Prévention et gestion des conflits : les acteurs de la société civile et élus locaux de Taoudéni outillés en matière de résolution pacifique des conflits

11 juillet 2019

Prévention et gestion des conflits : les acteurs de la société civile et élus locaux de Taoudéni outillés en matière de résolution pacifique des conflits

La MINUSMA a achevé, le 10 juin dernier un atelier de formation sur les méthodes alternatives de résolution des conflits. Organisé par la Division des Affaires Civiles, cet atelier a pour objectif de permettre aux participants de mieux régler les conflits, pour contribuer à la promotion et à la consolidation de la paix. Ceci, en renforçant leurs capacités en la matière.

Les participants à cet atelier sont issus de la société civile. On compte également, des membres des autorités intérimaires et des représentants des Chefs de services de l’État pour la région de Taoudéni et basés à Tombouctou. C’est au siège du collège transitoire du cercle d’Achouratt qu’a eu lieu la rencontre, les 9 et 10 juillet derniers. En présence du Président de l’Autorité intérimaire d’Achouratt, une trentaine de personnes, parmi lesquelles des représentants des jeunes, des femmes, des représentants des services de l’état, des notables, des membres des autorités intérimaires, ont pu bénéficier de la formation. Le chef d’équipe des Affaires civiles, accompagné de ses collaborateurs, ont pris part aux échanges. « Tout le monde sait qu’il faut se parler pour aplanir les différends. Aujourd’hui, la multiplication de ce genre de rencontre favorise le dialogue. Les gens prennent conscience de la nécessité de cultiver la paix pour espérer à un développement durable, » a déclaré Almaimoune Ould Daha, Chef de fraction et membre des autorités intérimaires d’Achouratt.

La résolution 2480 (2019) de la MINUSMA, adoptée le 29 juin dernier par le Conseil de sécurité des Nations Unies autorise la MINUSMA à renforcer les mécanismes de mobilisation et de protection de la population, y compris par des échanges avec les civils, des actions de proximité et des initiatives de réconciliation, de médiation, d’appui au règlement des conflits locaux et intercommunautaires et d’information du public.

Au cours de ces deux jours de travaux, à travers des exposés et des séances plénières, les participants ont échangé activement avec les facilitateurs de la MINUSMA, sur les thématiques suivantes : l’Etat de droit, l’accès à la justice et la complémentarité constructive entre la justice traditionnelle et la justice formelle, mais aussi sur les méthodes traditionnelles, alternatives de résolution pacifique des conflits ainsi que sur les responsabilités des acteurs locaux dans la consolidation de la paix.  

Au terme de la formation, les participants se disent satisfaits de l’approche participative employée par les formateurs, une méthode qui leur a permis de mieux cerner l’importance de leur rôle dans la résolution des conflits. « Nous avons un sentiment de satisfaction par rapport à cette formation. Les différents modules qui ont été présentés ont amélioré notre compréhension du rôle que nous devons jouer, afin de contribuer au retour d’une paix durable dans notre pays, » a souligné Nana Aicha Mint Salaha, l’une des participantes.