du 3 octobre.

 

Ces attaques ont été fermement condamnées par le Secrétaire Général de l’ONU et par le Chef de la MINUSMA dans des communiqués que nous avons partagé avec vous. Ils ont également adressé leurs condoléances au Gouvernement du Tchad et aux familles des défunts.

 

La MINUSMA a engagé une enquête interne conformément aux règles, règlements et procédures de l’ONU, sur les circonstances des attaques sur son personnel à Aguelhok, y compris l’appréhension et le décès du civil déjà mentionnés.

 

Hier, le 5 octobre, vers 14h25, des tirs de mortiers ou roquettes ont été lancés en direction du camp de la MINUSMA à Ber, à 54 km à l’Est de Tombouctou. Les informations préliminaires indiquent que les obus ont atterri à environ 100 mètres du camp et n’ont causé aucun dégât. La MINUSMA a déployé une couverture aérienne sur la zone.

 

Les activités de la direction de la MINUSMA

 

Le 30 septembre dernier, le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies et Chef de la MINUSMA, M. Mahamat Saleh Annadif s’est rendu à Tombouctou. M. Annadif s’est rendu au Camp de la MINUSMA où il s’est successivement entretenu avec le colonel André Koné des FAMa et Commandant de la 6ème Région militaire sur les aspects sécuritaires dans la région puis, avec les leaders de la CMA de Ber, dirigé par le Colonel Goullam.

 

Le 1er octobre Monsieur Annadif s’est rendu au Camp Intégré de la MINUSMA à Gao, où il s’est entretenu avec M. Abdoulaye Idrissa Maiga, Ministre malien de la Défense et des Anciens Combattants. Tout en se félicitant de la bonne collaboration qui existe entre les Forces de défense et de sécurité malienne et la MINUSMA. Les deux interlocuteurs ont reconnu les multiples difficultés pour la paix et la sécurité dans les zones affectées par le conflit. Ils ont évoqué les principaux défis liés à la sécurisation des axes Gossi-Gao, et Ansongo-Ménaka.

 

Avant de regagner Bamako, le Chef de la MINUSMA a assisté à une démonstration sur la recherche, la détection et la neutralisation des engins explosifs par les équipes de déminage de la MINUSMA. Il a ainsi souligné l’importance des opérations menées par ces équipes, aussi bien pour la Mission que pour contribuer à la protection des civils et la stabilisation du pays. En effet, les engins explosifs improvisés représentent une menace considérable pour la MINUSMA et freinent la mise en œuvre de son mandat. Depuis le déploiement de la Mission en juillet 2013, l’ONU a recensé 332 incidents impliquant des Engins Explosifs Improvisés (EEI), dont 101 en 2016. De nombreuses victimes sont à déplorer : 127 civiles, 35 membres des Forces Maliennes de Défense et de Sécurité et 255 personnes engagées au sein de la MINUSMA.

 

Le 30 septembre, la Représentante Spéciale Adjointe du Secrétaire Général et Coordonnatrice Résidente et Humanitaire, Mme Mbaranga Gasarabwe a participé à Bamako à la première réunion de la Commission tripartite Mali - Mauritanie - UNHCR. Cette réunion fait suite à la signature de l’Accord tripartite, le 16 juin 2016, pour le rapatriement volontaire et la réintégration au Mali de plus de 40.792 réfugiés maliens vivant en Mauritanie.

 

Dans son allocution, la Représentante Spéciale Adjointe a réitéré l’engagement du système des Nations Unies au Mali à préserver la sécurité sur les axes routiers utilisés par les rapatriés ainsi que dans les zones de retour et à appuyer toute initiative qui contribue à la consolidation de la paix au Mali. 

 

La réunion a débouché sur l’élaboration d’un règlement intérieur de la Commission tripartite et la mise en place d’un groupe de travail technique pour élaborer les modalités d’assistance et de protection à mettre en place pour faciliter le retour volontaire des réfugiés maliens vivant en Mauritanie.

