Cette réalisation s’inscrit dans le cadre des projets de Réduction de la Violence Communautaire (RVC) visant l'amélioration de la sécurité, le renforcement de la cohésion sociale, la promotion du dialogue et la réconciliation entre les différents membres de la communauté.

La Commune rurale d’Alafia, sur la route de Kabara, se situe dans la bande sahélo-Saharienne, dans le cercle de Tombouctou. Elle est confrontée à de nombreux problèmes environnementaux, notamment la perte de la biodiversité, l’insuffisance des eaux de surfaces et de pluies, l’insuffisance des moyens de production, etc. Cette commune enregistre également une forte immigration des populations venant de Tombouctou, Diré, Lafia, Mopti et Rharous, pendant les périodes de récoltes. Pendant la période sèche, l’émigration de la population autochtone est caractérisée par le départ à l’étranger des bras valides, notamment au Cameroun, au Congo, au Niger, et en Côte d’Ivoire.

La cérémonie de réception, s’est déroulée en présence des Chefs de sites, des notables, des femmes, des jeunes, ainsi que du chef du Bureau de la MINUSMA par intérim, accompagné des officiers DDR. « Nos communautés accueillent avec un grand enthousiasme ce geste salutaire de la MINUSMA qui répond à leurs priorités. Ce projet est fondamental puisqu’il donne l’accès à l’eau à 2 000 habitants et près de 40 000 têtes de bétail dans des localités d’Alafia, » a soutenu M. Aldjoumat Ag Sabou, Premier Adjoint au Maire de la Commune d’Alafia.

Le projet, qui a duré 6 mois, a d'abord consisté en la réhabilitation de 10 points d’eau dans les sites de : Dag Ibine, Inkounadene, Inkarane, Tintelout, Kouloutan Haissa, Togga, Timbaradiane, Infousouane, Dag Bohdel, Telemedess et Tecque. Les travaux ont permis le surcreusement des puits ainsi la confection et l’installation des bises et des infrastructures de surface.

La seconde phase a concerné la distribution de 500 chèvres et de 20 tonnes d’aliments destinés au bétail à 250 ménages démunis et affectés par la crise. Chaque ménage a ainsi reçu une paire de chèvres et 80 kg d'aliments pour le bétail. Une organisation non-gouvernementale locale, ARDIL (Action Recherche pour le Développement des Initiatives Locales), a assuré l’exécution de ce projet.

 

M. Alassane Gobi, Chef du bureau régional par intérim, a réaffirmé l’engagement de la MINUSMA aux populations de la région et dans l'accompagnement de la Mission onusienne de la mise en œuvre effective de l’Accord de paix. « Je sollicite l’engagement constant des autorités administratives et locales à accompagner les populations et l’ensemble des bénéficiaires du projet pour une bonne gestion et une pérennisation des ouvrages et des animaux qui, indubitablement, contribueront au relèvement et à la protection de l’environnement, » a-t-il souligné.

Les bénéficiaires ont exprimé leur profonde gratitude à l’ONU pour son accompagnement en faveur de la quiétude des populations. «La MINUSMA nous a apporté son soutien durant les périodes les plus difficile que notre pays a traversé. Cet appui a contribué à la restauration de la confiance entre nos communautés et au retour des réfugiés et déplacés,» a déclaré Efade Ag Mohamedoune, représentant des bénéficiaires, ajoutant que: «les réalisations dont nous venons de bénéficier vont certes diminuer la corvée de la recherche de l’eau pour le bétail et contribuer à la stabilité des communautés. »