Gao : Une étude dégage les voies et moyens pour prévenir et gérer les conflits dans les communautés pastorales

13 mars 2015

Gao : Une étude dégage les voies et moyens pour prévenir et gérer les conflits dans les communautés pastorales

Selon la loi n° 01- 004 portant charte pastorale au Mali : « Les déplacements d'animaux peuvent se faire à l’échelle locale, régionale ou sur toute l'étendue du territoire national tout en respectant en toute saison les aires protégées, les espaces classés ou mis en défens et la police sanitaire des animaux. Ils peuvent se faire également sur le territoire des pays voisins, dans le respect des accords relatifs à la transhumance et sous réserve des mesures particulières qui pourraient être prises par les Etats concernés ».

La salle de conférence du conseil communal des jeunes de Gao a abrité ce jeudi après-midi la présentation de l’étude sur la prévention et la gestion de conflits dans les communautés pastorales du sahel. Cette étude commanditée par le  Centre de Dialogue Humanitaire a pris en compte les sources des conflits dans trois pays frontaliers que sont le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Au Mali, l’étude s’est faite à Mopti, Tombouctou et Gao. Pour la région de Gao, les communes de Tessit et Intillit,  ont bénéficié de cette étude en plus de Ouattagouna et Gossi.

Une étude qui vient "à point nommé"

Selon Salif Ibrahim responsable du centre de dialogue humanitaire à Gao «l’objectif de cette étude est  entre autres  d’Identifier les différents mécanismes traditionnels des conflits, cartographier les ressources convoitées ou exploitées au-delà des frontières comme les points d’eau, pâturages, terres salées…, Identifier et cartographier les différents couloirs de passage du bétail, Identifier les grands marchés à bétail fréquentés par les pasteurs transhumants, répertorier les acteurs  et institutions traditionnels impliqués dans la prévention et la gestion des conflits… ». Une étude saluée par Abdou Ousmane de la section des affaires civiles de la MINUSMA. Pour lui « Cette étude vient à point nommé. Nous assistons encore  à des conflits dans le milieu pastoral. Nous soutenons cette initiative et invitons le centre de dialogue humanitaire à se joindre à nous lors de nos prochaines activités dans ces zones afin de présenter cette étude au cours de nos rencontres avec les populations de ces campagnes ». Du côté  de l’association des organisations paysannes professionnelles (AOPP), l’étude est également saluée mais cette fois avec une petite réserve pour la simple raison qu’elle n’a pas pris en compte la commune de Gounzourey qui sert de rempart aux éleveurs qui fuient la faible pluviométrie de cette année.

La rencontre se voulait un cadre de validation de l’étude avec tous les acteurs évoluant dans la gestion et la prévention des conflits, le pastoralisme et l’agriculture.

En fin de rencontre, les parties ont convenu que l’amélioration de ce document servira efficacement les différents acteurs dans la quête de paix et de cohésion sociale dans les différentes communautés pastorales frontalières au Mali, au Niger et au Burkina.