 

Médiations et processus de paix

 

Dans le courant de la semaine, la Médiation Internationale et le Haut Représentant du Président de la République pour la mise en œuvre de l'Accord de paix (HR/PR) ont tenu plusieurs réunions sur la situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut dans la région de Kidal. Ils ont également fait le point de la réunion de haut niveau qui a eu lieu en marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le 23 septembre dernier. Dans l'ensemble les membres de la communauté internationale et le HR/PR ont exprimé leur préoccupation par rapport à la situation qui prévaut dans la région de Kidal et encouragent les mouvements signataires belligérants, à régler leurs différends de façon pacifique. Sur la mise en œuvre de l'Accord, ils exhortent les parties signataires à accélérer sa mise en œuvre. Ils ont réitéré leur demande de finalisation des différentes listes pour les autorités intérimaires et les patrouilles mixtes. Enfin, la communauté internationale a réitéré son engagement au processus de paix et de réconciliation en cours.

 

Opérations : Force et Police

 

Dans le secteur Nord, Kidal, la Force a reçu trois Hélicoptères du Bangladesh pour renforcer sa flotte. Ces hélicoptères contribueront notamment à faciliter le transport des troupes ainsi que les évacuations médicales.

 

Sur le plan opérationnel, du 27 septembre au 3 octobre, la Force de la MINUSMA a effectué 498 patrouilles, 74 escortes et tenu 270 Check-points.

 

De son côté, la Police des Nations Unies UNPOL/MINUSMA a effectué du 26 septembre au 2 octobre un total de 343 patrouilles et 50 Escortes. Ce chiffre comprend également les patrouilles conjointes avec les Forces de Sécurité du Mali ainsi que celles dites mixtes et pédestres, de longues et courtes portées.

 

Appui au processus électoral

 

Du 23 au 28  Septembre 2016, l'équipe électorale intégrée des Nations Unies (UNIET) a participé à une mission conjointe  avec le Ministère de l'Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l'Etat (MATDRE) dans la région de Kayes, dans le cadre de l’évaluation du projet de pérennisation du Recensement Administratif à Vocation d'Etat-Civil (RAVEC). Une deuxième mission conjointe UNIET/MATDRE a également été conduite, du 3 au 6 octobre, dans la région de Koulikoro. La réalisation de ces  missions de terrain constitue l'une des principales recommandations de l’atelier d'évaluation du RAVEC tenu le 09 Juin dernier, au cours duquel il a été convenu le Projet d'Appui au Processus Electoral du Mali (PAPEM/PNUD) poursuivra le financement de la deuxième phase de ce projet d’un montant de près 559.000.000 de Frs CFA, visant à assurer la durabilité du RAVEC. D’autres missions conjointes d’évaluation du RAVEC se dérouleront dans les autres régions du Mali au cours du mois d’octobre 2016.

 

Stabilisation, Relèvement et assistance à la population

 

Le 26 septembre 2016, l’équipe Réforme du Secteur de la Sécurité-Désarmement, Démobilisation et Réintégration (SSR/DDR) du bureau régional de la MINUSMA à Kidal, a participé au lancement du Projet de réhabilitation du barrage F1 et d’un forage principal de la ville de Kidal. Les deux barrages et le forage F1 pourront alimenter la population de la ville de Kidal en eau ainsi que les activités maraichères du village d’Intikoi. Ce projet revêt de nombreux avantages parmi lesquels l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable de Kidal mais également, le maintien en fonction du forage F1 d’Intikoi et l’amélioration de sa gestion, l’amélioration de l’alimentation de la nappe phréatique ou encore, la création de nombreux emplois directs et indirects.

 

Le 29 septembre,  la Division des Affaires Civiles (DAC) de la MINUSMA, celles des Droits de l’Homme et de la Protection, de la Communication et des Affaires Politiques ainsi que la section Stabilisation et Relèvement, ont participé à une mission conjointe dans la commune d’Aguelhok afin de rencontrer la population et discuter des projets financés par les Fonds Fiduciaires, pour la  réhabilitation de neuf salles de classes à Aguelhok et Telabit, ainsi que la réhabilitation du centre de santé communautaire sur un financement de la MINUSMA à travers l’ONG Azhar. Lors de la rencontre, la population a suggéré la construction d’un nouveau centre de santé en raison de la vétusté du centre.

