Solidaires avec les Maliens, L'ONU et l'UE résolues à poursuivre leur accompagnement

27 juin 2019

Solidaires avec les Maliens, L'ONU et l'UE résolues à poursuivre leur accompagnement

Du 19 au 21 juin dernier, une mission conjointe des Nations Unies et de l’Union Européenne a eu lieu au Mali. La délégation conduite par le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux Opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix et le Secrétaire général adjoint du Service européen pour l’action extérieure (SEAE), Pedro Serrano, a rencontré les autorités, la société civile, la classe politique et la médiation internationale. Elle s’est également rendue à Mopti, où la situation sécuritaire est source de préoccupation.

« C’est une visite de solidarité avec notre collègue de l’UE Pedro Serrano, (…) pour exprimer nos condoléances, notre solidarité aux autorités maliennes, au peuple malien après ce qui s’est passé ces derniers jours et leur dire que nous sommes à leurs côtés, que nous allons faire le maximum pour favoriser le retour de la paix, de la stabilité, au Centre, au Nord… » a déclaré Jean-Pierre Lacroix à son arrivée à Bamako. 

Echanges avec les acteurs maliens et les partenaires internationaux

Le Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale est une des premières étapes de la délégation bipartite. Sur place, le Ministre Tiébilé Dramé, et ses hôtes planchent sur les importantes questions de l’heure. La mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, la situation sécuritaire au centre du pays, le soutien de l’ONU et de l’UE… Lors des échanges, M. Lacroix remerciera les responsables maliens pour leur coopération constructive et soutenue avec la MINUSMA, dans le cadre de l’accomplissement de son mandat.

Reçus par le Président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, suite à leur réunion au Ministère des Affaires étrangères, Messieurs Lacroix, Serrano et Annadif, ont renouvelé au Chef de l’Etat malien, leurs sincères condoléances suites aux différentes attaques perpétrées dans le Centre depuis le début de l’année 2019. Ils ont également rendu hommage aux efforts déployés par l’État et par la présidence de la République, dans la recherche de la paix et de la stabilité durable au Mali. « Notre action commune doit aider à donner un élan décisif aux actions du Président Ibrahim Boubacar Keïta et de son gouvernement en faveur du retour de la paix, de la réconciliation nationale et du développement », a déclaré le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux Opération de paix.

Auprès du Premier Ministre Boubou Cissé, les discussions ont été plus techniques. Elles ont notamment porté sur les réformes institutionnelles en cours, le processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion, Réinsertion-Intégration (DDR-I) accélérés et l’établissement de la Zone de développement du Nord. Au cours de la séance de travail, la délégation a réitéré son soutien au peuple malien, tout en saluant à nouveau l’engagement du Gouvernement.

Plusieurs réunions, notamment avec les partis politiques de la majorité présidentielle et de l’opposition, ainsi qu’avec les parties signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation se sont tenues. Avec les parties maliennes, il a notamment été question des progrès accomplis dans la mise en œuvre de l’Accord, à travers l’évaluation de la feuille de route signée en mars 2018. Les femmes leaders de la société civile ont également eu un entretien avec la délégation conjointe. Au cœur de l’échange, leur rôle et leur participation au processus de Paix en cours au Mali, avec en toile de fond, l’application de la Résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité de l’ONU sur Femmes, Paix et Sécurité.

Un déjeuner de travail avec les membres de la médiation internationale, qui accompagnent la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, a eu lieu au QG de la MINUSMA. Les deux Responsables de l’ONU et de l’UE, ont rappelé aux diplomates présents, les priorités en ce qui concerne la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation et n’ont pas manqué de souligner les convergences de vues des deux organisations sur le sujet.

Plus près des préoccupations… à Mopti

Préoccupation majeure, la situation sécuritaire dans le Centre était à l’ordre du jour de toutes les réunions. Avant de se rendre à Mopti, la délégation, avait rencontré le Commandant du G5 Sahel, le Général Hanena Ould Sidi. L’opérationnalisation de la Force, sa montée en puissance et la collaboration avec l’ONU et l’UE, avait dominé les débats. 

Sur le terrain, accompagnés du Représentant spécial Annadif et de Fatou Dieng Thiam, la Cheffe du bureau régional de la MINUSMA à Mopti, il s’agissait de voir et d’entendre. S’enquérir de la situation et des mesures prises pour y faire face. La délégation, a donc écouté les autorités et la société civile locale, et visité des infrastructures construites et renforcées, par les Nations Unies, notamment l’un des cinq check-points financés par la MINUSMA. Ceux-ci l’ont été, à travers la contribution du Canada au Fonds Fiduciaire des Nations Unies en Soutien à la Paix et la Sécurité au Mali, pour un coût total de 194 millions de FCFA.

Ce qu’il faut retenir 

Au crépuscule de la journée du 21 juin, une conférence de presse a mis un point final à cette visite conjointe. Face aux journalistes maliens et internationaux, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux Opérations de maintien de la paix, et le Secrétaire général adjoint du Service européen pour l’action extérieure, ont fait le point de trois jours de présence au Mali. Jean-Pierre Lacroix a rappelé qu’il plaide en faveur d’une stratégie pour stopper la violence dans le Centre.