Gao : plus de 200 millions de FCFA injectés dans la réduction des violences communautaires

18 mars 2022

Gao : plus de 200 millions de FCFA injectés dans la réduction des violences communautaires

La construction de quatre projets d’adduction d'eau et seize bornes fontaines publiques a été lancée le 17 mars 2022 dans trois localités de la commune rurale de Gounzourèye et à Berrah (commune de Soni Ali Ber). À cela s’ajoute l’aménagement et l’équipement d’un périmètre maraicher à Bagoundié 1 dans la commune de Gounzourèye (à 7 kilomètres de Gao). Ces projets ont tous pour vocation de contribuer à la réduction des violences communautaires (CVR).

La MINUSMA a injecté plus de 200 millions de Francs CFA dans la réalisation de ces projets. Ils consistent plus spécifiquement en la réalisation de quatre réseaux adduction d'eau alimentés par de l’énergie solaire et seize bornes fontaines publiques dans les localités de Bagoundié 1, Tacharane, Arhabou dans la commune rurale de Gounzourèye et Berrah dans la commune de Soni Ali Ber. Le projet d’aménagement et d’équipement en forage d'un périmètre maraicher de trois hectares est destiné aux femmes et à l’Association des jeunes patrouilleurs du village de Bagoundié 1. Ces initiatives doivent permettre à leurs bénéficiaires d’appréhender les dividendes de la paix.

Un large rayon de bénéficiaires

Durant la phase de mis en œuvre de ces projets, plus de 1 300 emplois directs dont 578 pour les femmes seront créés et à terme plus de 10 000 personnes dont plus de la moitié sont des femmes bénéficieront de ces réalisations.

Le maire de la commune de Gounzourèye, Abdoulkader Younoussa MAIGA, a exprimé sa satisfaction pour les actions entreprises au profit des populations. « Je sais ce que la MINUSMA a fait dans la région en matière de création d’emplois ou encore d’installation de forages. Je peux témoigner, pour avoir pris part à plusieurs lancements de projets, qu’elle fait de son mieux malgré les défis, » a notamment souligné le maire de Gounzourèye.

L’espoir renaît

Bénéficiaire d’un de ces projets, Seydou HOUSSOUBA membre de l’Association des jeunes patrouilleurs de Bagoundié 1 a, lui aussi, fait part de sa gratitude envers la MINUSMA. « Tout ce dont nous rêvons, nous fils de cultivateurs c’est d’avoir un travail dans le domaine agricole. L’aménagement d'un périmètre maraicher est plus qu’une opportunité car il nous permettra de créer de la richesse et éviter ainsi de nous adonner à l’exode et aux activités qui mènent à la dérive » affirme ce jeune agriculteur.

Agée d’une soixantaine d’année, Bibata habite dans la commune de Gounzourèye depuis de nombreuses années. Témoin des difficultés des femmes et des jeunes de la commune avant et aux lendemains de la crise de 2012 elle raconte : « Nous n’avons pas à nous plaindre des actions de la MINUSMA dans notre commune car elle a toujours été là. Aujourd’hui, grâce aux projets qu’elle a financés, nous avons vu une amélioration dans nos conditions de vie. Je ne cesserai de remercier la MINUSMA car une nouvelle fois, elle nous vient en aide en fournissant du travail aux femmes et aux jeunes. Cela va leur éviter d’être tenté par la violence ».

Contribuer au relèvement pour promouvoir la cohésion sociale, la stabilisation et la paix

Pour le Chef du Bureau de la MINUSMA Gao, Mohamed El-Amine SOUEF, « ces projets de réduction des violences communautaires, sont des facteurs de cohésion sociale et de stabilisation pour les bénéficiaires. C’est aussi une opportunité de création d’emplois temporaires pour les femmes et jeunes à risque lors de la mise en œuvre ». Mohamed El-Amine SOUEF a aussi déclaré que ces activités rentrent dans le cadre de la Protection des Civils qui fait partie du mandat de la MINUSMA. « Lorsqu’une femme parcourt de longues distances pour chercher de l’eau, elle est exposée à toutes sortes de violences. C’est pourquoi nous finançons ces projets » a-t-il fait remarquer. Enfin, M. SOUEF a réitéré le ferme engagement de la MINUSMA à aider le gouvernement malien et les communautés dans leur quête de paix.