 

Sollicité par la société de l’Energie Du Mali (EDM) à Tombouctou, la MINUSMA, à travers le contingent Ghanéen, a apporté au courant de cette semaine son soutien logistique afin d’installer quatre transformateurs de groupes électrogènes pesant chacun six tonnes et qui vont augmenter les capacités d’électrification de la ville.

 

Le Bureau Régional de la MINUSMA de Tombouctou a entrepris le 1er octobre dernier, une mission conjointe d’évaluation de la situation politique et civile dans la localité de Raz-el-ma, à 190 km à l'ouest de Tombouctou, dans le cercle de Goundam. Cette mission, menée par le Chef du Bureau Régional de la MINUSMA à Tombouctou,  fait suite aux évènements de début du mois d’août 2016, lorsqu’un accrochage entre deux communautés a fait plusieurs morts et prisonniers. La mission faisait partie intégrante de l'opération "BRENDA" que la Force de la MINUSMA a mené dans les jours précédents, entre Goundam et le lac Faguibine. La visite avait pour objectif d’évaluer la situation dans le village et les besoins de la population, y compris dans le domaine sécuritaire.

 

Renforcement des capacités

 

Le 3 octobre, la Division des Affaires Civiles de la MINUSMA a appuyé le Ministère de L’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat dans l’organisation à Bamako d’un atelier d’information et de sensibilisation de la société civile, aux dispositions du code des collectivités territoriales concernant les autorités intérimaires auprès de 30 participants dont treize femmes. Pour le Ministère, l’objectif de l’atelier était de susciter après l’information, une implication et l’adhésion de la société civile sur le dispositif de mise en place des autorités intérimaires, ainsi que le processus de régionalisation du pays par la décentralisation et les projets de relecture de la loi sur la libre administration et le code des collectivités territoriales.

 

La Police des Nations Unies a également clôturé 10 formations (dont une est encore en cours) à la fin du mois de septembre au profit de 106 agents des Force de Sécurité du Mali : de la Police, de la Protection civile et de la gendarmerie. Ces formations qui se sont essentiellement tenues à Bamako, notamment à l’Ecole Nationale de Police, la Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ) et à l’Ecole Nationale de Gendarmerie. Elles ont porté sur de nombreux domaines comme l’informatique ; la lutte contre les kamikazes ; renseignements et terrorisme ; gestion du foncier ; leadership et management mais aussi la criminalité ; les investigations sur internet ; la protection rapprochée et les escortes de convois ou encore la rédaction des rapports.  

 

Le 4 Octobre, la Division des Affaires Civiles de la MINUSMA, en partenariat avec le Centre de Formation des Collectivité territoriales (CFCT), a organisé un atelier de formation au profit des collectivités territoriales du cercle de Gao. L’objectif était de renforcer les capacités des participants en matière de gestion dans des spécialités variées, telles que la rédaction de documents administratifs, l’archivage et la restitution publique. 18 secrétaires généraux, y compris deux femmes, de 7 municipalités du cercle de Gao prennent part à cet atelier qui se poursuivra jusqu’au 12 octobre.

 

La Division de la Justice et des Affaires Pénitentiaires de la MINUSMA a coordonné à Mopti la 9ème réunion du groupe de travail de la chaine pénale de la Cour d’Appel de Mopti. Le Groupe de Travail a discuté, notamment, des besoins en matière de formation des agents de la chaine pénale à soumettre pour financement par le Compte Fiduciaire de la MINUSMA. Les discussions ont également porté sur le surpeuplement des prisons de Mopti et Sévaré du au récent transfert de détenus de Djenné, Tenenkou et Youwarou dans la région de Mopti.