Soutenues par la MINUSMA, les femmes de Taoudéni et Tombouctou initient un atelier d’information sur leurs droits

6 décembre 2019

Soutenues par la MINUSMA, les femmes de Taoudéni et Tombouctou initient un atelier d’information sur leurs droits

Sur leur initiative, les femmes leaders des régions de Tombouctou et Taoudéni ont suivi un atelier sur le thème « la protection à base communautaire, la cohésion sociale, les droits de l’Homme et l’accès à la justice ». Tenu les 03 et 04 décembre derniers, l’organisation de cet atelier a été soutenu par le bureau régional de la MINUSMA, à travers sa Division des Affaires (DAC) civiles, la Direction Régionale pour la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille (DRPFEF) de Tombouctou et l’Équipe Régionale d’Appui à la Réconciliation (ERAR) de Taoudéni.

Les deux journées de travaux se sont déroulées respectivement au Centre Ahmed Baba de Tombouctou et à la Direction régionale de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille de Tombouctou. Au nombre de 40, ces femmes leaders de Taoudéni et de Tombouctou ont bénéficié d’une formation d’une journée par région. Parmi les modules figuraient : la protection communautaire et migration mixte ; les Droits de l’Homme ; l’accès à la justice ; la résolution des conflits comme outils de cohésion sociale, ainsi que l’impact des rumeurs sur le tissu social. Ces sessions avaient pour objectif de renforcer les capacités des femmes des deux régions dans la gestion pacifique de conflits et les encourager à contribuer efficacement au processus de consolidation du tissu social.

En dépit de son existence, les dispositions de la loi N°052 du 18 décembre 2015 qui fixe à 30% le quota de femme pour l’accès à l’espace des prises de décisions et à leur autonomisation, ne sont pas appliquées. Notamment en raison du taux élevé d’analphabétisme des femmes dans la région mais aussi par manque d’information. D’où l’organisation de cet atelier au profit des femmes leaders de ces régions. Ce qui devrait leur permettre de contribuer efficacement à la stabilisation du Mali.

À tour de rôle les représentants des équipes de la MINUSMA et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) ont présenté des modules sur l’accès à la justice, les droits de l’homme, le droit international des droits de l’homme, la cohésion sociale et le droit humanitaire.

Les participantes ont salué l’initiative et ont exprimé leur reconnaissance à la MINUSMA pour les efforts consentis en faveur de la paix au Mali. Elles ont démontré leur engagement et détermination à s’impliquer davantage dans le processus de la paix, en travaillant avec les femmes des quartiers, des communes et des villages. Elles ont ainsi également exprimé de leur volonté de continuer la sensibilisation sur la paix, la tolérance, le pardon pendant leurs rencontres dans les différentes associations. « Nous sommes heureuses de participer à ces ateliers dont les contenus nous ont permis de comprendre nos droits et les démarches à suivre en cas de violations. Nous savons désormais où aller et à qui s’adresser pour des besoins de justice, » a déclaré Nana Aicha, femme Leader de Taoudéni.

De son côté, Wartimedreye Wallet Amala, présidente de l’association des femmes rurales de Tombouctou, a pris l’engagement de travailler avec les femmes leaders de Taoudéni pour créer un comité de suivi des actions de cohésion pour les deux régions.

La Division des Affaires civiles de la MINUSMA apporte un appui aux initiatives locales visant à promouvoir la cohésion sociale, le renforcement des capacités des organisations de la société civile ainsi que le retour et la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire. Ceci, en appui aux autorités nationales et locales et en collaboration avec l’Equipe des fonds, programmes et agences des Nations Unies dans le pays. C’est dans cet esprit qu’elle a appuyé cet atelier. Mbaidene Trinite Toumalengar, officier de la DAC à Tombouctou, s’est réjouie de la motivation des différentes participantes à contribuer à la stabilisation du pays. « Je suis satisfaite du déroulement de ces ateliers, qui ont été voulus par les femmes elles-mêmes. Elles ont participé pleinement aux échanges et pour moi c’est la preuve de leur volonté à vouloir s’impliquer davantage dans la vie publique. L’implication des femmes dans les actions de renforcement de la cohésion sociale et le vivre ensemble permettra à la Mission d’atteindre son objectif. Il consiste à appuyer les autorités maliennes à ramener la paix et la stabilité dans le pays, » a-t-elle déclaré.